La famille Motorola Edge est présente en force cette année. Le Motorola Edge 30 s’est décliné en bien des références : classique, Edge 30 Pro, Edge 30 Lite, Edge 30 Ultra, Edge 30 Neo… et ici même, le Edge 30 Fusion. Un smartphone qui, comme beaucoup d’autres, fait le choix d’être intelligent dans ses composants afin de profiter d’une expérience premium à un prix mesuré. Mais arrive-t-il à trouver sa place dans une offre toujours plus pléthorique de nos jours ?
Fiche technique
Modèle | Motorola Edge 30 Fusion |
---|---|
Version de l’OS | Android 12 |
Interface constructeur | Android Stock |
Taille de l’écran | 6,5 pouces |
Définition | 2400 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 401 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 888+ |
Puce graphique | Adreno 660 |
Stockage interne | 128 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 13 Mp Capteur 3 : 2 Mp |
Capteur photo frontal | 32 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 8K |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.2 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4400 mAh |
Couleurs | Noir, Blanc |
Prix | 701 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un modèle prêté par Motorola.
Design passe-partout et efficace
Pour avoir testé la quasi-intégralité du cru de l’année chez Motorola, je dois dire que la première chose qui m’a frappé en prenant en main ce Motorola Edge 30 Fusion est… qu’il s’intègre moins auprès des Motorola Edge 30 et Edge 30 Pro que du Edge 30 Ultra. Pourtant, il se place dans la tranche tarifaire entre ces deux modèles. À croire donc que le constructeur voulait créer un « sandwich graphique », dont l’image m’amuse particulièrement.
Ce que j’entends par là est évidemment à voir principalement du côté du design de l’îlot photo au dos de l’appareil. Ce dernier partage le design très rectangulaire et biton vu sur le modèle Ultra justement. Un design réussi, qui lui donne du caractère et un côté très professionnel. Il en va d’ailleurs de même pour le reste de son dos : j’avais noté comme le logo Motorola servait étrangement de point d’appui pour le modèle Ultra. C’est exactement la même chose ici : le dos en verre très lisse et glissant du Edge 30 Fusion n’apporte pas de problème de prise en main grâce à ce point d’appui.
À l’avant, nous avons cependant un design très convenu avec un verre arrondi Corning Gorilla Glass 5 3D (la même certification qu’à l’arrière, d’ailleurs) qui n’est pas sans rappeler… tous les smartphones ever depuis quelques années ? Ce n’est pas un mal ceci étant, puisque le design est réussi avec des bordures assez fines et un poinçon très convenu qui ne choque plus personne aujourd’hui. Par contre, il faut reconnaître au Edge 30 Fusion une finesse impressionnante, et une certaine légèreté à 173 grammes que l’on ne retrouve plus si facilement de nos jours. Dommage que l’appareil ne soit certifié que IP52.
Autrement, on reste dans le convenu : on retrouve le lecteur d’empreintes sous l’écran, placé très bas. Des touches de volume et de verrouillage à droite. Et la trappe Dual SIM, le port USB 3.1 et le second haut-parleur (le premier étant tout simplement celui d’écoute). L’un dans l’autre, le Motorola Edge 30 Fusion est un smartphone bien construit et très sobre, dont le principal intérêt du design est de ne pas être aussi imposant que la concurrence.
Écran
Le Motorola Edge 30 Fusion s’équipe d’une dalle pOLED de 6,55 pouces supportant une définition maximale de 2400 x 1080 pixels, soit un ratio 20:9. Cette dalle 10 bit est certifiée HDR10+ et supporte un taux de rafraîchissement maximal de 144 Hz pour une fréquence tactile de 360 Hz.
Sous notre sonde et avec le logiciel DisplayCal, on peut observer que le smartphone offre une luminosité maximale de 522 cd/m² en SDR, mais peut monter jusqu’à 1100 cd/m² sur des contenus HDR ou en plein soleil. C’est tout simplement excellent, particulièrement face à une superbe dalle Oled de la sorte, mais aussi la moyenne de cette catégorie de produits.
Le Motorola Edge 30 Fusion offre deux modes : couleurs saturées, par défaut, et couleurs naturelles. C’est assez simple : le mode saturé est tout simplement le mode DCI-P3, tandis que le mode naturel est le mode sRGB. En mode saturé, on retrouve une couverture de 122,5 % de l’espace DCI P3, 72,9 % de l’espace sRGB et 119,2 % de l’Adobe RGB. La température de couleurs est alors mesurée à 6853K, ce qui est plutôt bon puisqu’on s’approche de la valeur idéale de 6500 K. Le Delta E00 moyen à 3,82 est bon sans être excellent sur la précision de la colorimétrie.
