5G : les États-Unis veulent bien travailler avec Huawei (mais pas pour ses produits)

 
Le gouvernement des États-Unis vient d’émettre un nouvel amendement concernant le bannissement de Huawei. Les entreprises américaines peuvent donc travailler avec la firme chinoise pour améliorer les standards locaux, mais c’est tout.
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Logo 5G // Source : Frandroid

Cela fait maintenant un peu plus d’un an que les États-Unis ont mis en place un embargo contre Huawei, l’empêchant ainsi de participer à l’appel d’offres des opérateurs pour la mise en place de leurs infrastructures 5G, sous prétexte de sécurité nationale. Ce décret a eu pour effet de bord d’interdire à toutes les entreprises outre-Atlantique de faire affaire avec le géant chinois, provoquant entre autres la disparition des services Google des smartphones de Huawei.

Un nouvel amendement vient néanmoins permettre de participer avec Huawei à la mise ne place d’un standard mondial pour la 5G, confirmant ainsi les premières rumeurs à ce sujet apparues début mai. Il ne faudrait pas que les Américains soient pénalisés…

Ce n’est pas un assouplissement

Le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, aurait bien précisé néanmoins qu’il ne s’agit pas d’un assouplissement de la position contre Huawei : l’embargo perdure et il est toujours impossible de traiter avec la firme de Shenzhen. Les problèmes sont donc encore loin d’être réglés de ce côté-là.

Cet amendement a été mis en place afin que les États-Unis participent, sans restriction, au développement des standards de demain concernant la 5G, mais aussi l’intelligence artificielle et d’autres. Wilbur Ross précise que « les États-Unis ne céderont pas le leadership de l’innovation mondiale ». Il souhaite ainsi « protéger la sécurité nationale et les intérêts de politique étrangère » tout en « encourageant l’industrie américaine à s’engager pleinement […] pour que les technologies américaines deviennent des normes internationales ».

Partager des idées et des forces de travail avec Huawei devient donc possible, sans pour autant permettre au géant des télécoms de vendre à nouveau ses produits.

Le débat existe toujours en France

De nombreux pays ont mis en doute Huawei pour le déploiement des infrastructures 5G. L’équipementier a ainsi été bloqué du Canada ou en Australie. En France, la question est loin d’être claire.

L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) est censée avoir tranché en mars dernier, sans que cela soit publiquement annoncé. SFR et Bouygues Telecom, dont le réseau repose sur des infrastructures Huawei, souhaitaient reporter le calendrier de déploiement afin d’avoir certaines garanties à ce sujet. En effet, la 4G et la 5G partageant une partie du réseau, ces deux opérateurs seraient alors contraints de revoir leur installation existante, poussant les deux fournisseurs d’accès à demander une indemnisation à l’État si Huawei est exclu de l’équation.

Quoi qu’il en soit, l’Arcep a tranché et les enchères auront bien lieu dès septembre.


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