Après l’excellente série de télévisions LG G1 de l’année dernière, le constructeur sud-coréen revient en 2022 avec sa remplaçante, la série LG G2. Elle est prometteuse d’une image plus lumineuse que la précédente génération grâce à une nouvelle dalle, des optimisations au niveau du traitement HDR et une meilleure mise à l’échelle pour les contenus non Ultra HD grâce à un nouveau processeur Alpha9 de 5e génération, une partie gaming toujours au top avec un temps de retard à l’affichage aussi réduit que possible et un système WebOS qui gagne quelques fonctionnalités, notamment celle de pouvoir choisir différents profils pour avoir des contenus adaptés et suggérés.
Cette série entre directement en concurrence avec les TV Sony A95K, Panasonic JZ2000 (en attendant la disponibilité de la série LZ2000) et des futures Samsung S95B. La TV LG G2 est prévue pour s’accrocher à un mur et proposée en 55, 65, 77 et 83 pouces. Un énorme 97 pouces est également prévu. Nous avons pu tester le modèle 65G2 de 65 pouces.
Fiche technique
Modèle | LG OLED65G2 |
---|---|
Technologie d’affichage | OLED |
Définition maximale | 3840 x 2160 pixels |
Taille de l’écran | 65 pouces |
Compatible HDR | HDR10, Dolby Vision |
Ports HDMI | 4 |
Compatible Surround | Dolby Atmos |
Sortie audio | Haut-parleurs |
Assistant vocal | Google Assistant, Amazon Alexa |
Prix | |
Fiche produit |
L’exemplaire de test nous a été prêté par la marque.
Design
Le design du téléviseur LG 65G2 est particulièrement réussi, selon nous. Nous avons droit ici à un choix de matériaux extrêmement qualitatif avec une dalle encadrée par un pourtour métallique très fin.
Rappelons que la série G2, comme la G1 de l’année dernière, est prévue pour s’accrocher principalement au mur. Des fixations sont prévues pour cela au dos. Le constructeur ne livre pas de pied dans le carton du téléviseur. Seule une accroche murale est proposée. Si vous souhaitez le pied qui correspond, il est disponible séparément pour 99 euros. C’est cette installation que nous avons testée.
Le pied est central ce qui est une très bonne chose pour les personnes qui disposent d’un meuble peu large. Comptez sur une largeur de 43 cm et une profondeur de 25 cm. Très intéressant, le pied est installé sur une partie qui permet de faire pivoter l’écran d’environ 15 degrés vers la droite ou la gauche, sans effort. Jusqu’ici, ces derniers temps, seul Panasonic proposait un pied pivotant.
Comptez sur une élévation de l’écran par rapport au meuble de 6 cm ce qui laisse tout juste la place pour installer une barre de son devant. Le petit hic, c’est qu’il faut la placer vraiment devant le pied qui dépasse par rapport à l’écran d’environ 8 cm, car sa surface est inclinée vers l’avant, faisant glisser le moindre objet que l’on pourrait poser dessus. Installé sur son pied, le téléviseur est légèrement incliné, d’environ 3 degrés vers l’arrière comme l’est la Sony A95K. Pour être parfaitement transparent, le téléviseur prêté par la marque présentait une très légère courbure lorsqu’on le regardait totalement de profil ce qui n’est pas vraiment normal.
Le profil du téléviseur, justement est intrigant dans le sens où jusqu’ici, tous les téléviseurs OLED ou presque présentaient une extrême finesse, en tout cas, bien plus que les TV LCD dont la composition de la dalle requiert plusieurs filtres là où l’OLED en utilise moins. La faute aussi, ici au système de refroidissement de la dalle installé pour permettre de gagner en luminosité. On se retrouve donc avec une épaisseur de 1,5 cm tout en haut de l’écran auquel il faut ajouter 1 cm dans une partie plus basse donnant un profil de 2,5 cm au total.
L’arrière est totalement plat pour faciliter le rapprochement avec le mur, le cas échéant.
Le pied dispose d’un guide-fil pour organiser la fuite des câbles vers l’arrière. LG livre, avec le pied, une plaque en plastique qui permet de recouvrir une partie des connectiques à l’arrière.