Le mode naturel a plus ou moins le même problème. Il couvre 96,6 % de l’espace sRGB pour 68,4 % de l’espace DCI P3. La température de couleurs est mesurée à 6059K, plus chaude donc, quand le Delta E00 est ici à 3,8. Au bout, on a tout de même un très bon écran qui offre des couleurs chatoyantes et un excellent taux de rafraîchissement pour une luminosité maximale ultra confortable. Que demande le peuple ?
Logiciel
Si le Motorola Edge 30 Fusion n’est pas sous le label Android One, il en a quand même la majorité des caractéristiques. Comme toujours, le constructeur force très peu de ses propres expériences sur l’utilisateur, et compte plutôt sur celles offertes de base par Google. Nous avons ici Android 12 avec le patch de sécurité de septembre 2022 et le Widevine L1, bien évidemment, qui permet de regarder les services de SVoD en HD l’esprit tranquille.
Fondamentalement, ce que propose Motorola en premier lieu est une application Moto qui fonctionne plutôt comme un tutoriel général pour les fonctionnalités d’Android 12. La seconde la plus marquante est l’application Ready For, qui permet de connecter son smartphone à un ordinateur et profiter de quelques fonctionnalités supplémentaires similaires à My Phone intégré directement à Windows 11.
Rien de transcendant donc, mais toujours assez pratique. Le fait que le constructeur ne force pas l’utilisateur à rentrer dans son univers est plus qu’appréciable, puisque cela se fait rare dans notre milieu tristement.
En revanche, nous pouvons vraiment regretter que dans la gamme de prix où il se situe, le téléphone ne vous accompagne que jusqu’à Android 14, avec des patchs de sécurité pendant trois années.
Audio
Le haut-parleur principal placé comme d’habitude sur la tranche inférieure de l’appareil est ici soutenu par le haut-parleur d’écoute pour créer un son stéréo. Du moins en principe, puisqu’évidemment, le haut-parleur d’écoute est très loin de développer le même volume. Ceci étant, contrairement à beaucoup d’autres smartphones, il essaie un peu plus d’être utile. Il est mignon, en somme, sans changer grand-chose au résultat final.
Et le résultat final n’est pas franchement bon. Le haut-parleur principal offre un large volume, ça oui, mais sature dès 80 %. Et la qualité du son elle-même n’étant déjà pas transcendante, la voir saturer est une offense aux oreilles. Ceci étant, c’est suffisant pour écouter ses vidéos sur les réseaux sociaux. On le définira comme dans la moyenne du milieu de gamme, ce qui est quelque peu ironique pour un haut de gamme.
Photo
La configuration photo du Motorola Edge 30 Fusion est assez sobre par rapport au tout venant des photophones du marché. On y retrouve :
- Capteur principal de 50 MP à objectif ouvrant en f/1.8 ;
- Capteur ultra grand-angle de 13 MP à objectif ouvrant en f/2.2 ;
- Capteur de profondeur de 2 MP.
Capteur principal
Le capteur principal est certainement une bonne surprise. Le Motorola Edge 30 Fusion gère très bien les larges plages dynamiques, et son traitement permet de proprement capturer une scène avec une facilité déconcertante. Cependant, ce dernier a aussi tendance à largement ternir les couleurs. Ce n’est pas particulièrement marquant si vous n’avez pas la mémoire de la scène en tête, mais ces pommes par exemple étaient bien plus chatoyantes en vrai. Le niveau de détail est son plus grand point fort.
On comprend mieux cette tendance en observant le comportement du capteur lorsque la luminosité vient à diminuer. C’est presque là qu’il fait les meilleures photos, puisque son algorithme vient retoucher rapidement le rendu en le lissant et en forçant un peu sur sa netteté. Le résultat est à mes yeux satisfaisant, pour des images qu’il est extrêmement facile de partager avec fierté.
Capteur ultra grand-angle
Évidemment, l’ultra grand-angle n’offre pas la même qualité. Cependant, c’est son rendu comparativement au capteur principal qui est le plus intéressant. Là où ce dernier a tendance à ternir l’image, l’ultra grand-angle a tendance à la rendre un peu trop chaude. Si les deux pouvaient fusionner, on aurait le meilleur rendu possible, mais ce capteur s’en tire tout de même très bien. Même lorsque la luminosité vient à baisser. Cependant, le traitement numérique sur ce dernier nous force à patienter avant de prendre une nouvelle photo, ce qui peut parfois aussi gêner l’appareil pour trouver son point focal. Ceci étant dit, l’expérience est concluante.
Capteur avant
À l’avant, c’est un capteur de 32 mégapixels à objectif ouvrant en f/2.45 qui a la terrible charge de nous rendre merveilleux.
Et que de détails n’est-il pas ? Vous pouvez par exemple parfaitement voir ma peau s’effilocher (merci l’eau calcaire de Paris) et compter chaque brin de ma barbe. De nuit, l’écran principal se transforme en flash et le traitement numérique prend l’ascendant sur le reste, faisant que le résultat a ce petit aspect très lisse qui fait penser à une poupée plus qu’autre chose. Mais là encore, ce compromis est plutôt bon pour sa catégorie.
