On oublie parfois que la gamme Surface a été un très gros pari pour Microsoft. Lui qui n’avait cure d’être un constructeur jusque là, et qui se devait d’entretenir d’excellentes relations avec ceux déjà présents sur place pour mettre en avant Windows, a finalement décidé d’être au-devant de la marche. Pari réussi jusque là, où la firme fondée par Bill Gates a réussi à se tailler une part de marché solide auprès des professionnels.
Mais avec cette nouvelle génération de PC portables, et notamment le Surface Laptop 7e génération que nous testons ici, la responsabilité est double : présenter ce que doit être un bon PC portable sous Windows en 2024, mais aussi représenter l’avenir des puces ARM au sein de l’écosystème Windows. Mission difficile, surtout après une Surface Pro X qui n’a pas convaincu.
Fiche technique
Modèle | Microsoft Surface Laptop 7 (Snapdragon) |
---|---|
Dimensions | 301 mm x 17,5 mm |
Définition | 2304 x 1536 pixels |
Écran tactile | Oui |
Processeur (CPU) | Snapdragon X Elite |
Puce graphique (GPU) | Qualcomm Adreno |
Mémoire vive (RAM) | 16 Go, 32 Go |
Mémoire interne | 256 Go, 512 Go, 1024 Go |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Poids | 1340 grammes |
Profondeur | 220 mm |
Fiche produit |
La machine est prêtée par Microsoft pour ce test.
Design
Microsoft a toujours présenté des ordinateurs portables luxueux, qui cherchaient avant tout à plaire à des personnes sérieuses et propres sur elles. Avec un petit twist : celui de l’alcantara, ce revêtement duveteux qui l’a longtemps permit de trouver son originalité sur le marché. Ce Surface Laptop 7e édition a plutôt le visage d’un PC qui cherche à aller plus loin encore.
L’alcantara est fini, mais pas l’attention aux détails de Microsoft. Nous sommes donc toujours sur un châssis intégralement en métal, superbement fini avec des coins arrondis et aucune tranche coupante. Le produit respire la qualité et les matériaux de première qualité, pour un poids de 1,34 kilogramme rassurant pour sa résistance et une épaisseur de 1,75 centimètre dans les carcans des ultraportables de l’année.
L’un dans l’autre, le Microsoft Surface Laptop 7e gen est quelque part exactement ce qu’on attendait de la gamme, mais avec une forme de maturité bienvenue. En prime, le constructeur a fait de grands efforts de réparabilité cette année : il est possible d’ouvrir facilement le châssis, et suivre des codes QR pour remplacer aisément de manière guidée certains composants, qui sont eux-mêmes disponibles à la vente par pièce sur le site officiel. C’est un vrai bon point supplémentaire pour la longévité du Surface Laptop, mais aussi pour la planète.
Clavier et pavé tactile
Rien ne change vraiment sur la configuration clavier du Surface Laptop 7. Nous retrouvons les switchs habituels de Microsoft, qui ont l’immense avantage d’être extrêmement silencieux tout en gardant une résistance appréciée. Le retour est également très bon, mais le feeling de la pression peut être un brin « spongieux » de temps à autre. Reste que l’expérience de frappe est excellente.
Il en va de même du côté du pavé tactile. Nous avons une diagonale plutôt bonne, bien qu’un peu « traditionnelle » face à la tendance toujours plus grande de l’industrie. Mais ce dernier offre cette fois-ci des retours haptiques à la manière d’Apple, qui sont très subtils et bien réussis.
Connectique
À la gauche, nous retrouvons un port USB A 3.2 Gen 1 ainsi que deux ports USB 4.0, soit compatibles Thunderbolt 3 et 4. À droite, nous avons une nouvelle fois le droit à un lecteur de cartes microSD et au Surface Connect, le port aimanté et propriétaire du constructeur.
Et comme toujours depuis ces dernières années… On aimerait vraiment que Microsoft remplace celui-ci par un ou deux ports USB-C de plus, tant qu’à faire. Si l’on comprend l’idée d’avoir face au MagSafe sa propre solution pour pouvoir dire « nous aussi on aimante nos câbles, voyez ! », ce dernier prend toujours trop de place et sa sélection d’accessoires compatibles est beaucoup trop rachitique et onéreuse. Profitons des standards s’il vous plaît.
Webcam et audio
Nous sommes toujours sur un simple capteur 1080p. Mais l’ISP du nouveau SoC Qualcomm fait du bien au rendu des couleurs, qui sont bien généralement bien mieux traitées que sur les solutions précédemment utilisées. Par contre, le traitement logiciel est très agressif.
La configuration audio est elle assez bonne. Si l’on ne peut toujours pas compter sur des haut-parleurs installés à l’avant de la machine, ce qui est bien dommage, ces derniers offrent tout de même un son bien ciselé, qui respecte un minimum tous ses signaux. Les voix sont claires, les médiums sont bien présents, et les basses aussi même si elles manquent d’impact. Le staging est également très réussi, mais nous ne sommes pas sur la qualité offerte par Dell et Apple sur ces dernières années non plus.
Écran
Nous testons ici le Surface Laptop 7 dans sa version 15 pouces, qui profite d’un écran IPS LCD PixelSense Flow en définition 2496 x 1664 pixels soit un ratio 3:2. Ce dernier est également compatible avec un taux de rafraîchissement maximal de 120 Hz, et est tactile sur 10 points. Il est protégé par un verre Corning Gorilla Glass 5.
Sous notre sonde, nous observons en mode vif par défaut une couverture de 100,7% de l’espace DCI-P3 pour 142,2% de l’espace sRGB. Une bonne progression pour Microsoft qui avait tendance à privilégier le sRGB, même sur ces dernières années. Surtout, la luminosité maximale est ici mesurée à 616 cd/m², un taux tout simplement excellent pour une luminosité à toute épreuve, avec un ratio de contraste de 1258:1 très bon pour de l’IPS LCD. La température de couleurs moyenne est elle mesurée à 5890K, légèrement trop chaude par rapport à la norme NTSC à 6500K.
Le Delta E00 moyen est mesuré à seulement 0,71, simplement parfait, avec un écart maximal de seulement 2,2 sur les tons bleus nuits. Il n’y a que sur les mesures de tons gris que le Surface Laptop 7 n’est pas exactement au niveau, mais la calibration reste presque parfaite. Si ce dernier ne profite pas d’une dalle OLED, on ne la regrettera pas face à un IPS LCD de cette qualité.
Logiciel
Alors oui, bien sûr, à l’image de l’Asus Vivobook S 15 que nous avons eu en test en premier, le Surface Laptop 7 fait partie du label « Copilot+ » et se doit de mettre en avant les expériences boostées à l’IA de cette nouvelle version de Windows. Et comme avec le Vivobook S 15, nous avons le droit à la touche Copilot qui appelle cette fois-ci proprement l’assistant sous licence ChatGPT, en prime d’un peu de génération d’image çà et là et des sous-titres automatiques.
Ce avec la même conclusion : tout ceci est pour l’instant très gimmick, et n’offre pas une qualité assez importante pour être recommandé ni même une utilité assez profonde pour chambouler profondément les usages. Au moins, la gamme Surface conserve l’avantage de ne pas avoir vraiment besoin de logiciels de gestion supplémentaires, et de ne pas rajouter de la publicité sur celle déjà intégrée à Windows.
Performances
Nous sommes donc à nouveau en présence d’une puce Qualcomm au sein d’un PC Windows. Mais attention : cette fois-ci, il s’agit de la version X1E-80-100 du Snapdragon X Elite, soit l’avant-dernière en termes de puissance. Toujours 12 cœurs, toujours 3,4 GHz de fréquence maximale, mais un turbo dual core pouvant monter à 4 GHz. Nous disposons également ici de 16 Go de RAM LPDDR5x en base sur toutes les versions du Surface Laptop, une belle évolution, avec ici un stockage de 512 Go en PCIe 4.0.
Notez que le Snapdragon X Elite vous permet de profiter également du Wi-Fi 7 et du Bluetooth 5.4.
