Depuis des années, c’est la même rengaine : il n’y a que Motorola et Samsung pour sortir sur le marché français des smartphones pliables à clapet. On sait bien que Honor et Xiaomi devraient bientôt débarquer et qu’Apple pourrait un jour bouleverser ce marché. En attendant, Razr et Galaxy Z Flip s’affrontent tous les ans. L’année dernière, c’étaient les Motorola Razr 40 Ultra et Samsung Galaxy Z Flip 5 qui se faisaient face : le versus était compliqué, tant les deux modèles avaient des arguments différents à revendre. Cette année, ce sont les Motorola Razr 50 Ultra et Samsung Galaxy Z Flip 6 qui vont se faire face. En attendant l’arrivée du modèle de Samsung, nous avons pu tester le smartphone pliable à clapet de Motorola.
Pour aller plus loin
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Un smartphone Motorola lancé à 1200 euros, avec un écran externe encore plus grand, un téléobjectif qui remplace l’ultra-grand-angle et un effort mis sur l’interface Android qu’on trouve sur ce smartphone. Tout cela suffit-il à Motorola pour avoir un meilleur smartphone à clapet que celui de Samsung ?
Fiche technique
Modèle | Motorola Razr 50 Ultra |
---|---|
Dimensions | 73,99 mm x 171,42 mm x 7,09 mm |
Interface constructeur | Hello UI |
Taille de l’écran | 6,9 pouces, 4,0 pouces |
Définition | 2640 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 413 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8s Gen 3 |
Stockage interne | 512 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 50 Mp |
Capteur photo frontal | 32 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K @ 60 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 7 (be) |
Bluetooth | 5.4 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | latéral |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4000 mAh |
Poids | 189 g |
Couleurs | Bleu, Vert, Rose |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un Motorola Razr 50 Ultra en coloris vert, prêté par la marque.
Un design qui se bonifie avec le temps
Ça s’améliore un petit peu plus encore chez Motorola sur ce nouveau Razr. Tout commence par la partie supérieure du dos et son écran externe : il s’est encore agrandi pour atteindre 4 pouces, rien que ça. Soit significativement plus de la moitié d’un écran de smartphone. Les bordures, elles, sont assez épaisses, mais rappelons qu’il s’agit là d’un écran secondaire. D’autant plus qu’il possède deux poinçons, pour laisser passer les deux objectifs photo à l’arrière. L’écran passe même entre les deux, alors qu’ils sont proches l’un de l’autre. En vérité, il y a un troisième poinçon : celui pour le flash, qui lui est très discret.
Les trois côtés de cet écran sont comme le reste du dos du smartphone : incurvés, mais assez légèrement. Le tout est quand même du plus bel effet. Le bas du dos est un revêtement en similicuir, ici en vert, avec au milieu le logo de la marque en plastique, et en bas la gravure du nom de la gamme, Razr. Là encore, le rendu est joli, les finitions correctes. Lorsqu’il est plié, le smartphone arbore sa charnière, avec une petite plaque en plastique brillant, qui prend malheureusement les traces de doigt.
Les tranches sont quant à elles très classiques : brillantes, légèrement bombées et arrondies sur les angles. À noter quand même, le port USB-C qui n’est pas aligné au milieu de la tranche, mais collé à un côté. En retournant ce Motorola Razr 50 Ultra, et en le dépliant, c’est face à un grand écran au format 22:9 que l’on se trouve. Ce que l’on remarque immédiatement, ce sont les bordures. Tout d’abord, elles remontent au-dessus de l’écran, pour protéger cette dalle fragile qui se plie. Sur ce point, Motorola s’est amélioré avec les années, tant et si bien que ce n’est plus vraiment dérangeant. Des bordures qui restent assez épaisses, presque sans effet menton. Ce qui reste dommage, c’est que l’ensemble fait assez plastique. Mais plus globalement, Motorola a presque réussi à faire de ce smartphone un véritable petit bijou, alliant encore une fois finesse et élégance.
