Si Microsoft peine encore à démocratiser Windows 11 auprès des utilisateurs PC, alors Windows 10 reste encore en tête des systèmes d’exploitation les plus utilisés, on pourrait alors se demander comment se comporterait une machine tournant sur Windows XP en 2024.
S’il s’agit d’une des versions les plus appréciées de l’histoire de Windows (avec Windows 7), elle reste encore utilisée par de nombreuses administrations, banques et infrastructures plus de vingt ans après sa sortie.
Mais que se passerait-il si on utilisait Windows XP sans véritable protection aujourd’hui ?
Windows XP en 2024 : un vrai nid à malwares
C’est l’expérience d’Eric Parker, qui analyse sur sa chaine YouTube les différentes menaces qui peuvent peser sur votre PC, notamment sur les anciens systèmes. Il a alors décidé de tester ce que donnerait une installation de Windows XP connectée à internet en 2024 ?
Pour les besoins de la vidéo, le système est installé sur une machine virtuelle afin de pouvoir désactiver pare-feu sans trop de risque. À noter que l’antivirus de Microsoft, Windows Defender, n’arrivait installé qu’avec Windows Vista, mais il était possible de l’installer en option. De plus, le pare-feu de Windows XP était désactivé par défaut sur les premières versions, et n’a été activé qu’à partir du Service Pack 2 (SP2) en 2004 et l’arrivée du Centre de sécurité que nous connaissons encore aujourd’hui.
Évidemment, sans ces protections, un tel système est forcément vulnérable, mais il s’agit ici de savoir en combien de temps les premiers utilisateurs de Windows XP seraient la cible de pirates aujourd’hui, par le simple fait d’être connecté à internet.
La réponse : peu de temps. En quelques minutes, un malware a infecté la machine et s’est lancé en tâche de fond, détectable grâce au gestionnaire des tâches. Il n’a même pas été nécessaire de naviguer sur des sites douteux, la machine est infectée en moins de dix minutes sans action de l’utilisateur.
Après vérification par le Youtubeur, celui-ci se réplique en des centaines de .dll dans de nombreuses parties du système, en créant des portes dérobées (backdoor) pour un contrôle à distance depuis la Russie. Certains se font passer pour des fichiers Microsoft ou bien Google.
Au bout de quelques heures, un nouvel utilisateur Windows protégé par mot de passe a été créé par un autre malware, nommé « Admina ». Plusieurs autres malwares se sont invités dans la catégorie Autoruns, pour se lancer en même temps que Windows, mais aussi dans le planificateur de tâches.
L’un d’entre eux, lsma22, ferme littéralement votre navigateur si vous cherchez en ligne comment l’éradiquer. Malin.
À noter que sur Windows XP, certains fichiers aux extensions .dat peuvent fonctionner comme un éxecutable, chose qui n’est pas possible sur les Windows modernes. Les pirates semblent abuser d’une telle technique pour attaquer d’aussi vieux systèmes.
Un système encore utilisé par la NASA et bien d’autres
Windows XP est un système encore utilisé sur plus de 5 millions de machines à travers le monde et notamment par les hôpitaux, mais plus étonnamment, par la NASA dans ses centres de contrôles.
Si la vidéo d’Eric Parker nous montre le pire des cas de figure (un vieil OS sans aucune protection), cela en dit long de la nécessité de mettre à jour son système au fil du temps. Windows 10, aussi utilisé soit-il, ne sera plus mis à jour gratuitement après 2025.
Utilisez-vous Google News (Actualités en France) ? Vous pouvez suivre vos médias favoris. Suivez Frandroid sur Google News (et Numerama).
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix