Erratum : suite à une petite erreur, ce test a été publié avec une note de 7/10, alors que nous avons attribué un 6/10 à ce produit.
Il y a encore quelques mois, un Snapdragon 888+ aurait été l’apanage des smartphones les plus chers du marché. Pour rappel, il s’agit de la puce la plus en vue de 2021 légèrement boostée pour atteindre de meilleures performances.
Mais dès ce début d’année, Motorola a décidé d’en équiper un modèle sous la barre des 600 euros, à 549 euros. Cela donne le Moto G200. Bien sûr, pour arriver à un tel tarif, la marque américaine a dû faire quelques concessions, notamment sur la qualité des matériaux ou de l’écran. Est-ce que ces concessions empêchent le G200 d’être un bolide paré à toute épreuve ? Ce test vous le dira.
Fiche technique du Motorola G200
Modèle | Motorola Moto G200 |
---|---|
Dimensions | 75,5 mm x 168,1 mm x 8,9 mm |
Interface constructeur | Android Stock |
Taille de l’écran | 6,8 pouces |
Définition | 2460 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 395 ppp |
Technologie | LCD |
SoC | Qualcomm Snapdragon 888+ |
Puce graphique | Adreno 660 |
Stockage interne | 128 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 108 Mp Capteur 2 : 13 Mp Capteur 3 : 2 Mp |
Capteur photo frontal | 16 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.2 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Oui |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Poids | 202 g |
Couleurs | Bleu, Vert |
Prix | 551 € |
Fiche produit |
Design
À l’heure où certains se plaignent des blocs photo protubérants, le Moto G200 joue au contraire la discrétion la plus absolue. Si les modules sortent un petit peu de l’arrière du téléphone, cela reste très fin et si l’on ne s’y attarde pas trop. On distingue seulement les deux traits horizontaux en haut de l’appareil et on pourrait presque croire que les trois modules empilés en forme de « i » majuscule sont disposés en goutte d’eau. Malheureusement, cette petite excroissance n’empêche pas le téléphone de gondoler un petit lorsqu’il est posé sur la table.
Si on s’intéresse au confort de la prise en main, disons que le Moto G200 est de ces smartphones plutôt épais, qui parviennent toutefois à rester léger et à ne pas donner l’impression d’être trop massif dans la main (pour peu qu’on aime les gros smartphones). Certes, il propose des tranches assez épaisse et à la limite d’être plates, mais rien de scandaleux non plus.
À droite, vous trouverez les boutons de volume et d’alimentation. Ce dernier cache le lecteur d’empreinte plutôt efficace et bien situé d’ailleurs. En bas, vous trouverez le tiroir à SIM et à gauche un bouton de raccourci vers Google assistant ou tout autre chose. Pourquoi pas.
C’est d’avantage à l’avant où il perd quelque points, avec des bordures relativement épaisses pour un smartphone à ce prix, et un menton assez proéminent. Là encore, si nous pinaillons, il n’y a rien de rédhibitoire pour autant. Le niveau de finitions est très satisfaisant et nous n’avons pas de reproche massif à lui faire. Pour les maniaques des traces de doigts, signalons que le revêtement plutôt brillant est loin d’en être exempt.
Pour terminer, le Moto G200 propose un indice d’étanchéité convenable face aux poussières et léger face à l’eau. Il est en effet noté IP 52, ce qui signifie qu’il est protégé contre les poussières et les chutes de gouttes d’eau jusqu’à 15° à la verticale.
Écran
Sur le papier, le Motorola G200 possède un écran qui a de quoi se montrer convaincant, malgré sa technologie LCD IPS un peu datée. Il s’agit d’une dalle de 6,8 pouces full HD+, dotée d’un taux de rafraichissement décoiffant de 144 Hz et compatible HDR10.
Si lors de notre test, nous avons bel et bien senti le bolide et la vitesse d’affichage, la partie couleur et luminosité nous a franchement moins convaincu. On a sérieusement l’impression d’être sur une dalle d’un autre temps.
En main, l’écran du G200 nous a semblé manquer un peu de luminosité déjà, ce qui se vérifie par notre mesure effectuée avec une sonde et le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Nous avons mesuré une luminosité maximale de 446,84 cd/m². C’est bien trop bas pour un smartphone à plus de 500 euros. Certains concurrents proposent des dalles dépassant les 500 cd/m² à 200 euros et quelques, qui plus est en OLED.
En revanche, si le taux de contraste ne peut pas rivaliser avec celui quasi infini d’une dalle OLED, on est tout de même sur une valeur de 1774:1 très correcte qui garantie une certaine qualité.
Côté température de couleurs, les modes de base proposés tirent un peu trop vers les bleus. En mode Vif, on obtient 8738K, bien loin des 6500/6600K recherchés. En mode Naturelle, on arrive sur 7408K, ce qui reste un peu trop bleu. Ceci étant, en jouant un peu sur les réglages, on parvient à obtenir une valeur de 6626K. Il est toujours agréable de pouvoir faire son marché entre les valeurs de base et une température plus proche de la lumière naturelle.
Bien entendu, la couverture des différents spectres des couleurs est un peu moins bonne avec cette température de 6530 K. On relève 103 % en sRGB et 69,5% en DCI-P3. Si l’on utilise le mode couleurs vives, on obtient 142 % du sRGB, 95 % du DCI-P3 et 64 % du BT.2020.
En mode couleurs saturées, la précision du Delta E moyen est convenable. Elle atteinte la valeur de 5,19, un peu trop loin de la valeur cible de 3. En revanche, en passant sur le mode couleurs naturelles, on arrive à la très bonne valeur de 3,84.
Logiciel
Motorola propose une version d’Android 11 assez simple, pour ne pas dire simpliste, qui manquera un peu de caractère comparé à des interfaces propriétaires comme One UI ou ColorOS pour n’en citer que deux. Ceci étant, certains utilisateurs peuvent rechercher cette simplicité et il ne nous revient pas d’en juger.
D’autant que Motorola propose une expérience logicielle, certes simple, certes un peu aride (coucou les menus sans aucune icône et juste du texte noir sur fond blanc) comparée à ses petits camarades, mais aussi complètes et plutôt agréables à utiliser au quotidien.
J’en veux pour preuve sa très bonne idée de pouvoir afficher le contenu des notifications en restant légèrement appuyé dessus depuis l’écran de verrouillage. On apprécie aussi la présence d’un logiciel de tutoriel plutôt bien pensé et illustré. Celui-ci donne accès au menu des gestes de manière intuitive et accompagnée. Top.
Par ailleurs, comme c’est souvent le cas avec les interfaces épurées à l’extrême, l’absence de bloatwares est à signaler du côté des bons points.
Bien sûr, une interface aussi basique ne va pas sans ses petits soucis d’ergonomie. Le menu des raccourcis, qui impose de cliquer sur un petit crayon situé en bas à gauche pour être personnalisé en est un exemple criant.
C’est d’ailleurs la personnalisation qui manque le plus. Impossible de changer les effets de transition, d’arranger son smartphone exactement comme on le souhaite, sans passer par un launcher alternatif.
Pas de souci pour regarder des contenus sur les plateformes de SVoD en full HD, le DRM Widevine L1 est bien compris.
Photo
Le Moto G200 possède trois capteurs photo :
- Un capteur principal de 108 mégapixels associé à une optique grand-angle ;
- Un secondaire de 13 mégapixels, associé à une optique ultra grand-angle ;
- Un troisième de 2 mégapixels chargé des clichés en macro.
Ajoutons que le capteur selfie possède 16 mégapixels.
Capteur principal
Dans des conditions favorables, le capteur principal du Moto G200 fait bien le boulot. On arrive à obtenir facilement des clichés corrects et exploitables. Dans les situations plus compliquées, comme le contrejour ci-dessous, on a carrément des résultats flous.
Si c’est convenable et que cela conviendra sans doute à beaucoup d’utilisateurs, on reste loin du nouveau standard posé par un Pixel 6, à peine 100 euros plus cher. Sur la photo de l’étang par exemple, la dynamique est un peu moyenne sur les zones d’ombre à droite ou sur les rochers. On constate aussi certains ciels surexposés, sans raison apparente. Le piqué sur la végétation laisse aussi un peu à désirer.
Ultra grand angle
L’ultra grand-angle lui aussi produit des clichés plutôt exploitables, surtout pour un module photo secondaire. Sur le second cliché en revanche, un léger voile s’invite au niveau de la végétation murale. On aurait clairement pu s’en passer.
Si on le compare à son homologue grand-angle, l’ultra grand-angle est légèrement plus sombre et il propose un ciel avec un bleu un peu plus saturé, mais sans grande disparité colorimétrique.
Macro
Comme de coutume, le capteur macro est assez dispensable. Si on apprécie de pouvoir faire le point aussi près du nez du père Noël, on aimerait aussi que sa définition et sa netteté ne soient pas si mauvais.
Selfie
Le capteur selfie est plutôt convaincant pour la gamme de prix dans laquelle on se trouve, même si le résultat manque un peu de piqué et de détails à notre goût.
Portrait
De près, le mode selfie est très performant, même avec les cheveux bouclés de votre serviteur. Si on s’éloigne un peu cependant, impossible d’avoir un effet de flou faible, même en baissant le réglage. Cela donne un aspect un peu trop brumeux aux clichés.
De nuit
Les photos de nuit sans l’aide du mode nuit ne sont franchement pas fameuses. On a le sentiment que le cliché est délavé, car il manque clairement de piqué.
Le mode nuit n’est pas beaucoup plus flamboyant. En lieu et place du manque de luminosité, on hérite d’un bruit qui n’est pas sans rappeler une hausse sévère des ISO.
Mode 108 mégapixels
Le mode 108 mégapixels permet simplement de zoomer dans un cliché tout en conservant certains détails. Le blanc du mur ci-dessous est par exemple un peu plus granuleux. On arrive aussi à un résultat plus sombre, moins bien exposé, alors qu’un filtre jaune/vert semble également s’inviter à la fête.
Vidéo
Le Moto G200 est capable de filer en 4K, 30 FPS et est compatible HDR 10.
Performances
Ne le cachons pas, lorsque nous avons vu que le G200 était équipé d’un Snapdragon 888+, nous avions hâte de voir ses performances, étant donné que les smartphones qui en sont équipés se font plutôt rares. Pour rappel, il est aidé de 8 Go de RAM et 128 Go de stockage.
Modèle | Motorola Moto G200 | Google Pixel 6 | Xiaomi 11T Pro | Nubia Red Magic 6 | Samsung Galaxy A72 |
---|---|---|---|---|---|
AnTuTu 9 | 798780 | 727865 | 646840 | 814117 | 333102 |
AnTuTu CPU | 200245 | 189171 | 145947 | 207762 | 103820 |
AnTuTu GPU | 311281 | 295509 | 283226 | 316749 | 84010 |
AnTuTu MEM | 128785 | 101918 | 103764 | 128523 | 56464 |
AnTuTu UX | 158469 | 141267 | 113903 | 161083 | 88808 |
PC Mark 2.0 | N/C | N/C | N/C | N/C | 8552 |
PC Mark 3.0 | 17561 | 10354 | 13525 | 12985 | N/C |
3DMark Slingshot Extreme | N/C | N/C | N/C | N/C | 2529 |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | N/C | N/C | N/C | N/C | 2395 |
3DMark Slingshot Extreme Physics | N/C | N/C | N/C | N/C | 3146 |
3DMark Wild Life | 5523 | 6545 | 5857 | 5744 | 1041 |
3DMark Wild Life framerate moyen | 33 FPS | 39.20 FPS | 35.10 FPS | 34 FPS | 6.20 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 32 / 21 FPS | 45 / 32 FPS | N/C | 41 / 31 FPS | 10 / 6.9 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 40 / 41 FPS | 59 / 66 FPS | N/C | 55 / 70 FPS | 15 / 17 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 90 / 99 FPS | 90 / 159 FPS | N/C | 118 / 166 FPS | 36 / 40 FPS |
Lecture / écriture séquentielle | 1884 / 714 Mo/s | 1387 / 247 Mo/s | 1750 / 770 Mo/s | 1349 / 699 Mo/s | 506.13 / 266.13 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 63153 / 78405 IOPS | 36943 / 43893 IOPS | 55367 / 52736 IOPS | 55374 / 75184 IOPS | 32768 / 30862 IOPS |
Au petit jeu des benchmarks, le Snapdragon 888+ du Moto G200 s’en sort la tête haute face à des Pixel 6 ou des Xiaomi 11T Pro, voire un Samsung Galaxy A72. En revanche, il ne parvient pas à dépasser un smartphone gaming comme le Nubia Red Magic 6, mais l’écart est mince.
