Motorola a la chance d’avoir un nom qui parle à tout le monde. Cependant, la marque derrière le tout premier téléphone portable de l’histoire revient de loin en Europe. Ce qui ne l’empêche pas de nourrir de grandes ambitions sur le vieux continent et notamment en France. Or, le Motorola Edge 50 Pro est l’un des modèles sur lesquels la marque compte beaucoup pour rayonner. Nous l’avons testé.
Sachez au passage que le Motorola Edge 50 Pro est proposé au prix de 700 euros.
Fiche technique
Modèle | Motorola Edge 50 Pro |
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Dimensions | 72,4 mm x 161,23 mm x 8,19 mm |
Interface constructeur | Moto UI |
Taille de l’écran | 6,7 pouces |
Définition | 2712 x 1220 pixels |
Densité de pixels | 446 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 7 Gen 3 |
Puce graphique | Qualcomm Adreno |
Stockage interne | 512 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 13 Mp Capteur 3 : 10 Mp |
Capteur photo frontal | 50 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K @ 30 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.4 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4500 mAh |
Poids | 186 g |
Couleurs | Noir, Blanc, Violet |
Fiche produit |
Un bel effort sur le design
Mine de rien, il n’est pas évident pour les constructeurs de trouver un design original et donc l’effort réalisé sur le Motorola Edge 50 Pro est à saluer. Notre modèle, par exemple, a droit à une finition en acétate dont les motifs rayés changent d’un exemplaire à l’autre. Hélas, celui-ci n’est déjà plus disponible en France.
Autrement dit, chaque appareil dans ce coloris est unique. Ça fait plaisir.
Et pour ne pas gâcher ce design, Motorola a eu la bonne idée d’aller planquer l’inscription obligatoire des normes CE sur la tranche basse du téléphone, près du port USB-C. Une astuce élégamment discrète.
Ajoutons à cela un module photo plus ou moins carré qui vient se fondre dans la face arrière. L’effet est soigné et bien fini et rappelle furieusement le travail d’Oppo sur ses Find X3 Pro et Find X5 Pro. Mais comme eux, on note que l’Edge 50 Pro est un peu bancal lorsqu’il est posé à plat sur une table.
À l’avant, l’écran est frappé d’un poinçon et courbe ses bords à droite et à gauche pour un style en rondeurs. On relève d’ailleurs que les angles du Motorola Edge 50 Pro sont également arrondis pour une prise en main plus confortable. Pour en revenir à la dalle, sachez qu’elle arbore des contours noirs visibles, mais pas disgracieux.
En outre, le Motorola Edge 50 Pro plaît par sa finesse et bien que le cadre en aluminium qui l’entoure n’ait rien d’exceptionnel, il participe à l’aspect raffiné que recherche le téléphone. À un détail près, la jonction avec le dos acétate n’est pas toujours parfaite. Au niveau des angles inférieurs, il semble y avoir un petit jeu d’un millimètre. Ce n’est pas dramatique, mais c’est un peu frustrant pour un produit de 700 euros. Et surtout, puisqu’il est certifié IP68, on est en droit de se demander s’il cet interstice ne fiche pas en l’air son étanchéité.
Un écran au top qu’il faut bien régler
Par défaut, le Motorola Edge 50 Pro a un écran réglé sur l’option « Couleurs éclatantes ». C’est très beau… mais c’est même trop beau. Les couleurs jettent le naturel par la fenêtre et poussent tous les potards de la saturation à fond. Heureusement, il existe un mode « Couleurs lumineuses » bien plus équilibré et vraiment maîtrisé.
J’en veux pour preuve les mesures réalisées avec notre sonde et le logiciel Calman de Portrait Displays. Toutefois, juste avant de regarder cela en détails, précisons tout de même les caractéristiques la dalle à laquelle nous avons affaire : 6,67 pouces avec un affichage Oled en 1920 x 1220 pixels. La cerise sur le gâteau étant un taux de rafraîchissement adaptatif allant jusqu’à 144 Hz. En toute honnêteté, je n’ai pas vu de différence de fluidité avec du 120 Hz plus classique.
Revenons-en aux mesures. Avec le mode « Couleurs lumineuses », le Motorola Edge 50 Pro couvre 148 % du sRGB et 99 % du DCI-P3. Pas de souci donc sur la pluralité des nuances, le téléphone a une palette fournie. En outre, nous avons observé un Delta E moyen de 2,29 en SDR sur le DCI-P3 ! Normalement, nous exigeons d’un bon écran qu’il se rapproche autant que possible d’un indice de 3 pour des couleurs fidèles. Ici, le modèle testé fait largement mieux. C’est très, très bon !
En HDR, cet exercice de précision est forcément plus difficile et le Delta E moyen sur le DCI-P3 passe à 6,34, ce qui reste tout à fait satisfaisant (on vise environ 6 sur du HDR). La température moyenne tourne autour de 6260 K, ce qui est un tantinet trop rouge par rapport au bon équilibre souhaité à 6500 K. Pas de panique, une palette dans les options d’écran permet de contrebalancer en incorporant une petite touche de bleu si vous le désirez.
Enfin, au niveau de la luminosité, on est bien servi : 1150 cd/m² en SDR et 1500 cd/m² en HDR. C’est la promesse de ne pas avoir à plisser les yeux pour déchiffrer ce qui s’affiche à l’écran.
Une interface logicielle claire mais quid des mises à jour ?
Android 14 anime ici l’interface Moto UI. L’intention est claire : s’approcher autant que possible de ce qu’on appelle communément Android Stock. Comprenez une expérience logicielle très épurée avec presque pas de fioritures. Je dis « presque pas », car Motorola apporte tout de même quelques touches ici et là qui rappellent bien qu’on a affaire à un smartphone de son cru.
Cela passe entre autres par quelques éléments de design et de personnalisation. Surtout, il y a des applications préinstallées poussées par Motorola afin d’affiner votre expérience. Grâce à l’une d’entre elles, on peut faire le tour des options et des raccourcis pratiques à côté desquels on pourrait passer. Une autre app sert à paramétrer des réglages de sécurité particuliers pour laisser l’Edge 50 Pro à votre enfant avec l’esprit tranquille (contrôle du temps d’écran, limitation de l’accès à des apps…).
Motorola met aussi l’accent sur la continuité entre smartphone et PC pour, par exemple, glisser-déposer des fichiers d’un appareil à l’autre. Le tout n’est pas trop intrusif et dérange forcément beaucoup moins que des applications tierces préinstallées vraiment superflues. Ici, l’intention du constructeur est plus louable : vous faire découvrir le potentiel de votre téléphone (et au passage faire l’éloge de l’écosystème de la marque, on va dire que c’est de bonne guerre).
Finalement, il y a un seul réel souci pour un smartphone à ce prix-là : les mises à jour. Le Motorola Edge 50 Pro sera suivi sur trois versions majeures d’Android et quatre ans de patchs de sécurité. Ce n’est pas forcément rédhibitoire, mais face à des concurrents qui musclent sérieusement leur jeu dans cet exercice de longévité, cela peut être perçu comme un bémol qui pèse dans la balance.
Audio : Dolby Atmos à l’honneur
Le Motorola Edge 50 Pro a deux haut-parleurs stéréo qui font un bon travail sur la spatialisation du son. La qualité audio en elle-même ne sort pas de l’ordinaire, mais les effets stéréo sont intéressants.
Il y a même un mode intelligent propulsé par Dolby Atmos qui promet de s’adapter à la manière dont vous tenez le téléphone. « Lorsque vous faites pivoter votre appareil en mode paysage, les haut-parleurs s’adaptent à la lecture stéréo large ». Je dois admettre que la différence ne m’a pas sauté aux oreilles.
Les optimisations Dolby Atmos pour un effet englobant réussi sont plus perceptibles sur des casques. Sachez aussi qu’il est possible de modifier le profil d’écoute selon vos préférences et même d’en personnaliser un à votre sauce.
Photo : bonne polyvalence
Côté photo, le Motorola Edge 50 Pro mise sur trois capteurs à l’arrière.
- Grand-angle de 50 Mpx avec stabilisation optique (f/1,4) ;
- Ultra grand-angle de 10 Mpx (f/2,2) ;
- Téléobjectif x3 de 10 Mpx avec stabilisation optique également (f/2,0).
Le smartphone propose une qualité intéressante sur la partie photo, surtout sur la caméra principale où Motorola a mis sa patte sur le traitement des couleurs, mais sans trop en faire, du moins dans l’ensemble. Les rendus trouvent un bon point d’équilibre entre une fidélité correcte à la réalité de la scène et des tons chaleureux agréables à l’œil.
Ce commentaire est valable aussi sur les photos de nuit où le smartphone s’efforce à gérer aussi joliment que possible les sources de lumière. Ici et là, on sent que l’Edge 50 Pro bricole comme il peut pour maintenir un niveau de détails correct, mais ça fait le job. Résultat : le rendu global est chouette et met en valeur la scène.
En ce qui concerne l’ultra grand-angle, comme sur plusieurs modèles, celui du Motorola Edge 50 Pro est plus limité. Perte de détails, moins bon pour capter de la lumière, inutile en faible luminosité… Les reproches classiques. Il ne tombe cependant pas dans le piège de la distorsion optique à outrance.
Le zoom x3 s’en sort avec les honneurs. On a un niveau de finesse satisfaisant même dans certaines scènes difficiles à reproduire. En revanche, les clichés en faible luminosité représentent une marche un peu trop haute pour ce mode de prise de vue. Dans ces conditions, il manque de netteté, la qualité prend un coup non négligeable.
Concernant le mode portrait, on saluera la belle précision du détourage, mais le smartphone en fait un peu des caisses sur l’intensité du flou. Attention donc aux photos où la personne semble avoir été ajoutée au montage comme un fichier PNG grossièrement collé. Aussi, selon certaines situations, la colorimétrie peut légèrement partir en sucette avec une teinte rouge un peu trop prégnante.
Si vous mettez la main sur le Motorola Edge 50 Pro, vous pourrez aussi vous amuser avec certaines fonctions de l’appareil photo : light-painting pour les traînées de lumière (avec une longue exposition) et le mode tilt qui permet de créer artificiellement des zones de flou sur l’image. Cela permet de mettre en valeur une partie de la photo et de lui donner un petit effet de style.
C’est totalement gadget, mais c’est rigolo.
À l’avant, on a un capteur de 50 Mpx (f/1,9). Il fait parfaitement le job sur les clichés en plein jour. En revanche, la nuit, c’est plus difficile. Beaucoup de détails se perdent.
Performances : juste ce qu’il faut
C’est un Snapdragon 7 Gen 3 qui pilote le Motorola Edge 50 Pro. Qu’on se le dise tout de suite, ce n’est pas le smartphone le plus puissant de l’année, loin de là. Dans ce domaine, l’Edge 50 Pro est plutôt pensé comme un Pixel 8. À savoir : un smartphone fiable, qui fait le job correctement, mais qui ne va pas aller chercher une débauche de puissance.
Il est surtout taillé pour assurer sans heurts les tâches classiques du quotidien plutôt que les jeux 3D les plus éprouvants. Rassurez-vous, il n’est pas non plus à la ramasse. Le gaming n’est simplement pas son terrain de prédilection. Vous pouvez en avoir un aperçu avec les benchmarks ci-dessous.
