Si les voitures chinoises sont de plus en plus nombreuses en Europe, cela ne plaît pas du tout aux grandes instances, bien au contraire. Et ces dernières veulent désormais faire tout ce qui est en leur pouvoir pour dissuader les constructeurs de l’Empire du Milieu de vendre leurs autos chez nous.
Une solution maline contre les taxes
Bruxelles a déjà dévoilé une série de mesures l’an dernier, et a désormais serré encore plus la vis en instaurant des droits de douane particulièrement punitifs sur les voitures électriques chinoises. Cette décision fait suite à l’enquête qui avait été ouverte, accusant les constructeurs de concurrence déloyale, puisqu’ils bénéficieraient de subventions accordées par le gouvernement. Ce qui leur permet de vendre leurs véhicules à des prix largement inférieurs à ceux pratiqués par les marques européennes.
Mais tous ne sont pas logés à la même enseigne en ce qui concerne les nouvelles taxes, qui s’ajoutent aux 10 % déjà en vigueur depuis plusieurs années. C’est notamment le groupe SAIC, qui possède MG qui paie le plus lourd tribut, avec des droits de douane supplémentaires de 37,6 %. Une vraie douche froide pour la firme chinoise, dont la MG4 cartonne en France. Mais cette dernière est loin d’avoir dit son dernier mot. Après avoir rempli son stock européen afin de conserver un prix bas encore quelques mois, le constructeur a trouvé une autre parade.
C’est ce qu’explique le site thaïlandais The Nation, qui indique que MG pourrait avoir trouvé la solution pour ne plus que ses voitures électriques soient touchées par les droits de douane élevés en Europe. Si la firme avait prévu de construire une usine sur le Vieux Continent, ce projet semble encore loin de se concrétiser pour le moment. Et il faut donc ne pas trop miser dessus pour l’instant, même s’il est toujours dans les cartons. Mais quelle est l’autre astuce de la firme sino-britannique, dont le siège européen est situé à Oxford ?
En fait, cette dernière prévoit d’importer ses voitures électriques non plus de son pays natal, la Chine, mais plutôt depuis la Thaïlande. Un choix qui n’a évidemment pas été fait de manière arbitraire, puisque le constructeur possède une usine dans le pays, construite en 2017 et qui affiche une capacité de production de 100 000 voitures par an. Et bien évidemment, la MG4 y est produite depuis la fin de l’année dernière, ce qui facilite grandement la mise en place de cette nouvelle stratégie par la marque.
Pas si simple que ça…
Cependant, il ne suffira pas à la marque de n’envoyer en Europe que ses voitures produites en Thaïlande pour que l’astuce fonctionne. Ce sera même un peu plus compliqué que ça, car il en faut plus pour pouvoir berner l’Union européenne. Pour que la production de la MG4 soit considérée comme étant réellement thaïlandaise, il faut qu’au moins 40 % des composants de la voiture soient effectivement produits dans le pays. Heureusement, cela est tout à fait réalisable.
Le vice-président de SAIC Motor, Suroj Sangsnit explique en effet que les constructeurs chinois ont fortement augmenté leurs investissements en Thaïlande, afin de produire plus de composants sur place. Et ainsi atteindre l’objectif des 40 %, indispensables pour échapper aux droits de douane. Désormais, le gouvernement de ce grand pays d’Asie du sud-est est en train de négocier un accord de libre-échange avec l’Union européenne qui devrait aboutir d’ici à la fin de l’année.
Le but ? Ouvrir les portes du Vieux Continent à l’industrie Thaï et permettre aux constructeurs qui produisent leurs voitures sur place de bénéficier de taxes à l’importation réduites. Mais MG n’est pas le seul à envisager de délocaliser sa production pour échapper aux droits de douane, puisque c’est également le cas de Volvo, qui prévoit d’assembler son EX30 en Belgique et non plus en Chine, dans le même but. Ce qui lui permettrait également de bénéficier du bonus écologique de 4 000 euros en France.
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