Ses dimensions sont de 73,99 par 171,42 par 7,09 mm en position dépliée et de 73,99 par 88,09 par 15,32 mm en position pliée. Déplié, ce smartphone est assez fin : à peine plus de 7 mm, c’est plutôt bon. Le tout pèse 189 g, ce qui est dans la moyenne des smartphones qu’on trouve sur le marché. Le système de charnière n’alourdit pas le smartphone a priori : à préciser que la batterie est également plus petite, ce qui réduit le poids.
Charnière et pliure
Motorola a une nouvelle fois amélioré sa charnière : il se targue d’avoir la plus fine du marché, toujours avec une conception en goutte d’eau. Cette fois-ci, elle est un peu plus grande, ce qui permet de moins sentir la pliure au toucher. Pour rappel, le Motorola Razr 50 Ultra se plie totalement, il est parfaitement plat et les deux parties de l’écran interne sont collées l’une contre l’autre.
Au toucher, la pliure se sent, c’est évident. Mais pas tant que ça au regard des autres smartphones pliables. En vérité, elle ne provoque pas vraiment d’inconfort. Une pliure qu’on oublie rapidement lorsqu’on regarde une vidéo ou que l’on joue à un jeu. Cependant, par moments, on peut remarquer sa présence. Mais par rapport au gain apporté par le format pliable, la balance penche du bon côté.
Un immense écran externe
L’écran externe du Motorola Razr 50 Ultra est une dalle de 4 pouces, plus grande de 0,4 pouce que le modèle de l’année dernière et qui est 17 % plus grand que celui du Z Flip 5. Il ressemble un peu à un Oppo Find N Flip et n’a pas le biseau étrange de l’écran externe du Z Flip de 2023.
Côté résistance, on peut compter sur du verre Gorilla Glass Victus premier du nom sur les deux écrans du téléphone. Aussi, et c’est une nouveauté chez les smartphones Razr de Motorola : l’arrivée de l’IPX8. Pas de résistance à la poussière, mais enfin une résistance à l’immersion dans l’eau. Soit le même indice de protection que le Galaxy Z Flip 5. La charnière voit sa durabilité améliorée : Motorola table sur 600 000 pliures, soit des années d’utilisation.
Le Motorola Razr 50 Ultra en main
L’un des éléments améliorés par le constructeur cette année, c’est la charnière donc. Cela veut dire ici que les angles possibles, qui tiennent tout seuls, sont plus nombreux : la partie supérieure peut rester fixe jusqu’à 45°, en dessous le téléphone se refermera, attiré par un aimant. Même chose dans l’autre sens : l’angle va de 45 à 135° environ. Ce qui rend l’ouverture à une main moins difficile, mais toujours compliquée : il faut prendre le coup de main et même avec l’habitude, ce n’est pas très pratique. La fermeture à une main est possible, et là encore, le coup de main est à prendre. On peut en faire un petit appareil à placer sur son bureau, à moitié plié, que ce soit pour contrôler sa musique, garder un œil sur ses notifications, etc.
Pour le déverrouillage du smartphone, il n’y a malheureusement pas de reconnaissance faciale et c’est vraiment dommage. Ne reste que le capteur d’empreintes digitales situé sur le bouton d’alimentation (sur le côté droit). Heureusement, il fonctionne très rapidement. En parlant des boutons : lorsque le Razr 50 Ultra est plié, ils sont tous très facilement accessibles. Déplié, c’est une autre histoire, surtout pour les boutons de volume : à cause de la charnière, ils se retrouvent placés bien trop haut.
Le format pliable est une vraie bonne chose : le téléphone se glisse et se sort tout seul dans la poche, on n’a pas à se battre avec. D’autant plus que certains pantalons ou vestes ont des poches trop petites pour des écrans de 6,7 pouces, taille plutôt standard aujourd’hui. J’ai même pris plaisir à plier et déplier le téléphone lors de mon usage. D’un autre côté, et comme nous le verrons ensuite, l’écran externe réserve moult surprises.
Deux écrans lumineux et très jolis
L’écran interne est une dalle de 6,9 pouces en pOLED LTPO et au format 22:9, avec une définition FHD+ (2640 par 1080 pixels, soit une résolution de 413 ppp). Elle dispose d’un taux de rafraîchissement maximal de 165 Hz et elle peut descendre à 1 Hz pour économiser un peu de batterie. Par ailleurs, le constructeur annonce que cet écran est compatible HDR10+.