Connectiques du LG 65G2
Comme dans la quasi-totalité des cas, les connectiques du LG 65G2 sont organisées en deux pôles avec une partie dirigée vers le sol tandis que l’autre est orientée vers le côté du téléviseur, à droite lorsqu’on le regarde de dos. Le câble d’alimentation va vers la gauche. Ici, pas de surprise, LG propose 4 entrées HDMI 2.1 (48 Gbits/s dont une compatible eARC HDMI2), une sortie optique numérique, une prise antenne et une autre pour un satellite. Il y a également 3 ports USB-A, un port Ethernet et un port PCMCIA. Le téléviseur est compatible Bluetooth et Wi-Fi 6 (802.11 ax) permettant de profiter de très haut débit. Les performances sont d’ailleurs meilleures qu’avec la liaison filaire Ethernet limitée à 100 Mbits/s.
Un petit mot sur le marquage de l’écran qui peut arriver sur certaines télévisions OLED. Pour pallier cela, LG propose des fonctionnalités de maintenance de la dalle. On les trouve dans les paramètres de l’appareil. En outre, on peut toujours compter sur le déclenchement d’un écran de veille (feu d’artifice) qui arrive automatiquement après seulement 1 minute d’inactivité. Chez Philips, l’écran de veille se déclenche après 2 minutes d’inactivité. Chez Panasonic, il faut patienter 5 minutes pour voir l’écran de veille se déclencher.
Parallèlement, le processeur intégré est capable de détecter l’affichage de logo à l’image et d’y réduire localement l’intensité lumineuse pour protéger la dalle et limiter les risques de marquage.
Image
Le téléviseur LG 65G2 est équipé de la dalle OLED Evo développée et fabriquée par LG Display. Il s’agit d’un écran 10 bits 100/120 Hz affichant une définition Ultra HD (3840 x 2160 pixels). Par rapport à la dalle installée sur la série LG G1, il y a quelques différences, comme on peut le voir sur les photos des sous-pixels pris au microscope.
Le téléviseur propose de très larges angles de vision. Il est également équipé d’une dalle anti-reflet plutôt efficace, qui ne peut évidemment pas gommer une baie vitrée située devant le téléviseur, dans le dos du téléspectateur, mais qui fera aisément oublier les petites sources lumineuses. La série G2 profite de la 5e génération du processeur Alpha9. C’est notamment lui qui s’occupe de la gestion de la mise à l’échelle des contenus non Ultra HD. Cet exercice est réalisé avec une excellente précision et on profite d’un upscaling de très haut niveau qui est très légèrement supérieur à celui atteint par la série G1. Cela est possible grâce à l’analyse d’images basée sur l’intelligence artificielle et un nouveau flux qui produit des résultats plus propres. Les images produites par le téléviseur sont extrêmement nettes.
La compensation des mouvements est aussi excellente avec des contours bien gérés, surtout autour des objets qui bougent rapidement à l’écran. Ce n’est pas encore parfait, notamment lorsqu’une personne est devant un fond avec des trames verticales qui bougent par exemple, mais le résultat du traitement est plutôt satisfaisant. Les scènes proposées semblent réelles et on profite d’une très belle profondeur de champ. Toute l’image parait plus claire et plus particulièrement les zones les plus lumineuses qui pourtant ne perdent pas en détail, notamment grâce à une gestion du Tone Mapping améliorée (fonction Dynamic Tone Mapping Pro). Elle utilise 5000 zones d’analyses contre 500 l’année dernière. Ainsi, les détails sont plus nombreux que sur la précédente génération dans des zones très claires avec un meilleur dégradé des blancs.
Les séquences paraissent très dynamiques et la palette de couleurs extrêmement étendue. En outre, la reconnaissance des objets par rapport à l’arrière-plan est également améliorée afin de rendre des scènes plus réalistes.
Le téléviseur propose les mêmes modes d’image que les précédentes générations. C’est le mode Filmmaker qui offre les meilleurs résultats. Avec des images standards, non HDR, nous avons mesuré un Delta E moyen de 1,48, soit un niveau inférieur au seuil de 3, sous lequel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre la couleur demandée et celle affichée à l’écran. En mode Cinéma, nous avons obtenu une valeur de 2,19 ce qui est également bon.
Pour la très grande majorité des utilisateurs, les paramètres par défaut suffisent, mais peut-être pas pour les plus exigeants. Ceux-ci peuvent d’ailleurs trouver au sein des paramètres un système de calibrage de l’image, conçu en partenariat avec Display Studio, l’éditeur du logiciel Calman que nous utilisons pour effectuer nos mesures. À ce sujet, notez pour la petite histoire que le système permet une calibration sur un nombre bien plus élevé de points que toutes les autres marques proposant aussi ce type d’opération, ce qui doit rendre le processus bien plus précis.
