Mercedes donne raison à Elon Musk avec cette impressionnante démonstration

 
Le constructeur allemand Mercedes annonce avoir fait rouler une Classe S dans les rues de Shanghai, en utilisant uniquement la conduite autonome de niveau 2++. On vous explique de quoi il s’agit vraiment.
Mercedes Drive Pilot

Aujourd’hui, et depuis plusieurs années, les constructeurs automobiles se livrent une bataille acharnée, alors que le marché devient de plus en plus concurrentiel. Et cette guerre se joue sur plusieurs terrains, que ce soit le prix, l’autonomie ou encore la recharge rapide des voitures électriques, sans parler bien sûr des technologies embarquées.

Un nouveau test concluant pour Mercedes

On pense bien sûr à qui aura le plus gros écran ou qui proposera le plus de gadgets dans ses voitures, mais pas seulement. Car un aspect prend également de plus en plus d’importance au fil des années. Il s’agit de la conduite autonome, qui continue de se développer à vitesse grand V, notamment du côté des constructeurs chinois, qui multiplient les innovations. Nous avions par exemple été bluffés par le système de la Denza N7 lors de notre essai en Chine quelques mois plus tôt.

Mais les marques « traditionnelles » sont loin d’être à la traîne, pour certaines en tout cas. Outre Tesla, qui reste l’un des pionniers dans le domaine avec son FSD, on pense également à Mercedes, qui a même réussi à dépasser son rival américain en proposant dès aujourd’hui un haut niveau d’autonomie (niveau 3) dès aujourd’hui en Europe. Pour l’heure, la réglementation limite son usage aux autoroutes, et jusqu’à 130 km/h. Un cadre bien défini pour le moment, mais le constructeur sait pourtant faire encore mieux.

Mercedes-Benz EQS

En effet, ce dernier a pu prouver son avancée dans le domaine lors d’un essai grandeur nature en Chine. Dans une vidéo publiée par la firme allemande sur son compte Weibo, équivalent chinois de Facebook, on voit alors une Classe S rouler sans aucune intervention du conducteur. Et cela sur un long trajet, qui aura duré pas moins de 50 minutes au cœur de la ville de Shanghai, connue pour ses routes très peuplées et agitées. La berline thermique a parcouru 21 kilomètres, ralliant le centre de recherche et développement de Mercedes-Benz à son centre de design.

Et elle s’est particulièrement bien débrouillée, puisque l’on voit que la voiture a été en mesure de détecter toutes les informations autour d’elle sans aucune hésitation. Cela est d’autant plus impressionnant lorsqu’elle traverse des intersections ou qu’elle réagit au comportement des autres véhicules, qui ne sont pas tous exemplaires. La Classe S est également en mesure de changer de voie seule, comme le fait également l’EQS en Europe, et elle peut aussi prendre la décision de faire un détour si elle le juge nécessaire.

Une technologie de pointe

Si la firme allemande a récemment obtenu l’autorisation de tester la conduite autonome de niveau 4 sur les routes chinoises, la prise en mains que l’on voit ici concerne seulement le niveau 2++. Mais de quoi s’agit-il ? En fait, il faut savoir qu’il existe pas moins de cinq niveaux, qui vont de la simple assistance à la conduite totalement automatisée. Dans le niveau 5, il est possible de retirer le volant et les pédales, comme sur le Robotaxi de Tesla. Le conducteur peut s’adonner à d’autres activités.

Le niveau 2 est celui est actuellement le plus répandu, et qui permet à la voiture d’accélérer, ralentir et conserver sa place dans la voie d’elle-même. Cela grâce au travail coordonné d’un régulateur de vitesse adaptatif et d’une aide au maintien dans la voie. Mais à quoi correspond le niveau 2++ ? En fait, il s’agit tout simplement d’un niveau 2 amélioré, juste en dessous du niveau 3, qui permet de ne plus avoir à garder les mains sur le volant en toutes circonstances. C’est celui-ci qui est actuellement autorisé en Europe.

Mercedes teste la conduite autonome de niveau 4 sur une Mercedes-Benz Classe S lourdement modifiée

Comme chez Tesla et sur la nouvelle Xpeng P7+ que nous avons vu au Mondial de Paris, le système de conduite de niveau L2++ conçu par Mercedes se base uniquement sur des caméras. Ainsi, il ne fait pas appel à un capteur LiDAR, une technologie pourtant plébiscitée par de nombreux constructeurs, dont la marque à l’étoile.

On se rappelle en effet qu’en 2023, cette dernière avait noué un partenariat avec la firme Luminar, chargée de lui fournir ce type de capteur pour ses voitures autonomes. Reste que pour ses voitures disposant de conduite autonome de niveau 3 (sans compter les prototypes expérimentant le niveau 4), les LiDAR sont bel et bien présents.


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