Globalement, la luminosité automatique fonctionne bien et est assez réactive. Cependant, il y a un problème à noter : lorsqu’on tient le téléphone à l’horizontale et que les doigts cachent un peu la caméra au niveau de l’écran interne, la luminosité baisse. En fait, le Motorola Razr 50 Ultra pense qu’il fait sombre et assombrit donc l’écran pour s’adapter. Ce qui est une erreur, et une erreur qu’on ne voit que très rarement sur les smartphones. Cependant, la luminosité maximale est suffisamment élevée pour être confortable dans toutes les conditions. Avec le mode de couleur par défaut, les couleurs sont assez saturées, en particulier les bleus et rouges qui ressortent vraiment : c’est là une habitude des Razr.
Une fois n’est pas coutume, ce smartphone testé par nos soins est passé sous notre sonde et ses dalles ont été passées au crible à l’aide du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Dans le mode de couleurs « éclatantes », activé par défaut, nous avons mesuré une température de couleur de 7403 K, ce qui est assez froid (on vise en effet 6500 K). Quant à la couverture colorimétrique, elle est satisfaisante : 176 % du sRGB, 118 % du DCI-P3 et 80 % du BT.2020, là où Motorola avançait 120 % du DCI-P3.
Quant à la fidélité des couleurs qui peuvent s’afficher, elle est bonne sans être excellente : 3,26 pour le Delta E moyen, alors qu’en dessous de 3, on considère qu’on ne peut constater la différence (la fidélité est un peu moins bonne dans les tons chair). Dans le mode de couleur « naturelles », la température est bien meilleure : 6432 K, on est presque à 6500 K. La couverture colorimétrique est cependant nettement moins bonne : 91 % du sRGB, 61 % du DCI-P3 et 41 % du BT.2020. Quant au Delta E moyen, lui aussi est moins bon étonnamment : 4,17, avec de mauvais scores sur le rouge et le vert, par exemple.
Enfin, la luminosité maximale est très correcte : nous avons pu monter à 1217 cd/m² en SDR et jusqu’à 2188 cd/m² en HDR, pour 3000 cd/m² annoncés par le constructeur. C’est très bon et ça garantit de pouvoir lire ce qui est affiché sur l’écran en toutes conditions.
Quid de l’écran externe ?
Pour rappel, 4 pouces pour cette seconde dalle, qui s’offre un taux de rafraîchissement maximal de 165 Hz, LTPO s’il vous plaît. Cela signifie qu’il peut descendre à 1 Hz en fonction des usages pour économiser un peu de batterie. Un écran qui propose une définition de 1272 par 1080 pixels, pour une résolution de 417 PPP.
Nous avons mesuré à l’aide de notre sonde la luminosité maximale offerte par cet écran externe. Elle est de 1112 cd/m² en SDR et même de 1539 cd/m² en HDR. Ce qui est très bon, d’autant plus qu’en extérieur, on est plus susceptibles d’utiliser cet écran externe plutôt que le grand. C’est mieux que le Galaxy Z Flip 5, et même mieux que le Razr 40 Ultra de l’année dernière, qui pouvait monter à 947 cd/m². Pourtant, Motorola annonce une luminosité maximale de 2400 cd/m². On peut imaginer qu’il y ait une différence de protocole de mesure entre celui du constructeur et le nôtre.
Hello UI : l’interface Android 14 pliable à la sauce Motorola
Le Motorola Razr 50 Ultra tourne sous Android 14 logiquement, via l’interface Hello UI de Motorola. Le point faible ici, c’est sans doute le suivi logiciel : trois ans de mises à jour majeures et quatre ans de patchs de sécurité, c’est peu. Surtout par rapport à Samsung qui propose quatre mises à jour d’Android et cinq années de suivi de sécurité.
Quand les autres gammes de Motorola ont une interface assez vide, ici, c’est loin d’être le cas. Dans les applications supplémentaires, il y a l’application de contrôle parental Family Space pour confier un smartphone à un enfant en toute sécurité, une application pour mettre en place des dossiers sécurisés (applications, fichiers) et utiliser d’autres fonctions de sécurité, une application pour bloquer les applications que l’on souhaite afin de se concentrer (en changeant l’apparence, en ajoutant des bruits relaxants, le tout pour une durée déterminée ou encore Smart Connect pour brancher son téléphone à un écran. À noter qu’il y a quelques applications publicitaires : Opera, LinkedIn, WhatsApp et TikTok.
