Si la voiture électrique ne pollue par lors de son utilisation, puisqu’elle ne rejette pas de gaz dans l’atmosphère, on sait qu‘elle n’est pas exempte de défauts non plus et que sa production n’est pas parfaitement propre. Mais depuis des années, les détracteurs brandissent l’argument du recyclage des batteries pour prouver qu’elle demeure nocive pour l’environnement. En effet, beaucoup affirment qu’il est impossible de les revaloriser, ou que cela est également très polluant. Or, c’est faux.
Un grand pas en avant
Aujourd’hui, le recyclage des batteries n’est plus vraiment un souci, alors qu’il existe de nombreuses solutions. Celles dont la capacité dépasse les 80 % peuvent être reconditionnées et à nouveau implantées dans des voitures électriques. Les autres sont démantelées et utilisées pour d’autres usages. De nombreuses entreprises y travaillent, et notamment des constructeurs automobiles. C’est notamment le cas de Mercedes, qui prend ce sujet très au sérieux.
À tel point que la firme à l’étoile vient tout juste d’annoncer dans un communiqué l’inauguration de sa toute nouvelle usine dédiée au recyclage des batteries. Située en Allemagne dans la petite ville de Kuppenheim, non loin de la frontière française, celle-ci va alors se consacrer à 100 % au démantèlement des accumulateurs des voitures de la marque. Pour rappel, celle-ci commercialise déjà plusieurs modèles électriques, dont les EQA, EQB, EQE ou encore EQS en berline et SUV.
Le développement de ce nouveau site se fera en plusieurs étapes. Tout d’abord, l’usine sera uniquement en mesure de pratiquer le démantèlement mécanique, à partir de la fin de l’année. Mais cela ne devrait pas s’arrêter là. En effet, des discussions sont déjà en cours afin d’envisager une expansion et de nouvelles activités. En effet, Mercedes espère également pouvoir s’atteler à l’hydrométallurgie. Ce procédé permet de séparer les différents métaux contenus dans un minerai afin de les valoriser.
Ainsi, le constructeur pourrait recycler les batteries de ses voitures dans un seul et même lieu, ce qui permettrait de gagner du temps et de l’argent en économisant sur la logistique. Par ailleurs, cela est évidemment plus écologique, évitant ainsi d’avoir à transporter en camion des éléments entre plusieurs usines. De plus, le communiqué précise que cette usine serait neutre en CO2 et équipée de panneaux solaires. Selon la marque, cette approche consistant à réunir toutes les étapes dans un seul lieu serait actuellement unique en Europe.
Un taux record
Pour l’heure, Mercedes n’a pas précisé le montant de l’investissement pour cette usine, classée comme un projet de recherche scientifique. Ainsi, l’entreprise pourra également compter sur le soutien du Ministère Fédéral de l’Économie et de la Protection du Climat, qui devraient également ajouter des fonds à ce projet titanesque. Ainsi, la marque serait en mesure d’atteindre un taux de recyclage de ses batteries allant jusqu’à 96 %, un record à l’heure actuelle. Mercedes qualifie cet excellent chiffre de « mine de demain« .
Elle dépasserait alors Redwood Materials, qui vient d’annoncer les résultats de son expérimentation lancée il y a un an et qui pourrait revaloriser les batteries jusqu’à 95 %. Celles-ci sont notamment réutilisées pour être transformées en nouveaux composants tels que les anodes et cathodes pour d’autre accumulateurs. Mercedes annonce que son usine pilote devrait pouvoir recycler 2 500 batteries par an, permettant de produire environ 50 000 modules destinés à des voitures électriques de la marque.
Un chiffre qui peut paraître bas, mais qui a une explication. Mercedes affirme qu’il n’y a tout simplement pas assez de batteries à recycler pour l’instant. Il faut en effet des voitures électriques en fin de vie pour pouvoir recycler les batteries.
Cela devrait s’accélérer alors que les ventes de voitures électriques progressent, comme en France où elles ont dépassé les diesel. Quoi qu’il en soit, Mercedes met un sacré coup à Tesla, qui se targuait jusqu’alors de revaloriser ses batteries à 92 %. Mais la marque va devoir rivaliser avec Volkswagen, qui prévoit de son côté de recycler ses packs quasiment à l’infini dans les prochaines années.
En attendant, d’autres constructeurs ont mis au point des solutions plus étonnantes, comme Suzuki qui alimente des lampadaires grâce aux batteries de ses voitures hybrides. Nissan avait fait la même chose quelques années plus tôt avec des accumulateurs de Leaf.
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