Activision x Microsoft : l’Union européenne pourrait revenir sur sa validation du rachat

 
Nouveau rebondissement. Suite à la création d’un nouveau projet de rachat d’Activision Blizzard par Microsoft pour le Royaume-Uni, c’est l’Union européenne qui ouvre désormais la voie à une nouvelle enquête de sa part.

L’histoire sans fin. Initié en janvier 2022, et alors que tout semblait prêt à être clôturé, le projet de rachat d’Activision Blizzard par Microsoft ouvre un nouveau chapitre depuis ce mardi 22 août.

Ce matin, Microsoft et Ubisoft annonçaient la signature d’un contrat important. Ce dernier va racheter les droits sur la publication en cloud gaming des jeux Activision Blizzard passé, présent et futur sur les 15 prochaines années, avec une licence valable à perpétuité. Ce contrat permet à Microsoft de provoquer l’ouverture d’une nouvelle enquête au Royaume-Uni avec, à la clé, une validation potentielle par la CMA d’ici au 18 octobre 2023.

Nouveau retournement de situation : ces changements pourraient provoquer une nouvelle enquête de l’Union européenne.

Le cas particulier de l’Europe

Interrogée sur le sujet par The Verge, la représentante de la Commission européenne Arianne Podesta a déclaré « La Commission évalue attentivement si les développements au Royaume-Uni nécessitent une nouvelle notification à la Commission ».

Si la Commission estime que c’est nécessaire, Microsoft devra proposer son nouveau projet de rachat devant l’Union européenne, ce qui relancerait potentiellement plusieurs mois d’enquêtes.

Il faut rappeler que Microsoft a proposé de revendre à Ubisoft les droits internationaux sur les jeux en cloud gaming d’Activision Blizzard, mais en excluant l’EEE (l’Espace économique européen). Dans ce territoire, c’est bien les concessions signées par Microsoft avec l’UE qui prévalent pendant 10 ans. Ces dernières permettent à tous les concurrents de Microsoft en cloud gaming d’obtenir gratuitement une licence pour le streaming des jeux Activision Blizzard pendant 10 ans après le rachat.

Source : Brad Smith

Comme le rappel The Verge, lors de la signature avec l’Union européenne, Brad Smith, le président de Microsoft, avait promis d’étendre les mêmes conditions partout dans le monde aux concurrents de la firme. Toutefois, avec la revente des droits à Ubisoft, la firme ne sera pas en mesure de tenir cette promesse.

Après une première validation du rachat en mai 2023, on peine à imaginer l’Union européenne finir par bloquer l’acquisition après une seconde enquête. Mais cela pourrait provoquer un nouveau retard dans la conclusion de ce feuilleton.


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