On est montés à bord du MG Cyberster, la première voiture électrique « décapotable »

Une Tesla Roadster abordable

 
MG arrivera l’an prochain avec son Cyberster, une voiture électrique sportive deux places découvrable au look ravageur. Une façon de revenir aux sources de la mythique marque anglaise en mode 100 % électrique. Design, cockpit, performances, on vous dit tout autour de l’exemplaire exposé au salon de Munich.
MG Cyberster // Source : MG

Commençons par un point vocabulaire. Techniquement, un roadster, c’est une auto conçue comme une décapotable, alors qu’un cabriolet est la version ouverte d’une berline ou d’un coupé. Et donc, avec la Cyberster, MG a bien décidé de faire un vrai roadster, comme au bon vieux temps dans les années 50 et 60, où les petites anglaises faisaient rêver la planète automobile.

MG Cyberster // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Certes, sa plate-forme technique est dérivée de la MG4 et n’est pas dédiée. Mais elle a l’avantage de reprendre son architecture de propulsion en entrée de gamme, offrant un comportement agile et fun sur la berline qu’on devrait retrouver avec cette prometteuse Cyberster.

Seul précédent électrique du genre, la première Tesla Roadster était dérivée d’un modèle thermique (Lotus), avec un toit de type targa (la partie arrière reste fixe). D’autres projets ont été montrés (Tesla Roadster 2, toujours façon targa, la Polestar 02…) et d’autres sont dans les tuyaux (Porsche notamment) mais la MG sera vraisemblablement la première à être commercialisée. Depuis le concept dévoilé en 2021, la marque a été rapide et en voici la version quasi-définitive.

Un roadster pour faire rêver

Caché au fond d’un hall du parc des expositions Messe Munchen, le petit stand de MG Allemagne pour le salon IAA crée le buzz avec son spectaculaire roadster rouge métal au portes en élytres. Celles-ci se meuvent électriquement (des capteurs à ultrasons veillent à les arrêter en cas d’obstacle), dégageant un passage un peu étriqué pour se glisser derrière le volant. Un moindre mal au vu de l’effet “wow” procuré par ces portes dignes d’une supercar.

MG Cyberster // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Les lignes plongeantes de la partie avant, les flancs très creusés, le long empattement, les jantes sculptées, les pneus taille basse en 20 pouces, le diffuseur arrière massif : aucun doute, la sportive anglo-chinoise fait sensation. Dessinée en Angleterre, terre d’origine de la marque, elle appartient au groupe chinois SAIC et sera fabriquée là-bas.

Si elle donne une belle impression de performance, son côté massif (plus de 4,50 mètres) rappelle aussi que pour assurer de bonnes prestations, elle devra embarquer une grosse batterie dont la masse ira à l’encontre de l’agilité. En version haute, elle sera autour des deux tonnes sur la balance. Cela dit, une Tesla Model 3 Performance est bien capable de gommer toute impression de lourdeur grâce à son excellent dynamisme, il n’y a pas de raison pour laquelle MG n’y parviendrait pas aussi.

Fiche technique solide

Modèle MG Cyberster
Dimensions 4,54 m x 1,91 m x 1,33 m
Puissance (chevaux) 536 chevaux
0 à 100km/h 3 s
Niveau d’autonomie Conduite semi-autonome (niveau 2)
Vitesse max 200 km/h
Prise côté voiture Type 1
Prix entrée de gamme 57000 euros
Fiche produit

Deux versions sont annoncées pour la Cyberster. La première est une propulsion avec un simple moteur, une batterie de 64 kWh et environ 450 kilomètres d’autonomie WLTP, pour une puissance moteur d’environ 180 kW (245 chevaux).

Le dérivé le plus puissant a droit quant à lui à deux moteurs et donc une traction intégrale, pour une puissance totale de 400 kW (544 chevaux !). Les rumeurs évoquent 3 secondes environ de 0 à 100 km/h. Sa plus grosse batterie de 77 kWh brut autorise une autonomie WLTP estimée à 500 kilomètres. Pour la recharge, avec une puissance maxi de 140 kW DC, il faudra patienter moins de 30 minutes.

Un cockpit dédié au conducteur

En prenant place à bord, on comprend vite que tout est pensé autour du conducteur (du pilote ?). Le passager est dans un espace bien séparé par une console haute surmontée d’une grosse poignée de maintien : attention, ça va secouer !

L’ensemble est teinté de rouge brique, du volant aux sièges, en passant par la planche de bord.

Trois écrans forment une instrumentation très complète derrière le petit volant à méplat, dont deux écrans latéraux tactiles. Le volant intègre différentes touches, commandes façon joystick, palettes pour les modes de conduite et la régénération, ainsi qu’une touche rouge au nom provocateur : Super Sport. De quoi déclencher le mode le plus radical pour se lâcher sur les petites routes.

La console centrale inclinée intègre un petit écran vertical dédié notamment à la climatisation, en complément d’une rangée de boutons haptiques à accès direct pour ses réglages principaux. Nous n’avons pas pu trop manipuler ce système de bord encore très chinois, loin de ce que sera sa version européanisée. Heureusement, la marque nous a habitués à un travail correct pour adapter ses interfaces à nos goûts (et notre logique).

Dans cette version encore sous forme de prototype, mais très proche du modèle final, la qualité de fabrication et des matériaux nous a semblée soignée et fait bonne impression. Plus gênant, on s’est sentis un peu engoncés une fois assis à bord, à cause d’une ligne de fenêtres latérales assez haute et un montant de pare brise assez long et incliné qui s’arrête assez près de la tête. Pour le processus d’ouverture et fermeture du toit souple électrique, 15 secondes suffisent.

Quant au coffre, son volume (non communiqué) semble très correct pour ce type de voiture, grâce à une bonne profondeur.

Pas avant 2024

Les commandes du Cyberster devraient s’ouvrir l’été prochain pour un tarif débutant à plus de 60 000 euros au bas mot. Les premières livraisons sont attendues au quatrième trimestre 2024, malheureusement trop tard pour profiter de la belle saison. Mais les vrais amateurs de voitures découvrables – les Anglais les premiers – savent bien en profiter au moindre rayon de soleil avec un pull et un bonnet qui vont bien.

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