Dans notre usage quotidien, nous avons effectivement pu relever un smartphone doué d’une certaine célérité. Les menus défilent à toute vitesse, sans aucune latence, c’est très agréable.
En revanche, la déception est présente en jeu. Sur Fortnite, impossible de jouer en 60 FPS sans de nombreux à-coups. Même à 30 FPS, le jeu connait aussi des déboires, même en qualité graphique moyenne. Dommage.
Ceci étant, sur un autre jeu tout aussi voire plus gourmand, à savoir Genshin Impact, le G200 tourne à merveille, y compris en 60 FPS. Une belle surprise qui confirme le bolide qui se cache sous la coque de ce Motorola. Seul bémol, quel que soit le jeu, il chauffe un peu.
Batterie
Avec sa batterie de 5000 mAh, Motorola promet une autonomie d’un jour et demi. Avec un usage modéré, cela paraît tout à fait plausible de ce que nous avons pu constater.
Comme d’habitude, nous avons tout de même mesuré sa capacité à tenir la charge grâce au logiciel Viser et notre protocole qui simule une activité en continue du téléphone. Celui-ci est parvenu à tenir 12 heures et 13 minutes pour passer de 100 % à 10 %. C’est un score qu’on pourra qualifié de moyen, voire presque bas, puisque le Moto G200 atteint ici la 32e place sur les 50 derniers smartphones à qui nous avons fait subir ce test.
Le Moto G200 fournit également un chargeur de 33W. On s’attend donc à une vitesse de charge convenable. En partant de 0 %, il met 3 minutes environ avant de commencer à afficher quelque chose. Globalement, la charge rapide fait son office, dans le sens où l’on peut récupérer une belle quantité d’autonomie en peu de temps de charge. Voici ce que cela donne en partant de 0 %, dans le détail :
- 5 min : 3 %
- 10 min : 12 %
- 15 min : 21 %
- 30 min : 46 %
- 45 min : 66 %
- 60 min : 86 %
- 75 min : 99 %.
On constate bien que la charge ralentie quelque peu à la fin, ce qui n’est pas plus mal d’ailleurs pour la durée de vie de la batterie.
Audio
La partie sonore n’est pas des plus convaincante. Là où de nombreux smartphones proposent un système stéréo, le G200 se contente d’un seul et unique haut-parleur. Bon an, mal an, celui-ci tente de faire bonne figure en misant surtout sur les mediums, ce qui permet d’avoir un rendu sonore rond et agréable lorsqu’on regarde des contenus sur YouTube par exemple.
En revanche, en écoute de musique, les aigus sont beaucoup trop baveux à mon goût. Rien qui n’empêche de s’écouter un peu de musique de temps à autre, mais ne vous attendez pas à diffuser de la musique en soirée avec ce smartphone. D’autant que le volume général est assez faible.
Réseaux et communications
En appel, la qualité sonore est correcte dans un environnement calme. Sur une rue avec du trafic routier, le micro se coupe efficacement lorsqu’on se tait, mais dès qu’on prend la parole, il peine à gommer les bruits parasites sans couper lui-même votre voix par intermittence. Votre interlocuteur parviendra tout même à comprendre ce que vous dites, mais on a vu mieux.
Le Moto G200 est un smartphone 5G. Malheureusement, Motorola ne communique pas sur les bandes couvertes par son téléphone, nous pouvons donc rien vous dire sur ce sujet, sinon que nous n’avons pas eu de souci particulier pour capter les données mobiles. Jusqu’à deux nano-SIM peuvent être ajoutées.
Pour le reste de la partie réseau, Motorola a équipé son téléphone de ce qui se fait de mieux. Nous pouvons mentionner la présence d’une puce NFC, mais surtout du Bluetooth 5.2 et de la norme Wi-Fi 6E. Pas de souci si vous voyagez, les normes de guidage par satellite sont toutes assurées.
Prix et date de sortie
Le Motorola Moto G200 est disponible pour 549 euros avec une seule configuration, 8 Go de RAM et 128 Go de stockage. Pour l’heure, un seul coloris est disponible, celui que vous pouvez voir dans ce test, Stellar Blue. Mais une version Glacier Green est prévue.
Pas un mot sur la fonctionnalité ReadyFor pour un usage « bureautique », communication, jeux et multimédia ? C’est quand même un gros plus du terminal !
bcp trop grand!
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