Mercedes ne croit pas ce que dit Elon Musk et fait tout l’inverse de Tesla avec ces nouveaux LiDAR

 
Alors que Tesla fait le choix de retirer les capteurs radars et ultrasons de ses voitures pour les aides à la conduire, Mercedes va de son côté installer des LiDAR sur ses véhicules. La firme allemande pourrait alors devancer la firme d’Elon Musk. Mais ce dernier ne croit absolument pas aux LiDAR. Le combat ne fait que commencer !
Mercedes-Benz EQS

On le sait, Elon Musk n’est pas du tout fan du LiDAR, ce radar ultra-technologique dont le nom est l’accronyme de « Light Detection And Ranging«  capable d’analyser son environnement avec une grande précision. Le patron de Tesla juge les radars peu efficaces et a même décidé de les retirer de ses voitures, en les remplaçant entièrement par des caméras. Pourtant, de plus en plus de constructeurs décident de faire appel aux LiDAR pour améliorer le comportement des aides à la conduite.

Un nouveau partenariat

C’est notamment le cas de Mercedes, qui vient tout juste d’officialiser via un communiqué la signature d’un partenariat avec Luminar, une entreprise spécialisée dans le développement de technologies de conduite autonome. Cette collaboration permettra alors à la marque à l’étoile d’intégrer des millions de capteurs LiDAR dans ses futurs véhicules. Une grande première, alors qu’elle n’utilise pour l’heure des LiDAR que dans certaines voitures : les EQS et Classe S dotées de l’option Drive Pilot, la conduite autonome de niveau 3.

Pour l’heure, et comme l’explique le site Automotive News, Mercedes n’a pas détaillé le nom des modèles qui seront équipés de cette technologie, mais il est tout à fait probable que ce soit le cas de la future Classe E, dont l’intérieur vient d’être officialisé. Les EQS et Classe S sont déjà compatibles avec la conduite autonome de niveau 3 en Allemagne, ainsi que dans le Nevada, notamment grâce à leur LiDAR.

Mercedes Drive Pilot

Une homologation qui permet alors à la firme allemande de prendre une belle longueur d’avance sur Tesla. Et pour cause, le constructeur américain se cantonne actuellement au niveau 2 sur le Vieux Continent, tandis que le FSD (Full self-driving), qui ressemble à une conduite autonome de nivuea 3, que nous avons pu tester est encore en bêta-test aux États-Unis. Et cela ne devrait pas changer tout de suite, alors que l’entreprise est sous le coup d’une enquête après un violent accident ayant impliqué une Tesla dont l’Autopilot aurait été défaillant.

Une longueur d’avance

Mais alors, quel est l’intérêt pour Mercedes d’utiliser un LiDAR, comme chez Volvo, Lotus ou encore Nio, alors que sa conduite autonome de niveau 3 semble déjà avancée ? Ce type de capteur devrait notamment permettre une conduite sans intervention humaine dans des conditions plus larges et à des vitesses plus élevées. Si la réglementation européenne autorise le niveau 3 jusqu’à 130 km/h, le Drive Pilot de Mercedes n’est homologué que jusqu’à 60 km/h, par prudence.

Ainsi, l’arrivée de ce nouveau LiDAR grâce au partenariat avec Luminar, qui travaille également avec Volvo et Nissan, devrait offrir de nouvelles possibilités pour le constructeur, qui prend donc la direction opposée à Tesla. Cependant, la firme basée au Texas prévoit de lancer une nouvelle version de son logiciel baptisée HW4 (Hardware 4), qui sera inaugurée sur le Cybertruck. Si celle-ci ne devrait faire appel qu’à des caméras, via le système Tesla Vision, il se pourrait que les radars fassent leur retour.

Tesla Vision

Une rumeur évoquée depuis le printemps dernier qui aurait été confirmée via des documents officiels. Mais nous devrions en savoir plus le 1er mars prochain lors de l’Investor Day organisé par Elon Musk, durant lequel il pourrait également dévoiler la future Tesla Model 2. Le dirigeant pourrait également être intéressé par la technologie dévoilée par Plastic Omnium lors du CES de Las Vegas en janvier dernier.

Il s’agit alors d’un radar 4D millimétrique annoncé comme étant encore plus performant d’un LiDAR et plus simple à intégrer, tout en consommant moins. Un point important, notamment pour les voitures électriques afin d’améliorer au maximum l’autonomie. Mais pour l’heure, il faudra se contenter des radars classiques, alors que la technologie développée par la firme française ne serait pas produite de série avant 2026.


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