Modèle | Motorola Edge 50 Pro | Samsung Galaxy S23 FE | Google Pixel 8 | OnePlus 12R |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 10 | 860148 | 1146612 | 709598 | 1261666 |
AnTuTu CPU | 266106 | 342248 | 161462 | 259485 |
AnTuTu GPU | 248794 | 406589 | 291937 | 602182 |
AnTuTu MEM | 173988 | 180871 | 117543 | 1892666 |
AnTuTu UX | 171260 | 216904 | 138656 | 210733 |
PC Mark 3.0 | 14412 | 14044 | 11035 | 13899 |
3DMark Wild Life | N/C | N/C | 7255 | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | N/C | N/C | 43.45 FPS | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | 1482 | 1696 | 1967 | 3676 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 8.88 FPS | 10.16 FPS | 11.78 FPS | 22.01 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 29 / 27 FPS | 42 / 12 FPS | 43 / 29 FPS | 60 / 29 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 32 / 47 FPS | 56 / 63 FPS | 56 / 58 FPS | 60 / 125 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 78 / 107 FPS | 112 / 13 FPS | 89 / 120 FPS | 60 / 307 FPS |
Geekbench 6 Single-core | 1159 | N/C | 906 | 1904 |
Geekbench 6 Multi-core | 3123 | N/C | 2708 | 5174 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 4034 | N/C | 5748 | 9279 |
Lecture / écriture séquentielle | 753 / 502 Mo/s | 1240 / 204 Mo/s | N/C | 822.93 / 839.26 Mo/s |
En jeu, le Motorola Edge 50 Pro tourne plutôt bien même sur des titres coriaces. En revanche, par défaut, il va assez logiquement se ménager et n’ira donc pas chercher les meilleurs graphismes. Sur Genshin Impact, après avoir poussé les réglages à fond (60 fps et textures avec le meilleur rendu possible), le téléphone m’a proposé automatiquement de passer en mode Performances pour le gaming.
C’est une bonne chose à faire pour éviter les saccades auxquelles j’ai eu droit sans l’option activée. En revanche, cela fait vite chauffer le téléphone et l’autonomie fond plus rapidement. Même son de cloche sur l’inévitable Fortnite. La qualité « Épique » et les 60 images par seconde sont accessibles, mais pour éviter quelques accroches et assurer une bonne stabilité du framerate, le mode Performances peut être utile… au risque de faire chauffer le téléphone malheureusement.
Batterie : l’atout c’est la recharge
Le Motorola Edge 50 Pro se dote d’une batterie de 4500 mAh qui permet de tenir la journée relativement facilement si vous en avez une utilisation que je me permettrais de qualifier de normal. C’est-à-dire, sans activité énergivore qui s’éternise (prise de vidéo, session de jeux 3D gourmands…). À titre indicatif, face à notre protocole de test automatisé ViSer simulant une activité soutenue de l’appareil, il a tenu pendant 12 heures et 5 minutes.
C’est un peu mieux que son prédécesseur, l’Edge 40 Pro, mais encore trop peu pour rassurer les utilisateurs en quête d’un appareil vraiment endurant pour ne jamais avoir à stresser en fin de journée loin d’une prise secteur. Le smartphone de Motorola a cependant un atout des plus attrayants dans sa manche : le chargeur est fourni dans la boîte.
Et on ne parle pas d’un chargeur anecdotique, mais d’un bloc de 125 W qui dépote ! Grâce à lui, le Motorola Edge 50 Pro passe de 0 à 100 % de batterie en à peine plus de 20 minutes. En 10 minutes, j’avais déjà largement dépassé les 50 % d’énergie. Autrement dit, la petite faiblesse concédée sur l’autonomie générale peut être pardonnée par cette vitesse de charge.
Hélas, il y a quand même une contrepartie non négligeable : au bout de ces 20 minutes de charge, j’ai récupéré un téléphone quasi bouillant, ce qui ne m’a pas beaucoup rassuré.
Réseaux et communication
Le Motorola Edge 50 Pro est compatible avec le réseau 5G. Testé avec une SIM Orange en région parisienne, nous n’avons jamais rencontré de souci de connexion. Le téléphone profite aussi du Wi-Fi 6E. Rien à signaler par ailleurs sur la précision de la géolocalisation.
Côté appel téléphonique, rien à signaler. Même dans un environnement assez bruyant, la voix est bien retransmise avec une légère compression qui peut se manifester et une atténuation des sons parasites pas toujours parfaite, mais jamais aux fraises.
Prix et date de sortie
Le Motorola Edge 50 Pro a été dévoilé en avril 2024 et se lance en France au prix officiel de 699 euros.
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