Pour en revenir à nos mesures, toujours sur des images SDR, nous avons relevé une température des couleurs moyenne de 6466 K ce qui est vraiment excellent, car extrêmement proche de la valeur recherchée qui est de 6500 K.
De surcroît, la courbe dévie très peu de la température parfaite. La courbe du gamma est aussi plutôt bien suivie sur toute l’échelle de gris pour une valeur moyenne idéale, puisque mesurée à 2,4 (la valeur attendue).
Le mode Cinéma donne un gamma à 2,2 et une courbe de température de couleurs qui dérive un peu plus, mais avec, in fine, une moyenne très bonne, puisque mesurée à 6479 K. L’espace colorimétrique rec.709 est couvert en totalité, ce qui n’est pas vraiment une surprise, permettant ainsi de profiter des couleurs les plus étendues dans ce registre.
Le téléviseur supporte les modes HLG, HDR10, Dolby Vision et Dolby Vision IQ. Il fait l’impasse sur le HDR10+ supporté chez Philips, Hisense et Panasonic, par exemple. Pour des contenus HDR, en mode Filmmaker, nous avons pu mesurer une parfaite fidélité des couleurs avec un Delta E moyen de 0,85. Le mode Cinéma n’est pas en reste avec un Delta E moyen mesuré à 0,96, donc nettement en dessous du seuil de 3.
En mode Filmmaker, nous avons mesuré un pic de luminosité de 946 cd/m² pour une fenêtre de 10 %, soit une valeur supérieure à celle que nous avons relevée pour le Philips 55OLED936 qui était de 901 cd/m² dans les mêmes conditions. Par rapport au modèle précédent, le LG 65G1 mesuré à 785 cd/m², cela représente un gain de 17 % sur une fenêtre à 10 %. En plein écran, le G2 atteint 179 cd/m² contre 155 cd/m² pour le G1, soit une progression de 15 %. LG nous promettait un gain de 20 %, on y est presque.
Le LG 65G2 est donc, pour le moment, le téléviseur le plus lumineux que nous ayons pu tester. Il n’atteint pas le niveau des meilleures TV LCD, mais fait mieux que la précédente génération et peut ainsi être utilisé dans une pièce claire. Enfin, le téléviseur couvre l’espace colorimétrique DCI-P3 à 99 % et le BT2020 à 73 % ce qui est plutôt satisfaisant.
Gaming
La série LG G1 proposait déjà des fonctionnalités pour le gaming au top et celle qui lui succède reprend les mêmes outils afin de tenter encore plus les joueurs, même les plus exigeants. Ceux-ci peuvent trouver ici 4 entrées HDMI 2.1 à 48 Gbits/s, ce qui n’est pas si courant, les fonctions d’optimisation VRR pour les fréquences variables, l’ALLM pour le temps de réponse réduit, ainsi que la compatibilité Freesync Premium et G-Sync de Nvidia.
Notez à ce titre que, comme la précédente génération, C1, G1, il est possible de profiter d’un accès à la plateforme de jeux en ligne Nvidia GeForce Now ainsi qu’à Google Stadia.
Le téléviseur accepte les signaux Ultra HD à 120 images par seconde et le Dolby Vision. Parce que le temps de retard à l’affichage est important, nous avons pu mesurer un input lag de 12,5 ms avec le mode Optimiseur de jeu activé. On peut toutefois descendre plus bas encore en activant, dans les paramètres de l’Optimiseur de jeu, la fonction Game Boost pour atteindre 9,5 ms comme sur les C1 ou G1. C’est l’un des input lag les plus bas du marché. Cela représente moins d’une image de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et où l’action se déroule à l’écran donc parfait pour ne rien louper.
Comme souvent, le mode Jeu n’est pas vraiment bien calibré en sortie de carton. Nous avons pu relever un Delta E moyen de 4,11 ce qui est supérieur au seuil de 3. Nous avons mesuré un pic de luminosité légèrement inférieur au rendu cinéma, de 903 cd/m². Notez qu’il est possible d’appliquer différents paramètres à l’image lorsque celle-ci est en mode Optimiseur de jeu. LG propose les modes RTG et un mode salle sombre pour limiter la fatigue oculaire.
