Instabilité des processeurs Intel : la cause profonde enfin trouvée, un ultime correctif est imminent

Un nouveau microcode est aussi au programme

 
Après des semaines d’enquête, et une longue période d’incertitude chez les utilisateurs, Intel semble avoir définitivement identifié l’origine (multiple) des soucis de stabilité et de performances impactant ses processeurs Core de 13e et 14e génération.
Un processeur de bureau Intel Core i9-14900K, pour illustration // Source : Unsplash

Bousculé par les évènements depuis quelques mois, jusqu’à aboutir à de folles rumeurs de rachat , Intel parvient au moins à avancer sur l’embarrassant dossier des problèmes de stabilité rencontrés par ses processeurs Core de 13ème et 14ème génération (Raptor Lake et Raptor Lake Refresh). Si l’entreprise avait déjà partagé des éléments de réponse concernant cette affaire en juin puis en juillet, elle explique désormais avoir identifié la racine (ou plutôt les racines) du mal… ce qui lui permet de déployer un nouveau microcode censé corriger définitivement ce qui peut encore l’être. On sait en effet déjà que certaines puces touchées sont condamnées.

Après des mois « d’investigations approfondies », Intel a donc trouvé les causes premières de ce qu’elle appelle la « Vmin Shift Instability ». En l’occurrence, quatre scénarios susceptibles d’aboutir à des soucis de stabilité sont désormais clairement listés par Intel sur son forum. Ils vont, pour faire court, de tensions dépassant les recommandations au niveau de la carte mère, à l’élévation des tensions cette fois sur les coeurs des puces Raptor Lake.

Le fin mot de l’histoire

Voici donc les quatre sources de problèmes définitivement identifiées :

  • Les paramètres d’alimentation de la carte mère dépassaient les directives d’alimentation d’Intel ;
  • L’algorithme eTVB Microcode permettait aux processeurs de bureau Intel Core i9 (13e et 14e Gen) de fonctionner à des états de performance plus élevés, même à des températures trop élevées ;
  • L’algorithme SVID du microcode demandait des tensions élevées à une fréquence et pendant une durée pouvant entraîner un décalage du Vmin (tension de fonctionnement minimale) ;
  • Le microcode et le code BIOS demandaient des tensions élevées au niveau du cœur, ce qui pouvait entraîner un décalage du Vmin, en particulier pendant les périodes d’inactivité et/ou d’activité légère.

Une nouvelle mise à jour BIOS en chantier

On ignore à ce stade si Intel prévoit de poursuivre ses investigations pour découvrir d’autres scénarios susceptibles de faire dérailler ses deux dernières générations de processeurs de bureau, mais la firme explique en tout cas avoir engagé le déploiement d’un nouveau microcode « 0x12B » permettant, nous l’avons dit, de corriger pour de bon les quatre points énumérés plus haut. Ce dernier contient les précédentes mises à jour « 0x125 » et « 0x129 », souligne XDA Developers. Intel a par ailleurs indiqué qu’il n’impliquait aucune perte de performances CPU une fois installé.

Ce nouveau patch devra toutefois être intégré par les constructeurs de cartes mères à leurs BIOS respectifs, et ce au travers de mises à jour actuellement en cours d’élaboration avec le soutien d’Intel. Selon toute logique, ces mises à jour seront disponibles dans les prochains jours.


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