On a essayé les Ray-Ban Meta : des lunettes connectées élégantes, mais encore trop limitées

Fin septembre, à l’occasion de sa conférence Meta Connect, Meta dévoilait ses Ray-Ban Meta, les lunettes qui viennent succéder aux Ray-Ban Stories de 2021. Au programme, on retrouve des fonctions similaires avec la possibilité de filmer, de prendre des photos ou d’écouter de la musique, mais le tout dans un design bien plus élégant.

Des lunettes au design raffiné

Il faut dire que les premières Ray-Ban Stories étaient plutôt lourdes, avec un poids de 49 grammes. Surtout, ce poids n’était pas réparti de la manière la plus équilibrée qui soi et les utilisateurs ont vite fait de leur reprocher leur tendance à basculer vers l’avant. Meta et Ray-Ban semblent avoir entendu ces critiques pour les nouvelles Ray-Ban Meta. Les lunettes peuvent désormais, du moins de face, se confondre avec de véritables lunettes classiques de la marque américaine. Dans mon cas, j’ai eu l’occasion d’essayer les Ray-Ban Meta en modèle Wayfarer, tout en les comparant avec ma propre paire de Wayfarer. À l’exception des modules photo (à gauche) et de LED (à droite), les deux paires se ressemblent à s’y méprendre.

Les plus pointilleux remarqueront tout de même l’épaisseur des branches ou de la monture, légèrement plus épais que sur des modèles traditionnels.

Cette nouvelle version des lunettes reprend par ailleurs des contrôles similaires avec un slider de mise sous tension au niveau de la charnière, à gauche, un contrôle tactile pour régler le volume ou changer de piste musicale d’un glissement sur les branches, et la capture de photos (appui simple) ou de vidéos (appui long) sur le bouton positionné au-dessus de la branche droite.

Enfin, pour en finir sur le design, les Ray-Ban Meta peuvent bien évidemment voir leurs verres modifiés, notamment pour y intégrer des verres optiques. Il ne s’agit ici pas de lunettes à réalité augmentée ou à réalité virtuelle, mais simplement de lunettes connectées, à mi-chemin entre des Snap Spectacles (pour la captation d’images) et des Bose Frames (pour la lecture de musique et les appels téléphoniques).

Des améliorations côté photo et vidéo

S’il y a du mieux côté design, les performances des Ray-Ban Meta ont aussi été accrues par rapport à la première génération. Pour la vidéo, elles sont ainsi capables de filmer des séquences en Full HD 1080p, contre 720p auparavant. Pour la photo, les lunettes embarquent un capteur de 12 mégapixels, contre 5 mégapixels pour la précédente version. De quoi permettre des clichés suffisamment détaillés pour la plupart des cas.

La principale nouveauté des Ray-Ban Meta réside en fait dans leur capacité à streamer vers un des réseaux sociaux de Meta : Instagram ou Facebook. Lorsque les lunettes sont connectées au smartphone, elles peuvent ainsi diffuser des lives de 30 minutes au maximum. Certes, la durée est un peu courte et les plateformes compatibles limitées, mais c’est toujours du mieux par rapport à la première version. On espère toutefois que la limite sera par la suite étendue au-delà de la demi-heure et que Meta permettra la diffusion vers d’autres plateformes comme Twitch, YouTube ou TikTok. Pour l’instant néanmoins, rien n’est prévu de ce côté-là.

Pour les vidéos classiques aussi, Meta a limité leur durée, puisqu’il n’est pas possible d’enregistrer des séquences de plus d’une minute. Là aussi, c’est dommage et on peine à comprendre cette limitation. Si les lunettes peuvent diffuser pendant 30 minutes en direct, pourquoi ne pas permettre des enregistrements en local de 30 minutes ? Surtout que le stockage intégré, de 32 Go, devrait en être largement suffisant pour une vidéo Full HD.

Notons également une petite mise à jour mineure, mais plutôt bienvenue : la LED d’enregistrement. Lorsque vous filmez ou prenez une photo avec les Ray-Ban Meta, une LED située à droite du verre droit va s’illuminer en blanc. C’était déjà le cas sur la première version, mais des petits malins avaient fait en sorte de la masquer pour filmer sans que les personnes autour d’eux ne s’en rendent compte. Désormais, si la LED est masquée, Meta promet que l’enregistrement sera automatiquement coupé. C’est toujours ça de pris.

Des lunettes sans IA

Malheureusement, au lancement en France, les Ray-Ban Meta ne sont pas compatibles avec la fonction d’assistant vocal par IA de Meta, le fort bien nommé Meta AI. Il faut dire que celui-ci n’est pour l’instant disponible qu’en anglais. Cette nouvelle version des lunettes connectées ressemble donc avant tout à une amélioration çà et là de la première génération. Certes, les capteurs et les haut-parleurs sont de meilleure qualité. Certes, il est possible de diffuser en direct. Certes, elles sont plus confortables. Mais reste à voir si cela suffira à convaincre après des Ray-Ban Stories qui avaient eu bien du mal à trouver leur public.

Les Ray-Ban Meta sont disponibles en France au prix de 329 euros en deux formats, Wayfarer et Headliner, et dans de multiples coloris.