La course à la conduite autonome se poursuit et s’accélère même entre les constructeurs automobiles. Et pour cause, la réglementation s’assouplit en Europe, permettant aux marques de proposer de nouvelles fonctionnalités plus avancées encore. Et Mercedes ne s’en prive absolument pas, en profitant pour dépasser Tesla, dans le collimateur de la justice depuis quelques années déjà avec l’appellation de son Autopilot.
Une nouvelle fonctionnalité
La firme à l’étoile veut en effet aller encore plus loin, tandis qu’elle propose déjà la conduite autonome de niveau 2 sur plusieurs de ses modèles. Dans un communiqué tout juste publié, elle annonce qu’une nouvelle fonctionnalité fera bientôt son arrivée sur certaines voitures de la gamme. Il s’agit du changement de voie automatique, une grande première sur le marché européen pour la firme.
Cette fonctionnalité n’est en fait pas tout à fait nouvelle, puisqu’elle est déjà disponible aux États-Unis sur plusieurs modèles. Parmi eux, les Classe C, Classe E et Classe S et tous les véhicules de la gamme électrique EQ. Dont l’EQS donc, qui est également compatible avec la conduite autonome de niveau 3 en Europe ainsi que dans plusieurs États tels que le Nevada et la Californie.
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Pour le moment, Mercedes ne communique pas de date précise concernant l’arrivée de cette fonctionnalité dans la gamme européenne. Le constructeur se contente simplement d’annoncer que « le lancement sur le marché devrait coïncider avec la livraison des premières nouvelles Classe E« . Or, celle-ci est prévue pour cet été. Nous ne devrions donc pas trop tarder à en savoir plus à ce sujet et à voir arriver cette technologie, sans doute sur la berline.
Mais à l’heure actuelle, la liste des modèles qui en seront équipés n’est pas encore connue non plus. Elle devrait cependant être la même qu’aux États-Unis ainsi qu’au Canada. Cette fonctionnalité, aussi connue sous le nom d’ALC (Automatic Lane Change) se base sur le régulateur de vitesse adaptatif et le système Drive Pilot. La voiture peut réagir si une autre plus lente est présente juste devant, l’obligeant normalement à ralentir sans cette fonctionnalité.
Une conduite autonome de niveau 2 améliorée
Dans ce cas, la Mercedes dotée du changement de voie automatique est en mesure d’effectuer un dépassement sans intervention du conducteur, à condition que la vitesse soit comprise entre 80 et 140 km/h. Une plage assez large, d’autant plus que la limitation maximale en France est à 130 km/h sur les autoroutes. C’est d’ailleurs seulement sur ces voies que cette technologie peut être utilisée.
Pour que le système fonctionne bien, la vitesse doit être indiquée sur des panneaux afin que la voiture sache à combien rouler. Celle-ci doit également être équipée du système de navigation MBUX. Si cette fonctionnalité est entièrement autonome et n’a pas besoin d’impulsion de la part du conducteur, comme c’est le cas chez Tesla aux États-Unis, les mains doivent impérativement rester sur le volant.
En effet, et comme le précise le constructeur, il s’agit d’un système de conduite autonome de niveau 2+, et non de niveau 3. Dans le cas de ce dernier, il ne serait alors pas obligatoire de tenir le volant, puisque la voiture est capable de gérer entièrement seule la conduite. C’est d’ailleurs le constructeur qui devient responsable en cas d’accident. Pour le moment, seule la Mercedes EQS est dotée de cette technologie, désormais autorisée sur les routes européennes jusqu’à 130 km/h.
Mais la fonctionnalité est alors limitée à une vitesse maximale de 60 km/h à cause de la réglementation. Pour dépasser cette vitesse, il faudrait que la voiture… puisse doubler d’elle-même. Ce qui pourrait donc bientôt être le cas, pour une conduite autonome de niveau 3 à 130 km/h.
Actuellement, Tesla ne propose pas de système aussi poussé en France, se contentant du dépassement sur impulsion du conducteur et de la conduite autonome de niveau 2 avec l’Autopilot. Ce dernier serait d’ailleurs largement à la traîne face à certains rivaux, notamment chez Ford. Mais la firme d’Elon Musk travaille à l’amélioration de son système FSD (full self-driving) aux États-Unis, en embauchant notamment des conducteurs afin de collecter des données. Reste à savoir quand ce dernier sera lancé chez nous…
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