Coup de tonnerre ce mardi sur l’industrie des technologies. Microsoft a annoncé le rachat de l’éditeur Activision-Blizzard-King, l’un des mastodontes de l’industrie vidéoludique pour une somme de 68,7 milliards de dollars.
Un rachat sur fond de polémiques
Pour l’heure, les contours de ce rachat restent encore flous, d’autant plus qu’il doit encore être validé par les différentes autorités en charge de la concurrence d’ici juin 2023. Néanmoins, l’une des questions les plus prégnantes était l’avenir de Bobby Kotick, actuel patron d’Activision-Blizzard-King. Il faut dire que, depuis quelques mois, la culture d’entreprise du groupe et le comportement de Bobby Kotick posait quelques questions quant à son avenir au sein de l’entreprise. En juillet dernier, le département californien de l’emploi et de l’hébergement diligentait une enquête contre Blizzard en raison de suspicions d’agressions et de harcèlement sexuel. Quelques mois plus tard, le Wall Street Journal révélait que Bobby Kotick avait protégé des employés d’Activision soupçonné de harcèlement sexuel et menacé de mort une assistante du groupe.
Autant dire qu’à la suite de ces révélations, les réactions de l’industrie ont été nombreuses, à commencer par celle de Microsoft. Phil Spencer indiquait alors qu’il « évaluait tous les aspects de la relation avec Activision Blizzard pour faire les ajustements proactifs nécessaires » et se disait « profondément troublé par les horribles actions et événements » de l’éditeur de jeux vidéo.
Autant dire que, dans ce contexte, l’annonce du rachat d’Activision par Microsoft était surprenante. Bien que le communiqué de Microsoft aborde rapidement ces polémiques en une phrase — « Nous sommes impatients d’étendre notre culture d’inclusion proactive aux grandes équipes d’Activision Blizzard » — on ignorait jusqu’à présent quelle serait la situation de Bobby Kotick après le rachat. Officiellement, la communication de Microsoft se contente de préciser que le patron d’Activision restera à son poste et que, une fois le rachat acté, Activision-Blizzard-King sera sous la houlette de Microsoft Gaming, présidé par Phil Spencer. Cela ne signifiait pas nécessairement que Bobby Kotick quitterait son poste, le dirigeant pouvant rester à la tête de la filiale tandis que Phil Spencer gérerait la maison-mère.
Le départ de Bobby Kotick serait déjà acté
Néanmoins, selon les informations de Bloomberg ce mardi, il semblerait que Bobby Kotick soit bel et bien sur la sellette :
Le PDG d’Activision, Bobby Kotick, 58 ans, continuera à exercer ce rôle jusqu’à la clôture de l’accord, nous indique une personne proche du sujet. Une fois la transaction validée, Activision Blizzard sera sous la houlette de Phil Spencer qui, comme le prévoit l’accord, est promu PDG de Microsoft Gaming.
Alors que les indications du communiqué de Microsoft étaient encore floues, il semble donc que le départ de Bobby Kotick soit acté. Des informations corroborées par le Wall Street Journal dans un article publié mardi : « Bobby Kotick, le PDG de longue date d’Activision, devrait partir une fois l’accord conclu ».
Pour l’heure, on notera néanmoins que la première personne intéressée se refuse à commenter son avenir au sein du groupe. Interrogé par le Wall Street Journal, « M. Kotick n’a pas spécifiquement abordé son statut après le rachat, mais a indiqué qu’il a affirmé à Microsoft qu’il sera « toujours disponible pour assurer la meilleure intégration possible » ».
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Tant mieux, Activision Blizzard mérite bien mieux que cette personne.
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