Trop puissants pour leur propre bien ? Pourquoi ces processeurs Intel posent problème

Limiter les fréquences pour éviter les ennuis

 
Par mesure de précaution, on l’espère temporaire, de nombreux utilisateurs de processeurs Intel Core i9 de 13ème et 14ème générations sont contraints d’abaisser la fréquence maximale de leur puce pour jouer à certains titres. S’ils ne le font pas… ils s’exposent à des crashs intempestifs.
Un processeur Intel, pour illustration // Source : Christian Wiediger – Unsplash

Intel a-t-il été trop loin avec ses deux dernières générations de processeurs Core i9 ? Alors que la firme se gausse d’atteindre les 6,2 GHz sur son dernier Core i9-14900KS (dont l’utilité semble d’ailleurs toute relative), certains utilisateurs des deux dernières générations de Core i9 sont confrontés sur Outpost: Infinity Siege à des problèmes de crashs intempestifs, potentiellement corollaires à la montée en fréquence observée ces dernières années sur les CPUs de la marque.

C’est en tout cas ce que laissent entendre les dernières notes partagées par les développeurs du titre. Patché à deux reprises au cours des quelques jours ayant suivi son lancement sur Steam, Outpost: Infinity Siege fait désormais l’objet de recommandations spécifiques aux utilisateurs de Core i9 victimes de ces crashs. Ces derniers sont encouragés à limiter à 5,00 GHz au maximum la fréquence de leur processeur. En l’occurrence, cette mesure de précaution, vraisemblablement temporaire, est préconisée pour les Core i9 Raptor Lake et Raptor Lake Refresh (de 13ème et 14ème générations, respectivement).

Une mesure temporaire… qui interroge

Cette recommandation concernant la fréquence maximale du CPU est assortie d’une autre consigne. Les joueurs concernés sont en effet incités à passer, s’ils le peuvent, leurs paramètres d’alimentation en mode économie d’énergie. D’autres conseils, nettement plus habituels, sont fournis pour améliorer la stabilité du jeu (mettre à jour les pilotes graphiques, vérifier l’intégrité des fichiers Steam…), mais la présence de recommandations spécifiques aux plus gros processeurs Intel a de quoi mettre la puce à l’oreille. Comme le souligne Tom’s Hardware, elles pourraient être le signe d’un problème avec le matériel d’Intel en particulier — et donc pas uniquement avec le jeu en lui-même.

Récemment, les puces Intel de 13ème et 14ème générations faisaient, par exemple, couler beaucoup d’encre pour les crashs qu’elles pouvaient occasionner sur certains jeux. En cause ? Une limite de puissance et de courant trop élevée par défaut au niveau du BIOS des carte-mères compatibles. Presque toutes augmentent en effet automatiquement la limite de puissance à 4096 W (c’est-à-dire le maximum), afin d’éviter toute perte de performance due au throttling, au risque de compromettre la stabilité de certains jeux et logiciels. Un problème qu’Intel a toutefois reconnu en partie et qu’il cherche à résoudre avec ses partenaires.


Les derniers articles