La TicWatch Pro 3 Ultra GPS prolonge les bases posées par la TicWatch Pro 3 l’année dernière, qui était à l’époque la première montre Wear OS à profiter du Snapdragon 4100. Un an après, Mobvoi remet donc le couvert avec une version Ultra avec une fiche technique globalement très proche. L’occasion peut-être de régler les quelques défauts de son ainé ? C’est ce que nous allons voir dans ce test.
Fiche technique
Modèle | Mobvoi TicWatch Pro 3 Ultra |
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Dimensions | 48 mm x 47 mm x 12,3 mm |
Norme wifi | Wi-Fi 4 (n) |
Définition de l’écran | 454 x 454 pixels |
Dalle | AMOLED |
Mémoire interne | 8 Go |
Poids | 41 g |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Indice de protection | IP68, MIL-STD-810G |
Prix | 113 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec une montre prêtée par la marque.
Design
La TicWatch Pro 3 Ultra GPS repose sur un boitier en acier inoxydable et en nylon haute résistance avec fibre de verre. On retrouve le choix déjà effectué par la TicWatch Pro 3 d’intégrer une couronne pour donner un look sportif à la montre, qui n’est en réalité par une couronne rotative, mais bien, selon la manière dont on considère les choses, soi une décoration, soi un indicateur pour pouvoir lire l’heure sur les cadrans non chiffrés. Les contrôles passent par les interactions avec l’écran et les deux boutons latéraux, situés à droite.
Plutôt épaisse (12,3 grammes) et relativement lourde (41 g), c’est une montre qui se voit bien au poignet. Ceci étant, elle parvient à rester plutôt discrète, plus encore que la TicWatch Pro 3, tirant parti de ses lignes arrondies, de son coloris noir et de ses discrètes zébrures sur le bracelet en caoutchouc fluoré de 22 mm. L’ensemble est d’ailleurs confortable et on n’a pas forcément l’impression de promener une énorme montre à son poignet, même lorsque celui-ci est petit, comme c’est le cas pour votre serviteur.
Après l’avoir portée de manière prolongée pendant près d’un mois, il y a de quoi être rassuré quant à sa robustesse. Aucune rayure ni trace d’usure à l’horizon, à part peut-être les petits écriteaux sur le dessous de la montre, mais il n’y là rien de vital ni de bien utile. La certification IP68 nous a permis de ne pas retirer la montrer en allant nous doucher lorsqu’on le souhaitait, ce qui est toujours un plus. Elle pourra également résister à une immersion à plus d’1 m pendant trente minutes sans aucun souci.
Côté confort, après un mois, j’ai pu ressentir une légère démangeaison à seulement une reprise, il n’y a donc pas de quoi vous alerter. Elle remplit donc parfaitement la mission principale d’une montre amenée à être portée tous les jours : on finit par oublier sa présence lorsqu’on n’interagit pas directement avec elle.
Écran
Vous vouliez un écran, vous voici avec deux dalles au lieu d’une. Car en plus d’un classique écran OLED, Mobvoi a intégré un écran FSTN, c’est-à-dire un écran monochrome façon calculette superposé sur l’écran principal.
Celui-ci va agir un peu comme un always on display secondaire. On y voit l’heure, la date, les secondes, le nombre de pas et un indicateur du niveau de batterie. Et puis c’est tout. Au-delà du côté pratique qu’offre cet écran pour conserver sa batterie tout en pouvant continuer à consulter l’heure, il permet de garder les fonctions primaires de la montre, même quand celle-ci n’a plus (beaucoup du moins) de batterie.
Commençons par l’écran le plus luxueux, l’OLED 1,4 pouce. Il propose une résolution de 454 x 454 pixels et affiche donc une définition de 324 pixels par pouce. Même si c’est bien inférieur aux 400 ppp proposés par de nombreux smartphones, l’écran de la montre sera généralement un peu plus loin de nos yeux que celui de nos téléphones.
Alors certes, cela se remarque sur certains cadrans avec de grands motifs ou de grands aplats qui en souffrent quelque peu, mais il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour dire qu’au quotidien, cela gêne l’usage. Il en va de même pour la bordure noire autour de l’écran. Celle-ci se fond habilement avec le design de la montre et on l’oublie aisément.
Pour compléter, faisons un peu le tour des fonctionnalités proposées par cet écran en commençant par dire qu’il est bien compatible always on display. Il affiche en effet des versions allégées des différents cadrans disponibles lorsqu’il entre dans ce mode, au prix d’une consommation un peu plus élevée. Ajoutons au passage que le nombre de cadrans de base proposé au sein de la montre est très satisfaisant puisqu’il s’élève à 39. On peut de surcroit en télécharger sur la boutique à notre aise.
S’il y a bien un capteur de luminosité automatique, celui-ci ne possède que trois niveaux de luminosité, c’est un peu faible et on le remarque parfois, surtout à l’intérieur à la mi-pénombre, où l’écran a tendance à être un peu sombre à notre goût. En revanche, aucun risque d’être ébloui la nuit. Si l’on peut éteindre l’écran la nuit en le mettant en mode cinéma, aucun réglage ne permet d’activer ce mode automatiquement le soir. Il faudra donc le faire manuellement. C’est un peu ennuyeux pour une montre à 300 euros.
Usage et application
Sur le papier, la TicWatch Pro 3 Ultra GPS est une montre de compétition niveau performances. Elle possède en effet un SoC Qualcomm Snapdragon Wear 4100, aidé du système de double processeur Mobvoi. À cela s’ajoutent 1 Go de RAM et 8 Go de ROM (pour read only memory), c’est-à-dire 8 Go de stockage. Et globalement, à par quelque freeze ici ou là, j’ai trouvé la montre réactive et fluide tout au long de son utilisation.
Par ailleurs, la partie logiciel de la montre est assurée par Wear OS 2.0. Oui, malheureusement, seules les Galaxy Watch 4 sont pour l’heure équipées de la dernière version de l’OS pour montres de Google, Wear OS 3. Il n’empêche que sa version antérieure reste bien efficace. On peut y installer un grand nombre d’applications directement depuis le Play Store. Une liste des applis déjà présentes sur votre smartphone possédant une version pour montre compatible vous est également proposée. De quoi faciliter grandement la prise en main.
La prise en main justement, parlons-en. La navigation passe par des gestes assez classiques. En swipant à gauche, on trouve l’assistant Google. À droite, on peut personnaliser les tiles des applications qu’on utilise régulièrement. En haut, vous trouvez un volet des raccourcis assez succinct qui vous rappellera votre téléphone Android, et en bas se trouvent les notifications. Quant aux boutons, celui du haut ouvre la liste des applications installées et celui du bas sert de raccourci configurable à l’envie.
Sur le papier, vous l’aurez compris, on a donc un super hardware couplé à un OS qui laisse le champ libre à la personnalisation. En principe cela devrait donner une montre très agréable à utiliser. Ce serait le cas si Mobvoi n’avait pas oublié un petit détail : finir la traduction de son interface.
Quel dommage vraiment. Dans les premiers jours d’utilisation, je ne comptais plus les éléments d’interface qui me sont apparus en allemand, en italien ou en anglais. Heureusement, les mises à jour ont fini par lisser le tout, et ce qui aurait pu être un grave défaut finit par être juste un peu frustrant. Citons par exemple le délicieux Ausschlusszeit qui s’affiche dans l’application sommeil, ou encore le mode ne pas déranger que j’ai cherché comme un dément pendant une heure avant de comprendre que j’étais censé réaliser que DND ne voulait pas dire Donjons et Dragons, mais bien « Do not Disturb ».
Ce manque de finition s’aligne assez bien avec l’impression générale qui se dégage de la navigation dans les paramètres. Celle-ci est confuse, on peine à trouver ce qu’on cherche et les menus sont parfois peu clairs ou mal pensés. Par exemple, lorsque je choisis une sonnerie pour me réveiller le matin, j’ai tendance à vouloir l’entendre, cela parait logique. Mais si le volume des sonneries est réglé sur zéro, non non, aucun son ne sortira de la montre. Le menu paramètres généraux est aussi symptomatique du désordre ambiant. Vu son nom, on s’attendrait à découvrir de nombreux réglages. Eh bien non, on y accède seulement à deux petits détails très pointus et au tutoriel.
Ceci étant dit, après un peu de temps passé à son contact, le positif a tendance à l’emporter sur le négatif. La myriade de fonctionnalités offertes vous fera sans doute oublier les petits tracas rencontrés lorsque vous passez une heure à chercher un réglage pour paramétrer un détail.
Les applications sur smartphone
Pour appairer la montre, vous devrez installer l’application Wear OS sur votre smartphone. Mais bien vite, la montre vous intimera d’installer une seconde application, Mobvoi, du nom du fabricant des TicWatch.
Ces deux applications possèdent un intérêt somme toute limité, mais dans le fond, on a un peu envie de dire tant mieux. Il n’y a rien de pire qu’une montre connectée qui ne peut pas fonctionner efficacement sans passer en permanence par le smartphone.
En bref, vous utiliserez Wear OS pour configurer les cadrans, les cartes de raccourcis ou même quelques paramètres de la montre de manière plus confortable, mais il n’y aucune de ces actions que vous ne pouvez pas faire déjà sur la montre. L’application Mobvoi est un peu plus utile, puisqu’elle offre une vue d’ensemble de toutes vos données de santé. Mais là encore, vous pouvez aussi bien trouver chaque donnée directement sur la montre.
Si vous êtes du genre à perdre votre smartphone partout dans la maison dès lors que vous avez une montre connectée au poignet, déjà bienvenue au club, et ensuite, sachez que la TicWatch Pro 3 Ultra GPS intègre une fonction pour retrouver son smartphone depuis sa montre en le faisant sonner. Elle a en plus le bon goût de ne pas lui faire produire un bruit strident qui réveillera tout votre appartement, mais bien votre sonnerie de téléphone habituelle, que vous aurez donc choisie avec soin comme toute personne civilisée.
Fonctionnalités de santé
Qui dit montre de sport, dit moult fonctionnalités de santé embarquées. Commençons par en lister les capteurs : accéléromètre, capteur gyroscopique, capteur de fréquence cardiaque HD PPG, capteur SpO2, capteur hors corps à basse latence, baromètre.
En clair, si vous jetez votre dévolue sur cette montre, elle sera capable d’agir comme un podomètre, un accéléromètre, elle sera aussi en capacité de vous donner votre rythme cardiaque et votre taux d’oxygène dans le sang, d’effectuer un suivi du sommeil et de mesurer le bruit ambiant
En revanche, il n’y a pas d’électrocardiogramme, qui demande un capteur bien spécifique. Ceci étant, cela reste une fonction rare et assez secondaire si vous n’en avez pas l’utilité.
Notons également que la TicWatch Pro 3 Ultra GPS est équipée, comme son nom l’indique… d’une puce GPS. Elle vous permettra donc de récupérer le suivi de vos tracés et d’estimer la distance parcourue.
Cependant il y a un grand mais sur ce point. À chaque fois que je suis sorti avec ma montre pour un footing, celle-ci a récupéré le signal GPS de mon smartphone plutôt que de proposer le sien. Je me suis alors dit qu’il était intéressant de sortir sans mon smartphone pour voir comment la montre s’en sortait seule. Laissez moi vous dire que ce n’était pas fameux. Elle est parvenu à capter un signal GPS environ une fois sur cinq, après moult efforts. Le reste du temps, elle a cherché en vain à me proposer cette fonctionnalité, pourtant bien mise en avant dans son nom.
Applications de santé et sport
Attardons-nous un instant sur les applications dédiées au sport et à la santé. L’avantage de Wear OS en la matière est assez net, puisque la quantité d’applications proposées en téléchargement est très importante.
Vous pourrez télécharger la plupart des applications de sport (Nike Run Club, Adidas Running, Strava, sans oublier Google Fit et TicExercice qui sont préinstallées), mais aussi des applications de méditation/relaxation (Just a minute, Calm, Fit Respirer… qui profitent du vibreur pour mieux accompagner la séance) ou encore de suivi du cycle menstruel.
Autonomie
La TicWatch Pro 3 Ultra GPS embarque une batterie d’une belle taille, avec 577 mAh. Mais attention, il s’agit bien d’une montre connectée sous Wear OS, n’espérez donc pas des jours et des jours d’autonomie.
Plus précisément, le fabricant promet 72 heures en utilisation classique, façon montre connectée, mais aussi jusqu’à 45 jours en « mode essentiel », qui n’affiche que l’écran FSTN. Ce mode essentiel peut d’ailleurs être activé à l’envi lorsque vous n’utilisez pas les fonctions avancées de votre montre, ce qui ouvre la possibilité d’une utilisation hybride.
Pour notre part, nous avons testé cette TicWatch comme une montre connectée classique. En utilisation intensive, avec l’always on display activé, le suivi du sommeil, le suivi du rythme cardiaque… la montre tient un peu plus de 48 heures, soit deux nuits complètes de suivi de sommeil si vous vous débrouillez bien. En baissant un peu la consommation, via la désactivation de l’always on display, on ne gagne pas grand-chose, passant simplement à 50 ou 52 heures. Sans suivi du sommeil, la montre peut arrêter de marcher la nuit et on imagine sans peine approcher les 72 heures.
