Comment Instagram cherche à prouver qu’il n’est pas néfaste pour la santé des jeunes

 
Instagram, l’application du groupe Meta va ouvrir ses données à une équipe de chercheurs travaillant sur l’impact du réseau sur la santé mentale des plus jeunes.
Logo Instagram en 3D
Instagram // Source : Alexander Shatov sur Unsplash

Instagram s’associe au Center for Open Science (COS) pour ouvrir ses données à une équipe de recherche chargée d’étudier les effets de la plateforme sur la santé mentale des adolescents et des jeunes adultes.

Une étude indépendante

Le Center for Open Science (COS), basé aux États-Unis, aura accès aux données d’Instagram pour une durée maximum de six mois pour cette étude.  L’enjeu de ce programme de recherche est de produire jusqu’à sept études indépendantes sur les relations qu’ont les adolescents avec les réseaux sociaux.

Meta indique qu’elle fournira des informations pouvant inclure le nombre de comptes suivis par l’adolescent, l’utilisation qu’il fait d’Instagram, ses paramètres, mais ne donnera pas accès aux informations démographiques des utilisateurs ni au contenu de ses publications, ses commentaires ou messages. Instagram indique également qu’elle ne sera pas impliquée dans le processus de recherche, nous rapporte The Verge. Les données obtenues par le COS seront complétées par des enquêtes pour mieux comprendre le bien-être des jeunes.

Une préoccupation européenne

Ces recherches ne sont pas importantes uniquement outre-Atlantique. Le 16 mai 2024, Thierry Breton, commissaire européen, a ouvert une enquête contre le groupe Meta, s’inquiétant justement de l’effet que pouvait provoquer Facebook et Instagram sur la santé mentale des plus jeunes. Le commissaire déclarait alors :

« Nous ne sommes pas convaincus que Meta en a fait assez […] pour limiter les risques des effets négatifs sur la santé mentale et physique des jeunes utilisateurs européens sur ses plateformes Facebook et Instagram »

Ce n’est pas la première fois qu’Instagram se retrouve accusée de dangerosité pour un jeune public. En 2017, une étude menée au Royaume-Uni indiquait qu’Instagram faisait partie avec Snapchat des réseaux qui avait les pires conséquences sur la santé mentale des jeunes. L’étude évoquait alors des phénomènes de FoMo autrement dit la peur de manquer quelque chose ou encore du harcèlement.


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