Benchmarks
La plateforme ARM étant très récente, nous sommes toujours limités dans le nombre de benchmarks disponibles. Nous pouvons cependant observer sur ce Surface Laptop 7 des scores de 903 points en multi core pour 123 points en single core sous Cinebench 2024.
Microsoft a toujours été conservateur sur sa puissance pour prioriser le silence de ses opérations. Ici, c’est encore une fois un peu le cas, le score en multi-core étant inférieur à nos attentes sur ce Snapdragon X Elite, notamment par rapport au Asus Vivobook S 15, qui atteignait les 1129 avec un SKU moins puissant sur le papier.
Ceci étant dit, ses performances en single core sont excellentes à 123 points, ce qui lui permet de tenir tête une nouvelle fois à bien des cadors de l’industrie, ce qui s’explique notamment par la prise du turbo dual core sur cette version de la puce.
La vraie déception provient du stockage. Les scores de 3627 MB/s en lecture pour 2516 MB/s en écriture séquentielle nous rapprochent bien plus d’un très bon stockage en PCIe 3.0 que d’un vrai stockage en 4.0, qui pourrait facilement atteindre le double. C’est ici que Microsoft a semble-t-il fait son plus grand sacrifice pour réduire ses coûts.
En jeu
Pas de surprise après l’analyse approfondie de la puce réalisée à l’occasion du test du Vivobook S 15 : la partie GPU est la plus décevante de cette nouvelle ère. Le score Steel Nomad Light de 2005 points sous DX12 est celui que l’on attendait, au même titre que celui de 6439 sur Wild Life Extreme.
En jeu, les performances sont même un brin inférieures à la machine d’Asus, et surtout à celles d’Apple sur son M3 (3313) et même la dernière version de Intel Arc (2639).
Ici, on peut le reprocher au fait que la machine n’accueille que 16 Go de RAM à partager entre son CPU et son GPU. Hélas, cette nouvelle ère sous ARM n’est pas encore prête pour le jeu vidéo.
Pour les créatifs
Un autre point sur lequel les performances chutent faute probable d’un manque de RAM : les tâches créatives. Photoshop tourne toujours parfaitement bien sur la plateforme, mais l’Apple M3 Air reste le grand champion des ultrabooks à 8950 dans les mêmes conditions. Il reste de l’optimisation à faire.
Refroidissement et bruit
Le Microsoft Surface Laptop 7e gen est excellent sur ce point. Ses ventilateurs ne s’activent qu’à peine, et lorsqu’ils sont à pleine puissance, ils sont à peine audibles. La température du châssis reste également très maîtrisée et ne dépasse jamais les 50°C, sur des points qui ne sont pas même vraiment en contact de l’utilisateur. C’est très réussi.
Autonomie
Dans sa version 15 pouces que nous testons, le Surface Laptop 7 intègre une batterie de 66 Wh. Notez que la version 13,8 pouces profite quant à elle d’une batterie de 54 Wh. Dans la boîte, nous retrouvons un chargeur Surface Connect propriétaire de 65W, contre 39W sur la version 13,8 pouces. Notez que l’ordinateur est compatible avec la recharge USB-C via la norme Power Delivery.
Dans nos tests, consistant en un usage bureautique varié, nous retrouvons une autonomie comprise entre 14 et 15 heures d’usage. Pour ce format, il s’agit une nouvelle fois d’une excellente autonomie, même si l’on espérait un peu mieux après avoir testé le Vivobook S 15. Il faut cependant noter que l’écran très lumineux du Surface Laptop 7 le fait perdre en superbe sur ce point, mais lui permet aussi de s’adapter à énormément de situations.
Prix et disponibilité
Le Microsoft Surface Laptop 7 démarre à 1199 euros en version 13,8 pouces, avec un Snapdragon X Plus, 16 Go de RAM et 256 Go de stockage. Un prix extrêmement agressif pour le constructeur, surtout avec cette qualité de construction et (enfin) 16 Go de RAM en base, même si 256 Go de stockage est très restrictif en 2024.
La version 15 pouces démarre à 1549 euros, avec un Snapdragon X Elite, 16 Go de RAM et 256 Go de stockage.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix