Mercedes a trouvé la solution pour réduire considérablement le prix de ses voitures électriques

 
Mercedes vient d’annoncer l’ouverture de son centre de développement dédié aux batteries, situé en Allemagne. Le but ? Concevoir des accumulateurs moins coûteux à produire, afin de réduire les prix de ses voitures électriques au cours des prochaines années.

Le prix des voitures électriques reste encore un frein pour de nombreux automobilistes. Et ce malgré les baisses de tarifs et la guerre qui se joue en ce moment même entre les différents constructeurs dans le monde.

Un nouveau centre de recherche

Depuis quelques années, les marques cherchent donc par tous les moyens à réduire les prix de leurs autos, afin de rester compétitives face à des géants tels que Tesla ou BYD, qui affichent des tarifs cassés. Et ces derniers sont notamment aidés par la chute du coût du lithium, mais cela ne fait pas tout. En effet, les constructeurs et équipementiers doivent également développer des batteries moins coûteuses, en utilisant par exemple la technologie solide. Or, cette dernière ne devrait pas arriver avant la fin de la décennie dans des véhicules de série.

En attendant, les différentes marques planchent sur des solutions à plus court terme, qui auront un impact sous peu sur le prix des voitures électriques. C’est par exemple le cas de Mercedes, qui affiche pour le moment des tarifs assez élevés. Et pour cause, le véhicule zéro-émission (à l’échappement) le moins cher de sa gamme est l’EQA, qui démarre tout de même à partir de 46 950 euros. Un prix qui lui permet tout de même d’être éligible au bonus écologique de 4 000 euros, de peu. Mais la firme veut changer cela et proposer des autos plus abordables.

Mercedes-Benz EQA

Pour cela, elle vient tout juste d’annoncer dans un communiqué l’inauguration de son eCampus, un grand centre de recherche implanté au sein de son siège social, situé à Stuttgart-Untertürkheim. Ce dernier, construit en béton recyclé, va accueillir les ingénieurs de la marque, qui seront chargés de plancher sur les batteries du futur.

Le tout avec un objectif très clair : réduire les coûts de plus de 30 % au cours des prochaines années. Et quand on sait qu’une batterie peut représenter presque la moitié du prix d’une voiture électrique, la baisse de ce coût est primordiale. Mais pour l’heure, l’échéance précise n’a pas encore été communiquée par le constructeur à l’étoile.

Dans les faits, comment cela se traduira-t-il ? En fait, Mercedes prévoit de mettre au point des « compositions chimiques innovantes et des processus de production optimisés pour des cellules haute performance, afin d’acquérir l’expertise nécessaire à leur industrialisation ».

Mercedes-Benz EQB

En pratique, le constructeur veut notamment se concentrer sur l’augmentation de la densité d’énergie des cellules, afin d’atteindre les 900 Wh/l, soit deux fois plus élevée que les meilleures cellules du moment. Pour cela, les ingénieurs se pencheront notamment sur l’utilisation d’anodes à haute teneur en silicium et d’électrolytes solides.

Des voitures plus abordables

Mercedes travaille au développement d’accumulateurs sans cobalt, un matériau dont l’extraction pointée du doigt, mais également sur la batterie solide. Mais ce n’est pas tout, car le constructeur allemand veut véritablement maîtriser l’intégralité de la conception des cellules, jusqu’à leur production. Ainsi, le nouveau centre d’innovation baptisé Industrial Cell Lab couvrira tous ces domaines. Les batteries seront développées sur place, puis testées et certifiées, avant d’être fabriquées à grande échelle sur place.

En procédant de cette manière, la firme maîtrise intégralement la conception de ses accumulateurs, qui équiperont ses futures voitures électriques au cours des prochaines années. Pour l’heure, le centre d’essai, d’une superficie de 20 000 m², n’est pas encore achevé, mais cela devrait être le cas fin 2024. L’usine est quant à elle annoncée pour une surface de 10 000 m², permettant de produire plusieurs dizaines de milliers de cellules chaque année.

En parallèle, nous apprenions que Mercedes avait également démonté un exemplaire de la Zeekr 001, afin d’analyser ses entrailles et de comprendre les raisons de son coût très bas. Le constructeur met aussi l’accent sur le recyclage des batteries de voitures électriques, avec la construction d’un site industriel dédié, qui promet un taux de revalorisation atteignant les 96 %. De quoi dépasser Tesla, qui se limite actuellement à 92 %.


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