Issu de la gamme Tour, comme les écouteurs JBL Tour Pro+ TWS, le casque à réduction de bruit JBL Tour One fait figure de modèle haut de gamme dans l’offre du fabricant américain, avec sa certification Hi-Res Audio. Sur le papier, le Tour One serait taillé pour la restitution des fichiers HD, grâce à ses transducteurs dynamiques de 40 mm. Nous avons vérifié.
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Fiche Technique
Modèle | JBL Tour One |
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Format | Casque sans fil |
Batterie amovible | Inconnu |
Microphone | Inconnu |
Réduction de bruit active | Oui |
Autonomie annoncée | 50 heures |
Type de connecteur | USB Type-C |
Prix | 199 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un casque prêté par JBL.
Design
Le casque Bluetooth JBL Tour One est un modèle circum-aural fermé de conception très soignée. Son arceau est revêtu d’un similicuir noir généreusement rembourré, encadré par deux pièces de plastique gris brillant d’apparences flatteuses. Les plastiques employés pour la conception des extrémités de l’arceau et des coques sont légèrement antidérapants et leur contact chaleureux. Petite touche de raffinement, chaque coque intègre un plastique brillant de teinte métallisée, partiellement occulté par les branches de fixation de l’arceau. JBL y a d’ailleurs logé les deux petits évents de décompression acoustique.
Les mousses des coques sont suffisamment larges pour entourer de grandes oreilles et la pression exercée est bien maîtrisée. Qui plus est, l’arceau est ajustable sur une large amplitude : ce casque convient autant à un enfant de 8 ans qu’à un adulte. Le confort est ainsi très bon et l’on garde volontiers le JBL Tour One des heures durant sans fatiguer.
JBL a opté pour des contrôles tactiles et par boutons de commande. Seule la coque droite dispose d’une zone tactile, qui sert à contrôler le volume et la lecture de la piste en cours (pause, reprise, suivante) ou bien à invoquer l’assistant vocal du téléphone par appui long, voire à basculer entre les modes réduction de bruit et son ambiant. Cette fonction d’appui long peut être paramétrée dans l’app JBL. La coque droite héberge également deux boutons d’ajustement du volume, ainsi que l’interrupteur de mise sous tension (et d’appairage Bluetooth). La coque gauche abrite un bouton paramétrable, soit pour invoquer l’assistant vocal, soit pour enclencher la réduction de bruit ou le mode ambiant. C’est une bonne idée, qui évite d’avoir à manipuler la zone tactile trop souvent et d’interrompre involontairement la lecture pour accéder à ces modes. Enfin, le port de charge USB-C est logé sur l’oreillette gauche, tandis que l’entrée mini-jack 2,5 mm est situé sur celle de droite.
JBL fournit avec son casque une coque de rangement compacte, un câble de modulation mini-jack 3,5 mm vers 2,5 mm stéréo, un câble USB-C vers USB-A et un adaptateur avion.
Application et utilisation
Le casque JBL Tour One est compatible avec l’appairage Google Fast Pair, ce qui facilite son appairage avec les smartphones Android. Concrètement, le casque se déclare automatiquement au smartphone le plus proche, dès sa première mise sous tension. Une fois appairé, le casque est proposé à tous les autres périphériques Android connectés au même compte Google que le premier.
Nous n’avons rencontré aucune difficulté dans l’appairage et l’utilisation du JBL Tour One : sa connexion est stable avec nos MacBook Air et Huawei P30 Pro de test, même au travers d’une cloison en briques et à près de 10 m de distance. Par ailleurs, la connexion avec deux sources Bluetooth est possible. À l’usage, ce casque ne pose aucune difficulté. La combinaison de boutons physiques et de contrôles tactiles y contribue sans nul doute. La mise en pause automatique lorsque le casque est ôté, puis la reprise lorsqu’il est replacé sur la tête fonctionne très bien.
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L’app JBL Headphones intègre un égaliseur à 10 bandes avec différents modes (basse, jazz, etc.), donne accès aux différents réglages avancés du casque, tels que la mise en pause automatique, l’attribution des fonctions aux touches et zone tactile de contrôle, le choix de langue des messages vocaux, ou encore à l’activation d’un mode réveil en musique. Ce dernier permet d’écouter de la musique au moment de s’endormir, sur une plage horaire précise, d’interrompre ensuite la lecture pour ne la reprendre progressivement qu’à l’heure de réveil décidée.
Réduction de bruit et mode ambiant
La réduction de bruit active est obtenue par une diffusion en inversion de phase des sons graves environnants, captés par les microphones du casque. Les sons environnants intervenant sur les fréquences plus hautes (bas-médium, médium, aigu) sont eux très légèrement atténués. L’efficacité globale de cette réduction est moyenne, au point qu’on entend toujours les bruits de roulement en voiture. Le JBL Tour One n’est donc pas le casque qu’on privilégiera d’emmener dans le métro ou en avion. Pour autant, la réduction de bruit active sert la qualité de restitution de ce casque en augmentant considérablement le rapport signal / bruit, et la balance tonale ne change qu’assez peu lorsque le mode est actif.
Qualité audio
Le casque JBL Tour One est équipé de transducteurs dynamiques de 40 mm et certifié Hi-Res Audio, ce qui lui permet en théorie de tirer parti de la musique au format HD 24 bits / 96 kHz et au-delà. Attention, le label Hi-Res Audio s’applique ici uniquement à la liaison filaire, puisque les transducteurs peuvent — a priori — reproduire les hautes fréquences jusqu’à 40 kHz.
Pour aller plus loin
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En liaison Bluetooth, pas de Hi-Res Audio car les codecs permettant une transmission 24 bits / 96 kHz ne sont pas supportés. Avec seulement du SBC et de l’AAC, on plafonne à 16 bits / 44,1 Hz, ce qui est bien suffisant lorsque les transducteurs sont de bonne qualité.
C’est une restitution plutôt sage qu’offre le casque JBL Tour One, assez différente de celle à laquelle le fabricant nous a habitués, peu importe qu’on active ou non la réduction de bruit active. Difficile de reconnaître le fameux son JBL, caractérisé par une marge dynamique importante, un grave puissant et des hautes fréquences incisives, le tout emballé dans un bon timing.
Signature, scène et marge dynamique
La signature sonore du JBL Tour One est caractérisée par un son centré sur le registre médium et le haut-grave, ce qui par effet de masque atténue l’infra-grave et l’extrême aigu. On a ainsi la sensation d’une certaine « sécheresse », bien que la restitution soit globalement fluide. Reste que la restitution est très typée et colore à peu près n’importe quel enregistrement, au point qu’on a l’impression d’écouter toujours le même mix, d’un album à un autre. Quant aux voix, les sifflantes ont tendance à accrocher à fort volume.
La scène sonore est tassée, avec une profondeur et une largeur très limitées. Qui plus est, le son est légèrement distant et ne favorise donc pas l’immersion musicale. C’est sans doute un choix délibéré ou bien une conséquence des caractéristiques des transducteurs du JBL Tour One.
La marge dynamique est limitée à faible volume et acceptable en écoutant fort, mais bien des instruments peinent à se distinguer, notamment les percussions dont l’amplitude sonore est écrêtée. Dans ces conditions, ce n’est pas la peine d’envisager un bénéfice à l’écoute de fichiers audio HD.
Des transducteurs peu sensibles
À bien y regarder, l’explication tient peut-être à la sensibilité des transducteurs embarqués. Avec seulement 95 dB pour 1 mW et une impédance de 32 Ohms à 1 kHz, ces transducteurs figurent parmi les moins sensibles du marché. À titre de comparaison, le Sony WH-1000XM4 requiert environ 6 fois moins de puissance pour produire le même volume sonore. En liaison filaire, cela se ressent, car l’ampli de la sortie casque de notre smartphone ou d’un adapteur DAC USB-C lambda peine à produire un volume sonore immersif. Même notre DAC USB Audioquest Dragonfly, pourtant puissant, y parvient tout juste.
C’est dommage, car la signature sonore du JBL Tour One gagne alors en équilibre, avec plus d’infra-grave et d’aigu. Quoiqu’il en soit, en liaison Bluetooth, l’ampli intégré au casque est très puissant et permet d’atteindre un volume très élevé.
Quelques impressions d’écoutes
L’envie nous a pris d’écouter depuis Spotify Wish You Were Here de Pink Floyd. Déception lorsque la guitare acoustique rejoint l’électrique pendant l’intro. Elle devrait jaillir, les cordes claquer, être « lumineuses », mais elles ne parviennent pas à saisir, ni captiver. Même chose lorsque la batterie entre en jeu : la lourdeur du pied sur la grosse caisse frustre. Quant à la spatialisation, elle ne transporte pas. Ce titre si aérien ne parvient jamais à décoller. Avec la version unplugged d’Hotel California (album Hell Freezes Over), étonnamment, le JBL Tour One s’en sort mieux. L’impact des tomes pendant l’intro est crédible. On aimerait que ça tape plus fort encore — la plupart des écouteurs JBL True Wireless y parviennent — mais on ne boude pas son plaisir. En revanche, les cordes manquent de brillance et la voix de Don Henley peine à s’extirper de l’ensemble, la faute à une scène trop étriquée.
Sur Where I Want To Be (California) de Lilly Wood and the Prick, le manque de séparation des plans sonores est cruel. Certes, la grosse caisse frappe, mais il lui manque cette massivité qu’on lui a connue avec tant de casques et même d’écouteurs. C’est trop timide, cela devrait tabasser trois minutes durant, encore plus lorsque les cymbales inondent le champ sonore — ici sans le contour requis — et malheureusement tout reste trop timoré. Sur Hear me Now d’Alok, le casque peine à déployer le mix spatial du titre. Plus près de nous, le titre Bad Guy de Billie Eilish, atmosphérique, mais peu complexe, est assez convaincant. D’une manière générale, les musiques électroniques passent plutôt bien.
Quant aux films et séries, leur restitution est agréable et claire. En poussant le volume, on obtient une restitution impressionnante avec les films d’action : la scène du Balrog dans le Seigneur des Anneaux met bien sous pression l’auditeur.
Quant à la qualité des appels vocaux, elle est absolument excellente, que ce soit en visio ou en communication mobile. Outre le fait qu’on entende parfaitement bien l’interlocuteur, on est exceptionnellement bien entendu, avec un filtrage remarquable des bruits alentour.
Autonomie
Le casque JBL Tour One est un vrai chameau. Les 25 heures annoncées, réduction de bruit active, sont dépassées de 2 heures environ selon nos tests, avec 27h10. De quoi assurer de très longues sessions d’écoute loin de tout port USB.
La recharge avec un port USB 5V/1A prend un peu moins de deux heures.
Prix et date de disponibilité
Le casque JBL Tour One est disponible au prix de 299 €.
Avec un ampli externe qui sortirait plus de 200 mW sous 32 ohms, tout irait bien je pense.
D'après ce que vous mentionnez, pour le coup cela pourrait être un casque JBL qui m'intéresse (je ne suis pas fan des gros boumboum). Par contre, le son étriqué parait plus problématique, notamment sur du Pink Floyd (et le rock prog en général ce qui serait un souci de mon point de vue). Je suis également étonné, qu'avec une impédance de 32 Ohms, le volume sonore peine à monter avec un ampli externe (ou même une bonne sortie casque de téléphone).
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