Nouvelle venue au catalogue de Marshall, la Middleton s’installe au sommet de la gamme portable, en complément des Marshall Willen et Marshall Emberton II. Plus imposante, plus onéreuse, la Middleton hérite des solutions acoustiques des enceintes résidentielles du fabricant, en l’occurrence l’utilisation de tweeters pour affiner la restitution des hautes fréquences, ainsi qu’une biamplification pour jouer plus fort. Alors que les beaux jours se profilent, la Marshall Middleton compte bien concurrencer les Sony SRS-XG300 et JBL Xtreme 3 au jeu de la meilleure enceinte Bluetooth à emmener dans l’herbe ou au bord de l’eau.
Fiche technique
Ce test a été réalisé avec une enceinte prêtée par le fabricant.
Design
Reconnaissable au premier coup d’œil, la Marshall Middleton est revêtue des atours propres aux enceintes du fabricant. Il y a la large grille de façade, au maillage métallique typique, flanquée du logo doré Marshall. La Middleton est recouverte d’une enveloppe en silicone noir charbon, aussi élégante que pratique puisqu’elle amortit les chocs lors des manipulations et évite la transmission des vibrations de l’enceinte à la surface sur laquelle elle se trouve.
Les boutons de contrôle sont installés au sommet et, pour la plupart, cachés sous l’enveloppe de silicone. Sur la gauche, on trouve les boutons d’appairage Bluetooth et d’état de la batterie, tandis qu’à droite sont situés ceux de tonalité (grave/aigu). Au centre trône un bouton de navigation en aluminium doré, façon laiton, qui permet la mise sous et hors tension de l’enceinte, ainsi que le changement de piste et la mise en pause de la lecture.
À l’arrière se trouvent le port USB-C pour recharger la batterie ou un appareil mobile, ainsi que l’entrée ligne analogique au format mini-jack 3,5 mm. Cette dernière permettra d’exploiter la sortie casque d’un smartphone ou d’un baladeur, si l’on ne souhaite pas utiliser la liaison Bluetooth.
Une qualité d’assemblage au top
La Marshall Middleton est remarquablement assemblée et son démontage laisse découvrir une architecture interne rigoureuse. La structure de l’enceinte est ultra-rigide, grâce à de multiples pièces constitutives, solidement vissées et scellées entre elles par des joints en silicone. L’étanchéité de la Marshall (IP67) est à ce prix et ses qualités acoustiques également. Batterie et amplification sont logées dans des compartiments isolés de la charge acoustique, dans les parties supérieure pour l’électronique et inférieure pour la batterie. Signe du soin apporté, le capot supérieur est scellé au moyen de vis à couronne en silicone. Du propre on vous dit.
La Marshall dispose de six transducteurs, installés sur les faces avant, arrière et latérales et protégés par de solides grilles acoustiques. Nous évoquerons plus loin la nature de ces transducteurs, qui sont installés de manière atypique pour diffuser le son à 360°.
Usage et application
Malgré son kilogramme huit-cent, la Marshall Middleton n’est pas difficile à manipuler, grâce à son revêtement adhérent et sa dragonne de transport. Bien qu’elle mesure 23x10x10 cm environ, elle se glisse sans mal dans un petit sac à dos. Autre point positif, l’enceinte est très stable et ne craint guère les chocs.
Lors de la mise sous tension, l’enceinte émet un petit riff de guitare et allume ses LED pour indiquer l’état de charge de la batterie. Les boutons de commande sont simples à actionner et la possibilité de changer la tonalité directement depuis l’enceinte est pratique.
L’app Marshall Bluetooth reprend d’ailleurs cette fonction d’égalisation et propose d’associer deux enceintes pour diffuser un même programme musical.
La Marshall Middleton embarque un contrôleur Bluetooth 5.1 compatible avec le codec audio SBC et la connexion multipoint. Deux sources peuvent ainsi utiliser l’enceinte successivement, sans besoin de déconnecter l’une pour utiliser l’autre. Après vérification, la réception Bluetooth fonctionne bien au travers d’une cloison mince et jusqu’à 10 mètres de distance.
Audio
La Marshall Middleton est équipée de six haut-parleurs, dont deux radiateurs passifs. Une solution acoustique désormais courante avec les enceintes nomades, qui, disposant d’un petit gabarit, et donc d’un faible volume d’air interne, parviennent à reproduire plus de basses fréquences grâce aux radiateurs passifs. Ceux-ci sont entraînés dans leurs excursions par les transducteurs actifs dont ils améliorent les performances.