Audio
Pour la partie audio, le téléviseur dispose d’un système 4.2 canaux. Il y a effectivement 4 haut-parleurs de 10 watts chacun et un woofer de 20 watts. Il est possible de lancer un processus de calibration. Le téléviseur est compatible Dolby Audio et Dolby Atmos, faisant l’impasse sur les formats DTS. Pour en profiter, il faut regarder du côté de chez Philips qui n’oublie personne et propose même une option multiroom via la fonction DTS Play-Fi. Ici ce n’est pas le cas.
Le son du téléviseur LG 65G2 est toutefois assez chaud notamment pour les programmes TNT. Il manque toutefois de punch et les explosions dans les films ont bien du mal à nous transporter tellement elles font l’effet d’un pétard mouillé.
L’équilibre général est très bon avec une bonne tonalité des voix. Celles-ci sont très claires et parfaitement distinctes du reste de la scène. Le son est plus progressif que sur les précédentes générations puisqu’il faut monter à un minimum de 20-25 pour commencer à en profiter de manière satisfaisante. L’écoute à faible volume reste agréable. Nous avons été agréablement surpris par la large scène sonore proposée par le téléviseur avec de bons effets de position.
Interface
La série LG G2 est animée par le système WebOS que nous avons testé en version 3.10.43 au moment de nos essais. Celle-ci se présente comme la précédente avec des menus épurés et une page d’accueil plein écran. Très pratique : d’une pression sur le bouton paramètres de la télécommande, on accède aux principaux réglages sous la forme d’une barre verticale dont l’organisation des menus est toujours personnalisable.
Un nouveau menu Multi-view est disponible par rapport à ceux proposés sur les précédentes séries. Cela permet de fractionner l’écran en deux afin d’y voir deux programmes différents, de différentes sources soit en image côte à côte, soit en mode image dans l’image (Picture in Picture). Cette version de WebOS permet maintenant la création de profils (après avoir créé un compte LG ou s’être identifié). Les profils se voient suggérer des contenus en fonction de ce que l’on regarde. Il y a toujours la fonction Sport Alert pour suivre les résultats de votre équipe de sport favorite en football, NBA, NFL ou NHL, par exemple. Le tableau de bord permet de centraliser les entrées du téléviseur et le cas échéant de contrôler certains appareils connectés présents à la maison.
De nouveaux paramètres familiaux sont proposés avec la possibilité de gérer des temps limités d’utilisation, la fonction de protection des yeux, une limite de volume et l’accès à un rapport de temps d’écran. Une autre nouvelle fonction est aussi présente : Toujours prêt. Lorsque l’écran n’est pas utilisé pour regarder des programmes, on peut choisir d’y afficher des images de veille, diffuser de la musique et cela permet au téléviseur de rester à l’écoute en cas de commandes vocales.
À ce titre, on peut compter sur l’intégration de l’assistant Google et sur Alexa si vous disposez d’une enceinte connectée Amazon. Le téléviseur supporte aussi le AriPlay 2 ainsi que la technologie HomeKit d’Apple.
La télécommande, identique à la précédente et toujours pas rétroéclairée
La télécommande fournie avec le téléviseur est strictement identique à celle de l’année dernière. Elle est infrarouge et Bluetooth, intégrant un microphone. Il y a toujours le système de gyroscope qui permet de promener un pointeur à l’écran comme avec une Wiimote pour cliquer sur les différents menus et paramètres. Il y a 4 services de streaming immédiatement accessibles depuis des boutons dédiés : Netflix, Prime Video, Rakuten TV et Disney+ ainsi que pour les assistants Google et Alexa. La télécommande est très ergonomique, mais on regrette toujours qu’elle ne soit pas rétroéclairée.
Consommation
Pour la consommation électrique, nous avons mesuré ce que consommait le téléviseur pendant la diffusion d’une série, « les 100 » sur Netflix (HD 5.1) pendant 4 heures avec le son et les paramètres de l’image réglée sur le mode Cinéma. Dans ces conditions, reproduites pour tous les tests de téléviseurs, le LG 65G2 consommait 54 Wh. Cette consommation est tout à fait raisonnable lorsqu’on sait qu’un Philips OLED936 de 55 pouces, donc plus petit, consomme 50 Wh dans les mêmes conditions. La consommation en veille est de 0,5 Watt, sauf si on laisse le mode Toujours prêt activé dans les paramètres, le téléviseur se tenant prêt à obéir à vos ordres vocaux.
Prix et date de sortie
La série LG G2 est déclinée en 55, 65, 77 et 83 pouces pour des prix respectifs de 2499 euros, 3299 euros, 4999 euros et 6499 euros. Un modèle de 97 pouces est également prévu pour un prix encore inconnu.
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