C’est un sujet que nous avons suivi avec attention : l’enquête de la Commission Européenne sur de prétendues subventions accordées par l’Etat chinois aux fabricants de voitures électriques pour en faire baisser les coûts – la fameuse « guerre des prix ».
Une enquête qui fut manifestement concluante, ce à quoi la Commission a voulu mettre en place une hausse des frais de douane pour les voitures électriques produites en Chine… comprenant donc les modèles européens. Ce qui est le cas des Mini Cooper et Aceman, qui pourraient même se retrouver dans la pire des situations.
La hausse maximale
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Rappelez-vous : la Commission a proposé une modulation de cette hausse en fonction de la « coopération » des marques chinoises dans l’enquête. Si BYD s’en sort le mieux, avec une hausse limitée à 17,4 % (à rajouter aux 10 % actuels), SAIC n’a manifestement pas joué le jeu et écope d’une hausse de 38,1 %.
Si on parle de SAIC, c’est parce que le groupe chinois, dont fait partie MG Motor, a noué une coentreprise avec BMW (obligatoire si une marque étrangère veut vendre ses voitures en Chine, comme nous le rappelle Car News China) : la Spotlight Automotive Limited Project, créé en 2019 en complément d’une autre coentreprise avec Brilliance.
C’est donc SAIC qui assemble les Mini Cooper et Mini Aceman dans son usine de Zhangjiagang, ouvrant fatalement la voie à cette hausse maximale des frais de douane. Déjà pénalisées par leur absence de bonus écologique en France, ces deux voitures électriques pourraient donc devenir totalement invendables… à deux nuances près.
Un salut en 2026 ?
La première nuance, c’est que cette hausse des frais de douane n’a pas encore été entérinée (ce sera le 7 juillet 2024) et que les choses pourraient éventuellement bouger d’ici-là – même si ça ne devrait rester qu’à la marge, entendez bien.
La seconde est par contre certaine, mais bien plus lointaine : Mini a d’ores et déjà annoncé un rapatriement de la production de ces deux voitures à l’usine historique de Mini (à Oxford, au Royaume-Uni) en 2026. Si l’usine n’a pas pu les accueillir, c’est aussi bien par manque de place que par besoin de transformation pour accueillir plus de voitures électriques.
Ce sera donc le cas en 2026, et on imagine que la carrière de ces deux Mini ne seront pas des plus florissantes d’ici-là. Notons que Mini n’est pas la seule marque européenne à être grevée par cette décision : Volvo produit son EX30 en Chine, et a également annoncé (avant les résultats de l’enquête) un retour à une production européenne (à Gand, en Belgique) pour 2025.
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