Non, Logitech ne vous demandera pas de payer un abonnement pour utiliser une souris

(pour le moment)

 
Devrons-nous payer pour les mises à jour des pilotes de nos périphériques ? Bien que l’idée ait été évoquée au sein de Logitech, l’entreprise affirme ne pas avoir un tel projet à l’étude.
Logitech G309 LightSpeed
Souris G309 LightSpeed de Logitech // Source : Edouard Patout pour Frandroid

Depuis sa prise de fonction à la tête de Logitech en décembre 2023, Hanneke Faber est restée relativement discrète. Cependant, une récente interview accordée au média américain The Verge a suscité une petite controverse dans le monde de la tech. En effet, la femme d’affaires y a évoqué la possibilité que le fabricant suisse puisse, un jour, imposer un abonnement à ses clients pour accéder aux mises à jour logicielles de leurs périphériques, notamment ses souris.

Cette proposition serait motivée par la volonté de concevoir des produits plus durables, le suivi logiciel étant un facteur clé pour atteindre cet objectif. Néanmoins, l’idée de Hanneke Faber et de son équipe semble déconnectée des attentes et des habitudes des utilisateurs et s’inscrit dans un contexte où les abonnements sont déjà omniprésents. De quoi ternir l’image d’une entreprise jusqu’alors bien perçue.

Fort heureusement, Logitech ne semble pas s’engager dans cette voie. Dans un communiqué adressé à plusieurs médias, dont PCWorld, l’entreprise précise qu’il n’existe « aucun projet de souris par abonnement » et que cette souris « éternelle » n’est pas un produit réel ou prévu. Il s’agit plutôt d’une réflexion interne sur l’avenir de l’électronique grand public plus durable.

Le modèle économique d’un monde plus durable

Il n’est toutefois pas exclu que le géant suisse reconsidère cette idée dans les années à venir. Les enjeux écologiques et le désir de conserver un appareil plus longtemps deviennent des critères déterminants pour les consommateurs et les décideurs politiques, une tendance que les fabricants ne peuvent ignorer. Si des entreprises comme Fairphone et Framework ont fondé leur philosophie sur la réparabilité, les géants de la tech ne sont pas en reste, à l’image de Google qui a fait un pas significatif dans cette direction avec les Pixel 8.

Pour Logitech, la durabilité passerait donc avant tout par un suivi logiciel prolongé, mais nécessitant un abonnement pour en assurer (ou justifié) le financement. Cependant, l’idée d’une souris « éternelle » se heurte à la réalité, où les composants voués à se détériorer avec le temps. Qu’en est-il alors des réparations ? Seraient-elles prises en charge par le forfait suggéré ? Ne serait-il pas plus pertinent de privilégier la réparabilité ?

Surtout, les utilisateurs y trouveraient-ils réellement leur compte ? À titre d’exemple, j’ai une webcam Logitech C920 qui a fêté ses 10 ans l’année dernière et qui fonctionne toujours aussi bien. Seul bémol : le fabricant suisse a supprimé plusieurs fonctionnalités au fil du temps, dont le suivi de mouvement (obsolescence programmée, dites-vous ?). Un problème que je rencontre également avec ma souris G502 et mon micro-casque G933. Un tel abonnement garantirait-il que les produits de la marque conservent toutes leurs fonctionnalités initiales après une décennie d’utilisation ?

Voilà quelques questions épineuses auxquelles Logitech devra répondre si l’entreprise souhaite s’engager dans cette voie sinueuse qui, espérons-le, ne mènera pas à l’ouverture d’une boîte de Pandore.


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