La Jeep Renegade électrique à 25 000 € intégrera des batteries sans cobalt malgré leur inconvénient majeur

 

Attendu pour 2027, le remplaçant électrique du Jeep Renegade est actuellement en cours de développement. Si son prix devrait rester sous les 25 000 euros comme le promet Stellantis, cet objectif ne devrait pas être évident à atteindre pour le constructeur, qui se heurte à de nombreux obstacles.

À partir de 2035, toutes les voitures neuves vendues en Europe seront électriques, qu’on le veuille ou non. Ce qui pousse logiquement les constructeurs automobiles à accélérer sur le développement de leurs voitures zéro-émission (à l’échappement). Et Jeep n’est évidemment pas épargné par cette mesure encore vivement contestée.

Moins de 25 000 euros

La firme du groupe Stellantis commercialise déjà son Avenger, que nous avions pu essayer, et a récemment levé le voile sur son nouveau Wagoneer S, qui sera aussi vendu chez nous. Mais ce n’est pas tout, car le constructeur veut également suivre Citroën avec sa ë-C3, qui nous a fortement convaincue, et proposer une alternative à très bas prix également. C’est ainsi que Jeep confirmait quelques semaines plus tôt être en train de travailler sur une nouvelle voiture affichée sous les 25 000 euros.

Et voilà que le constructeur américain nous donne quelques nouvelles de cette auto, qui sera chargée de remplacer l’actuel Renegade, dont la carrière devrait bientôt prendre fin. Mais les choses ne sont pas si simples que cela, et développer une telle auto à un prix aussi bas n’est pas vraiment une partie de plaisir.

C’est en tout cas ce que laisse entendre Carlos Tavares, patron du groupe Stellantis, relayé par le site Automotive News. Ce dernier explique que les ingénieurs doivent faire face à de nombreux défis, pour arriver à maintenir un coût très faible.

Cela passe notamment par le choix de la batterie. L’homme d’affaires a confirmé que le petit SUV, qui devrait reprendre le nom de Renegade, embarquera un pack LFP (lithium – fer – phosphate). Une technologie moins coûteuse que le NMC (nickel – manganèse – cobalt) : environ 25 % de moins selon Stellantis. Mais elle affiche également une densité moins élevée. Cette chimie devrait jouer un rôle capital dans le prix de la voiture, puisque l’on sait que la batterie représente environ 40 % du tarif final d’un véhicule électrique.

Ce choix du LFP n’est pas nouveau, puisque la nouvelle Citroën ë-C3 fait aussi appel à cette technologie, tandis que Stellantis veut mettre l’accent sur celle-ci pour ses prochaines voitures. Un changement de stratégie qui a conduit à la suspension du projet d’usines en Allemagne et en Italie. À noter que la chimie LFP continent une grande quantité de lithium, dont le cours est également en baisse depuis plusieurs années, ce qui a un impact direct sur le prix final de la voiture.

Une production aux États-Unis ?

Mais la batterie n’est pas le seul challenge auquel le constructeur américain doit faire face. En effet, il doit également réfléchir au lieu de production de ce futur Renegade électrique, qui pourrait logiquement être assemblé en Europe, et plus précisément en Pologne. C’est dans l’usine de Tychy qu’est actuellement produit le nouvel Alfa Romeo Junior, que nous avons pu découvrir, de même que le Jeep Avenger et la Fiat 600e. C’est également ce site qui assure la production depuis peu de la Leapmotor T03.

Sauf que le nouveau SUV électrique devrait également être commercialisé aux États-Unis. Or, pour pouvoir bénéficier d’un crédit d’impôt de 7 500 dollars, équivalent à notre bonus écologique en France, les voitures doivent obligatoirement être produites sur place. Jeep serait également en train de réfléchir à une production locale, puisque cette aide est indispensable pour rester sous les 25 000 dollars. Si le constructeur ne parvient pas à assembler ses autos sur place, il devra trouver une autre solution.

Jeep Avenger // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Celle-ci consistera tout simplement à rogner sur certains éléments, et notamment sur le poste de conduite, afin de réduire les coûts sans toucher aux marges. Cependant, cela risque d’avoir un impact négatif sur l’expérience des clients, ainsi que sur l’image de la marque. Selon certains spécialistes, il se peut que ce futur petit SUV soit finalement un peu plus cher que prévu, avec un ticket d’entrée à 30 000 euros. S’il est produit en Europe, il devrait heureusement bénéficier du bonus écologique, qui restera au moins jusqu’en 2027.


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