Joe Biden est le nouveau président des États-Unis et a officiellement pris ses fonctions le 20 janvier dernier à la tête du pays. Membre du parti démocrate, il compte mener une politique très différente de son prédécesseur, le républicain Donald Trump. Or, du côté des nouvelles technologies, une question importante reste encore en suspens : l’embargo américain à l’encontre de Huawei va-t-il être prolongé, durci, assoupli ou carrément annulé ?
Pour aller plus loin
Attaque du Capitole : Facebook et Twitter sanctionnent Trump, Twitch supprime l’emote Pogchamp
Pour l’instant, Joe Biden ne s’est pas exprimé sur le sujet. Toutefois, on en apprend un petit peu plus par le biais de Gina Raimondo, la future secrétaire au Commerce des États-Unis — nommée par le président, elle attend encore confirmation avant d’occuper officiellement ce poste. La femme politique s’est exprimée devant les sénateurs pour présenter les actions qu’elle souhaite mener.
Un discours ferme sur les télécommunications
Sur le dossier Huawei, Gina Raimondo a tenu un discours ferme, mais teinté d’un tout petit espoir pour la firme chinoise.
« J’utiliserai au mieux l’ensemble des outils à ma disposition pour protéger les Américains et notre réseau [de télécommunications] des interférences chinoises ou de toute forme d’influence détournée », déclare-t-elle ainsi. Jusqu’ici, le sort de Huawei semble scellé, mais l’espoir d’une détente vient d’ailleurs.
Un espoir faible, mais un espoir quand même
Lorsque le sénateur Ted Cruz lui demande si Huawei restera inscrit sur la liste noire des États-Unis, la fameuse Entity List, Gina Raimondo reste évasive et ne s’engage à rien. Elle promet simplement qu’elle va « examiner la politique, [les] consulter, consulter l’industrie, consulter [leurs] alliés et faire une évaluation de ce qui est le mieux pour la sécurité nationale et économique américaine ».
Pour le dire autrement, l’administration de Joe Biden ne semble pas décidée coûte que coûte à torpiller Huawei comme l’avait fait le précédent gouvernement. On peut donc imaginer que si l’exécutif ne voit pas de raison d’accabler le géant chinois, il n’aura pas de raison de continuer à le sanctionner aussi durement.
Quel avenir pour Huawei ?
Un avenir où Huawei continuerait d’être interdit d’utiliser ses infrastructures 5G sur le sol des États-Unis tout en retrouvant une situation normale sur ses autres activités — notamment les smartphones — est donc plausible. L’espoir est très mince, mais il est là pour l’entreprise.
Rappelons qu’en étant inscrit sur liste noire, Huawei n’a plus le droit de collaborer avec des entreprises américaines — dont Google —, ni avec des fournisseurs étrangers dont les produits reposent sur des technologies américaines. Suite à ses restrictions, le constructeur a fait face à des problèmes d’approvisionnement et il se murmure carrément qu’il souhaiterait vendre ses gammes de smartphones P et Mate. Le groupe a déjà vendu sa filiale Honor qui, par cette indépendance, a de nouveau droit aux services Google sur ses produits.
Pour aller plus loin
Pourquoi la géopolitique vous aidera à mieux comprendre la technologie
Des invités passionnants et des sujets palpitants ! Notre émission UNLOCK est à retrouver un jeudi sur deux en direct, de 17 à 19h sur Twitch. Pensez aussi aux rediffusions sur YouTube !
[…] Huawei, l’embargo américain et Joe Biden : le très mince espoir de détente […]
[…] Huawei, l’embargo américain et Joe Biden : le très mince espoir de détente […]
[…] Huawei, l’embargo américain et Joe Biden : le très mince espoir de détente […]
Càd que les européens et les américains sont tous arrivés à la conclusion que les produits Huawei ne sont pas sûrs.
Un boulot de sécurité, comme le fait l'Europe.
Mettre en grande difficulté Huawei en faisant en sorte (notamment via un embargo, en exerçant qui plus est de fortes pressions sur tous ses partenaires) qu'elle ne puisse pas (ou très difficilement) fabriquer et diffuser ses équipements, c'est quoi sinon un travail de sape de la part de l'administration US?
<i>"Pour le dire autrement, l’administration de Joe Biden ne semble pas décidée coûte que coûte à torpiller Huawei comme l’avait fait le précédent gouvernement. On peut donc imaginer que si l’exécutif ne voit pas de raison d’accabler le géant chinois, il n’aura pas de raison de continuer à le sanctionner aussi durement."</i> Non, là vous ne le dîtes pas "autrement", vous interprétez les propos de Gina Raimondo, c'est différent. Elle n'est même pas encore en poste, elle tient un discours neutre qui ne l'engage ni dans un sens ni dans un autre, et qui ne laisse aucunement présager de ses futures décisions.