Finalement, ce qu’on regrette de ne pas voir est un téléobjectif pour optimiser plus encore la versatilité d’un Motorola Edge 30 Fusion qu’on qualifiera de compétente en photo.
Performances
C’est la petite subtilité de ce Motorola Edge 30 Fusion : il s’équipe d’un SoC Qualcomm Snapdragon 888+, soit le meilleur SoC mobile de la génération précédente, avant qu’il ne soit supplanté par le Snapdragon 8 Gen 1 et le Snapdragon 8+ Gen 1. Supplanté est cependant un bien gros mot, puisqu’il est encore extrêmement puissant sur ce marché. Il est ici couplé à 8 Go de RAM LPDDR5 et 128 Go de stockage en UFS 3.1.
Modèle | Motorola Edge 30 Fusion | OnePlus 10T | Oppo Reno 8 Pro |
---|---|---|---|
AnTuTu 9 | 828692 | 754073 | 700408 |
AnTuTu CPU | 205987 | 126624 | 168626 |
AnTuTu GPU | 318640 | 416631 | 280889 |
AnTuTu MEM | 136536 | 100661 | 141063 |
AnTuTu UX | 167529 | 110157 | 109830 |
PC Mark 3.0 | 14232 | 10443 | 11568 |
3DMark Wild Life | 5326 | N/C | 5774 |
3DMark Wild Life framerate moyen | 32 FPS | N/C | 34.60 FPS |
3DMark Wild Life Extreme | 1428 | 2696 | 1574 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 9 FPS | 16 FPS | 9.40 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 41 / 24 FPS | 60 / 47 FPS | 42 / 27 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 50 / 53 FPS | 60 / 97 FPS | 47 / 52 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 110 / 127 FPS | 60 / 218 FPS | 60 / 144 FPS |
Geekbench 5 Single-core | N/C | N/C | 898 |
Geekbench 5 Multi-core | N/C | N/C | 3505 |
Geekbench 5 Compute | N/C | N/C | 3828 |
Lecture / écriture séquentielle | 1487 / 689 Mo/s | 1637 / 1108 Mo/s | 1684 / 1539 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 48000 / 49000 IOPS | 23462 / 67117 IOPS | 86664 / 107499 IOPS |
Vous l’aurez compris : le SoC est toujours excellent et offre au Motorola Edge 30 Fusion une fluidité sans faille, qu’importe les conditions d’utilisation. Dans les jeux, c’est encore une bête de course qui permet de profiter de Genshin Impact, l’un des jeux mobiles 3D les plus gourmands, en haute définition et en 60 FPS sans le moindre problème.
Quel est donc le sacrifice dans ce cas ? La chauffe, naturellement. Dans son très fin format, le smartphone fait très vite grimper les degrés Celsius, qui se ressentent très rapidement sur l’intégralité de la surface de l’appareil. Ceci étant, elle reste maîtrisée : c’est véritablement sur nos tests synthétiques que celle-ci s’est le plus exprimée, et en jeu 3D bien sûr. Mais dans ce dernier cadre, la chauffe n’est pas plus marquée que sur un autre appareil, bien qu’elle apparaisse plus vite. C’est une concession sur laquelle on serait tenté de fermer les yeux, tant la finesse du Motorola Edge 30 Fusion participe à son intérêt.
Réseaux et communication
Pas de souci de ce côté, puisque le Motorola Edge 30 Fusion se place indéniablement dans le haut de gamme. Il est compatible avec le réseau 5G bien sûr, mais aussi le Wi-Fi 6E et le Bluetooth 5.2.
Autonomie
Le Motorola Edge 30 Fusion s’équipe d’une batterie de 4400 mAh. Celle-ci profite de la recharge TurboPower à 68W du constructeur, dont le bloc d’alimentation dédié est fourni avec l’appareil. Cette recharge nous a permis de gagner 50 % de batterie en 15 minutes, de 17 et 67 %, ce qui reste une très bonne moyenne de nos jours même face à aux charges dépassant les 100 W.
La petite histoire de l’autonomie du Motorola Edge 30 Fusion est assez simple : il est très classique. Avec un usage très simple, métro/boulot/dodo avec de la musique, de la lecture, quelques vidéos çà et là, le smartphone encaisse la journée et la nuit sans broncher. On ne l’amènera pas nécessairement sur une seconde journée, à moins d’avoir un usage très mesuré.
Il faut cependant mettre ce résultat en contexte. Quelle est la dernière fois où nous avons vu un appareil résolument haut de gamme afficher une telle finesse et légèreté sans sacrifier son autonomie ? C’est parce qu’il arrive à rester dans les attentes communes que l’Edge 30 Fusion réussit à briller ici.
Prix et date de sortie
Le Motorola Edge 30 Fusion est d’ores et déjà disponible en France. Il est vendu, dans notre configuration de test, au prix conseillé de 699 euros.
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