En ouvrant la Middleton, on découvre que les haut-parleurs principaux (ceux qui couvrent le plus de fréquences) sont logés dans les flancs de l’enceinte et ne diffusent ainsi aucun son directement vers l’auditeur, mais sur les côtés. C’est surprenant tant la bonne pratique depuis toujours en acoustique consiste à orienter les transducteurs vers l’auditeur. Est-ce problématique à l’écoute ? Pas vraiment, car les tweeters sont installés chacun sur les faces avant et arrière de l’enceinte. Ainsi, qu’on soit placé face à la Middleton ou derrière elle, on perçoit directement énormément d’informations des registres médium et aigu.
Dans le principe, installer des transducteurs sur chaque face est une bonne idée, car cela permet d’obtenir un son circulaire très utile en extérieur. Au milieu d’une nappe de pique-nique, entre deux serviettes de plage ou chaises longues, cette enceinte délivrera le même son à chaque auditeur.
Dans la Marshall Middleton, nous avons :
- 2 haut-parleurs de grave-médium de 8 cm de diamètre (avec amplification de 2×20 W)
- 2 tweeters à dôme tissu de 15 mm de diamètre (avec amplification de 2×10 W)
- 2 radiateurs passifs de 10×8 cm
Signature sonore
La Marshall Emberton a été testée en intérieur et en extérieur avec un iPhone 13 Pro Max depuis Apple Music.
Le son de la Marshall Middleton est clair et puissant, sans dureté ni agressivité, avec une belle ouverture spatiale. Le grave, charpenté et généreux met en confiance l’auditeur : l’enceinte délivre toujours un message équilibré et autoritaire. Après mesure, on peut confirmer la réponse en fréquence communiquée par Marshall, jusqu’à 50 Hz dans le grave. En réalité, c’est la fréquence de coupure naturelle de l’enceinte, qui continue à jouer fort à 45 Hz, avant de s’éteindre sous 40 Hz.
Comme souvent avec ce type d’enceinte compacte, Marshall a mis en place une égalisation active des basses fréquences, dont l’intensité diminue à mesure que le volume augmente. Jusqu’à 50 % du volume, la Middleton conserve son équilibre et, au-delà, les basses fréquences sont progressivement réduites. Grâce à ses haut-parleurs et son amplification, l’enceinte ne faiblit toutefois pas beaucoup et reste puissante dans le grave.
La signature Marshall est bien là, mais elle semble avoir évolué en comparaison des modèles précédents du fabricant, avec une énergie mieux répartie et moins centrée sur le médium. La Middleton est donc très équilibrée et produit jusqu’à 90 décibels d’intensité à 1 mètre de distance. Avec un tel volume, son utilisation en extérieur est confortable, même en environnement animé.
Pour résumer, la signature de la Marshall Middleton est caractérisée par un grave profond et solide, un médium convenablement défini et un aigu énergique et soyeux. Les corrections de tonalité offertes par l’enceinte permettent d’ajuster valablement sa signature.
Scène et comportement dynamique
Étant donné que la Middleton tire tous azimuts, sa spatialisation n’a rien de conventionnel. Toutefois, comme les haut-parleurs principaux sont logés sur les côtés, la stéréo est convenablement marquée. Il n’y a guère que les hautes fréquences qui ne sont pas diffusées à gauche et à droite, mais devant et derrière. Ce n’est vraiment pas gênant, et, au contraire, cela confère au son une belle profondeur et très peu de directivité.
Côté dynamisme, tout va bien. À faible volume, la Middleton joue paisiblement mais sans paresse : ça pulse gentiment si l’on peut dire, avec une énergie égale sur tout le spectre. L’amplification respecte les nuances de la musique.
Micro
Pas de microphone sur la Marshall Middleton, qui ne permet pas de passer d’appels audio. L’enceinte est exclusivement conçue pour l’écoute musicale.
Autonomie
À 50 % du volume, la Marshall Middleton a tenu un peu moins de 11 heures lors de ce test. C’est presque deux fois moins que les 20 heures annoncées par Marshall, qui ne précise toutefois pas le volume retenu pour sa mesure, ni si l’entrée ligne a été préférée au Bluetooth. Pour atteindre cette autonomie constructeur, il faudra passer sous les 30 % de volume, car l’amplification consomme alors trois fois moins d’énergie d’après mes mesures. On obtient alors un volume sonore supérieur à 70 dB, ce qui est déjà plutôt fort.
Prix et date de sortie
La Marshall Middleton est proposée en coloris black and brass au prix de 299 €. Ses concurrentes directes sont la Sony SRS-XG300 — moins équilibrée et généreuse — et la JBL Xtreme 3, plus puissante et incisive. La Middleton joue un peu moins fort que la JBL, marque le pas en termes de dynamique, mais son rapport performance/gabarit est meilleur et sa diffusion à 360° un réel atout.
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