Ce n'est pas de la sape, d'après les analyses faites aussi par les européens.
En gros, d'après une personne qui n'est pas encore en fonction et qui ne réponds à rien de concret on arrive à définir les relations US Chine et en faire un article. Well done !
Biden ne changera rien tout simplement parce qu’il a des choses autrement plus important à gérer: déjà le covid parce qu’avec ce qu’a légué trump il y a du boulot mais surtout la transition vers les énergies renouvelables et ça ça c’est un gros morceau surtout pour un pays qui a construit sa puissance sur le pétrole avec des figures comme Rockefeller qui ont été mystifiés, initier une transition vers le renouvelable c’est presque réinventer les États Unis Autant dire que Huawei c’est loin d’être une priorité a côté
C'est vrai que l'on oublie Trump et ses milliers de mensonges. Même ses meilleurs amis ou ses soutiens l'oublient . Sa femme elle aussi sans doute. Les seuls qui ne vont pas l'oublier ce sont tous les procureurs qui lui feront payer ses agressions sexuelles, ses bidouilles financières et fiscales, voir son implication dans le scandale du Capitole . Ah et toi aussi qui étais si sur de sa victoire 😜.
la presse généraliste n'arrive pas à cerner la problématique. Ce n'est pas un problème Huawei pour les usa. Et cela n'a pas débuté avec trump, mais bien avant, en 2001. Les usa avaient compris que la Chine pouvait être leur ennemi systémique. De leur côté Huawei se réorganisent, la tech américaine cherche à défendre ses intérêt. Et la dernière guerre est la celle de la maitrise du semi-conducteur. Les USA tirent leurs dernières cartouches "non militaires" en bloquant la chaine de fabrication des semi-conducteurs. Et autre gros problème : la société qui a probablement un le rôle le plus sensible au monde se trouve à taiwan. Car même les fonderies américaines ne suivent plus TSMC, ni même Samsung. Huawei a des milliers de brevets et d'ingénieurs. Elle ne disparaitra pas, elle se réinventera ailleurs (cloud, soft, lidar, voiture autonome, réseau....) Ce n'est pas une question de smartphones grand public, c'est désormais la question de qui maitrisera la gravure de puces à moins de 7 nm à grande échelle et sa capacité à créer un écosystème. Si vous n'avez pas du TSMC (ou à la limite samsung pour produire vos puces), vous perdez dix ans et ça peut être handicapant dans un certains nombre de domaines, notamment le militaire
En fait, les déboires de Huawei avec l'administration US ont commencé dans les années 2006-2008, c'est à dire sous l'investiture de Bush Jr. Huawei était déjà à l'époque considérée (par l'Administration US) comme un danger pour la sécurité nationale. Et la situation n'a cessé de s'aggraver sous l'investiture de Obama, puis sous l'investiture de Trump. Il ne faut pas espérer qu'elle s'améliore sous Biden, ce serait un aveu de faiblesse et surtout cela n'aurait aucun sens puisque le travail de sape organisé par les Américains porte ses fruits.
Un sataniste au pouvoir, ils vont regretter Trump
Si vous suiviez l’actualité économique et internationale, vous auriez su que le dossier Huawei aux États-Unis dépassé largement le cadre du personnage Trump. Les enquêtes et sanctions ont commencé sous Obama et il y a toujours eu un large consensus entre les Républicains et les Démocrates pour se méfier de Huawei et le sanctionner si nécessaire (et d’autres sociétés chinoises suspectes). Mais c’est vrai qu’il était facile pour une certaine presse tech’ d’en profiter pour faire du "Trump bashing".
La question est plutôt : avous-nous encore besoin des smartphone Huawei ? J’ai pas le sentiment qu’ils manquent à beaucoup d’utilisateurs comme ce fut le cas pour d’autres marques précédemment (LG, HTC, etc.). En vérité, Huawei a été très vite remplacé par la montée en puissance de Xiaomi et des marques du groupe BBK Electronics etc. Comme je l’avais dis il y a bientôt 2 ans, le gâteau smartphone est plus ou moins le même chaque année, peu importe les acteurs en place. Les gens ont besoin de s’équiper donc la place laissée par Huawei n’allait pas rester vacante bien longtemps. Pareil pour Google et les fournisseurs de composants, ça n’a rien changé, la baisse des ventes de Huawei est compensé par l’augmentation chez les autres. Et puis il y a Honor maintenant qui est indépendante et va tailler des croupières aux autres chinois et à Samsung.
En gros tous vos titres et articles mentionnant Trump pour traiter ce sujet étaient du fake ? Car si Biden continue sur cette affaire, alors ce n'était pas un problème venant uniquement de Trump ! Je n'étais pas fan de ce président mais j'aime encore moins les articles qui font dans le sensationnel et qui n'ont pas nécessité un minimum de recherches.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix