Microsoft voudrait utiliser l’UE pour faire valider le rachat d’Activision-Blizzard

 
Le rachat d’Activision-Blizzard par Microsoft rencontre des embuches aux États-Unis et au Royaume-Uni. La firme aimerait passer par l’Union européenne pour accélérer les choses.
Source : Microsoft

Le rachat d’Activison-Blizzard-King par Microsoft a été annoncé le 18 janvier 2022. Pourtant, près d’un an plus tard, il n’a pas encore été validé par les plus grandes autorités de la concurrence dans le monde. D’après Microsoft, le rachat devrait être finalisé avant la fin de son année fiscale, c’est-à-dire avant juillet 2023.

Le projet rencontre plusieurs obstacles notamment au Royaume-Uni et aux États-Unis. Parmi les questions posées par les autorités, il y a la force de Microsoft sur le marché du cloud gaming et celui de l’abonnement de jeu vidéo, mais aussi l’exclusivité éventuelle de Call of Duty et son exclusion des consoles PlayStation.

L’agence Reuters rapporte que Microsoft aurait une nouvelle stratégie pour faire avancer son dossier, grâce à l’Union européenne.

Le pied dans la porte

D’après Reuters, Microsoft serait prêt à promettre des dispositions particulières auprès de l’Union européenne dans les prochaines semaines pour éviter tout problème et faire valider le rachat au plus vite au niveau de l’Europe.

La firme pourrait notamment promettre une publication de Call of Duty sur les consoles PlayStation pour les 10 prochaines années. Avec des promesses suffisamment fortes, Microsoft pourrait donc convaincre rapidement l’Union européenne et en faire un exemple dans les autres territoires.

La validation de l’UE servirait alors dans son argumentaire avec la CMA britannique ou la FTC américaine. La Commission européenne doit rendre sa décision d’ici au 11 avril 2023.

Le dossier américain se complexifie

Cette nouvelle stratégie est d’autant plus importante que le sujet se tend sur le front américain. À domicile, Microsoft pourrait faire face à un procès de la part de la FTC sur le sujet du rachat. L’organisme américain aimerait faire de Microsoft un exemple pour sonner un coup d’arrêt aux nombreux rachats de la part des géants de la tech, communément appelés les GAFAM.

Pour ne pas faire totalement capoter l’opération, Microsoft doit donc avancer, quitte à faire de concessions auprès des autorités. Comme le rappel Reuters, le rachat a déjà été validé au Brésil, en Arabie Saoudite et en Serbie.


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