Côté charge, la montre est fournie avec un chargeur magnétique Mobvoi 5 W qui vient se caler sous la montre. Comptez environ 1h30 pour atteindre la charge complète en partant de zéro. Et si vous habitez avec un félin ou tout autre animal porté sur le mâchouillage de câble, attention, le chargeur n’est pas tressé. La montre n’est pas non plus compatible avec la charge sans fil Qi.
Appel et communication
Éclaircissons un point à propos du nom de cette montre. Deux modèles coexistent : la TicWatch Pro 3 Ultra GPS (celle que nous testons ici) et la TicWatch Pro 3 Ultra. Si, à première vue, on aurait tendance à penser que celle avec un mot en plus, la version GPS, pourrait être un peu mieux équipée, c’est bien la situation inverse qui a lieu ici. La TicWatch Pro 3 Ultra GPS est en fait la version Wi-Fi et la Pro 3 Ultra est la version 4G LTE, mais elle possède bien elle aussi un GPS. Oui nous aussi on trouve ça compliqué, mais c’est ainsi.
Ce nom un peu long a au moins l’avantage de vous renseigner sur la présence d’un système de guidage par satellite directement dans la montre. Cela signifie qu’en théorie, vous pouvez sortir sans votre smartphone pour un footing ou tout autre sport extérieur tout en suivant votre position. La possibilité de télécharger de la musique directement sur votre montre (via Wi-Fi 4) et de connecter un casque en Bluetooth 5.0 permet de surcroit de le faire en musique.
Mais malheureusement, quelques obstacles vous attendent. Déjà pour la connexion Bluetooth de votre casque ou de vos écouteurs, il vous faudra passer par l’adresse MAC de l’appareil. On a connu plus pratique et surtout moins archaïque. Mais le plus gros problème vient du fix GPS. À plusieurs reprises lors de mon test, je suis sorti sans mon smartphone, et une fois sur trois, le fix GPS n’avait tout simplement pas lieu. En revanche, connectée en Bluetooth avec mon smartphone, la montre n’avait aucune peine à trouver le satellite et le fix s’effectuait en une à deux minutes.
La TicWatch Pro 3 Ultra GPS offre également l’option de passer des appels sur la montre. En effet, la présence d’un micro et d’un haut-parleur permet cette solution. Et globalement, pour mon interlocuteur avec qui j’ai testé cette fonction, cela s’est avéré plutôt confortable. Ma voix était audible, même en extérieur et les bruits ambiants plutôt bien filtrés. En revanche, la montre avait quelques soucis à gérer les rafales de vent en extérieur, ce qui pouvait avoir tendance à créer un souffle dans le micro avec une voix qui sature. Ceci étant, on en n’attendant pas tant d’une montre sur sa qualité d’appel, alors chapeau.
C’est plutôt de votre côté que l’appel pourra se montrer un peu difficile. Dès qu’il y avait un peu de bruit, il était bien difficile d’entendre mon interlocuteur. Difficile toutefois d’en faire un réel défaut.
Pour terminer, cette montre supporte bel et bien les transactions en NFC.
Prix et date de sortie
La TicWatch Pro 3 Ultra GPS est vendue au prix de 299,99 dollars. Un seul coloris est disponible : Shadow Black.
https://uploads.disquscdn.com/images/69c47cef62b995ba4bbf63cf3204d0e1a046555d34984be1667dc62c1819f6be.jpg D'autant plus qu'il s'avère que le bracelet contient du BPA & le boitier du plomb! Hors de question de porter ça 18-24h/24, c'est s'empoisonner, même en changeant de bracelet. Au moins l'autonomie est meilleure que la Watch4 qui est, disons-le franchement, déplorable.
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Sans compter la partie logicielle qui à première vue laisse clairement à désirer en face de n'importe quel concurrent sérieux en face sur ce segment de prix (Garmin, Corros, ou même Polar), qu'elle soit sur la montre où sur son smartphone. Alors dire qu'elle pourrait atteindre un 8/10, je ne sais pas si on a les mêmes attente d'une montre de sport ...
7/10 à une montre "de sport" avec 2j d'autonomie et la nécessité d'avoir un téléphone pour le GPS ? C'est objectif comme test ou bien ...?
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