Revolut ne mâche pas ses mots envers l’un des géants de la tech. Dans son second rapport sur la criminalité financière, la banque en ligne aux 45 millions de clients accuse Meta de ne pas en faire assez contre les arnaques en ligne et même d’en être la principale source.
À ce titre, elle exhorte la multinationale de Mark Zuckerberg à prendre ses responsabilités et à contribuer au remboursement des victimes arnaquées sur ses plateformes qui « tirent largement profit des publicités frauduleuses« .
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Meta sommé de rembourser les victimes de fraude
Dans un rapport de 24 pages s’appuyant sur des données récoltées auprès de clients Revolut entre janvier 2023 et juin 2024 dans 28 pays, Revolut affirme que Meta est à l’origine de 62 % des escroqueries en ligne (51 % en France). Pour aller plus dans le détail, 38,5 % de ces fraudes émanent de Facebook, 17,5 % de WhatsApp et 11,6 % de Telegram. Concernant les arnaques, la grosse majorité (plus de 60 %) sont des arnaques à l’achat, viennent ensuite les arnaques à l’emploi (fausse formation par exemple), en augmentation, puis les arnaques à l’investissement.
Dans le même temps, Meta a noué un partenariat avec les banques britanniques pour combattre ce phénomène en partageant des données entre les deux parties. De premiers essais ont notamment permis de démanteler un réseau d’arnaques à la vente de billets de concert qui opérait au Royaume-Uni et aux États-Unis et mené à la fermeture de 20 000 faux comptes.
Revolut regrette toutefois que cette initiative concerne uniquement le Royaume-Uni, mais aussi que Meta ne porte pas plus encore le poids de sa responsabilité en ne contribuant pas au remboursement des victimes.
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« Le partage de données est loin d’être suffisant »
Pour Woody Malouf, responsable de la lutte contre la criminalité financière chez Revolut : « Ces mesures sont de tout petits pas, alors que l’industrie a besoin de véritables avancées. Notre dernier rapport montre que les plateformes de réseaux sociaux contribuent toujours à la fraude, et que la situation n’a pas changé depuis l’année dernière. Les victimes et les institutions financières supportent toujours le coût, sans que les réseaux sociaux ne partagent jamais cette responsabilité. Leur engagement dans le partage de données, bien que nécessaire, est loin d’être suffisant ».
Le rapport conclut en insistant sur la nécessité de la mise en œuvre de mesures de protection plus strictes par les plateformes des réseaux sociaux. Celles-ci ne doivent pas attendre que les escroqueries soient plus nombreuses et plus sophistiquées encore pour surveiller les activités suspectes et collaborer avec les institutions financières et politiques.
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