Les options de personnalisation
Hello UI propose tout un tas d’options de personnalisation pour modifier l’apparence des menus : couleurs, formes, polices, widgets, horloge. Tout y passe et c’est assez complet avec plusieurs propositions, le tout dans des menus bien rangés.
Là-dessus, Motorola a fait un formidable travail et propose une belle évolution.
Le mode jeu
Comme plein d’autres interfaces, Hello UI intègre un mode jeu, qui permet de choisir le mode de performance (privilégiant l’autonomie, les performances ou un équilibre entre les deux). On peut consulter plusieurs informations : la quantité de mémoire vive utilisée, à quel point le CPU est utilisé, la température de la puce, etc. Il est également possible de couper les appels, notifications et autres, de prendre des captures d’écran (y compris vidéo), et même d’ouvrir certaines applications. Les différents widgets qui s’affichent peuvent être retirés et déplacés. En bref, même s’il est assez discret, ce mode jeu est assez complet, d’autant plus pour un modèle qui n’est pas axé « gaming ».
L’écran externe et ses fonctionnalités
La grande force de Motorola avec son grand écran externe, c’est qu’il est compatible avec toutes les applications. Le constructeur a fait en sorte que les développeurs n’aient pas besoin d’adapter leurs applications. Ce qui fait que la plupart d’entre elles provoquent une bande noire en bas de l’écran au niveau des objectifs photo, mais rien de grave. Un écran externe qui dispose donc de son propre écran de verrouillage ainsi que de son propre écran d’accueil, que l’on peut entièrement personnaliser, à l’instar de ceux de l’écran interne.
Une fois déverrouillé, c’est face à des « panneaux » que l’on se trouve et que l’on peut activer ou non, en plus du panneau d’accueil. Agenda, applications, chronomètre, contacts, jeux (avec quelques titres jouables sur le petit écran et déjà installés), météo, minuteur, widgets et même Spotify. Peu d’applications proposent leur propre panneau, mais heureusement, on peut ajouter les mêmes widgets qui sont traditionnellement disponibles. On regrette cependant qu’il soit impossible d’ajouter plusieurs panneaux de widgets, ce qui aurait été commode. Dommage également qu’on ne puisse mettre que quatre applications sur l’écran d’accueil externe. Des panneaux à l’esthétique bien finie, avec beaucoup d’effets de transparence.
Autre fonction qui ravira les moins jeunes de nos lecteurs : on peut décrocher et raccrocher les appels simplement en pliant ou dépliant le téléphone, comme sur les premiers Razr. Concernant les applications, il est possible de les passer de l’écran interne à l’écran externe en leur attribuant l’autorisation. Cela peut s’avérer très pratique pour Google Maps, son agenda, une vidéo YouTube et on peut manuellement le faire (en validant) ou automatiquement.
Le mode always-on
L’écran externe du Motorola Razr 50 Ultra dispose d’un mode always-on quelque peu limité, mais avec des fonctionnalités utiles. On peut le laisser toujours activé, ou jamais : impossible de l’activer lorsqu’on reçoit une nouvelle notification.
L’écran de verrouillage peu quant à lui s’afficher lorsqu’on appuie sur l’écran, qu’on déplace légèrement le téléphone ou qu’on passe sa main devant.
Mode caméscope et possibilités en photo
Pour vous couvrir de nostalgie, Motorola propose aussi un mode façon caméscope à l’ancienne. Pour l’activer, pliez le smartphone à moitié et mettez-le à l’horizontale en le tenant par la partie inférieure de l’écran. On peut zoomer et dézoomer dans l’image facilement en faisant glisser son doigt sur l’écran.
Pour les modes photo, on retrouve le « photobooth » pour prendre quatre photos à distance et réaliser un petit montage derrière. On peut aussi évidemment poser le smartphone en position semi-pliée sur une table et s’en servir de miroir avec un mode spécial.
Un mode « flex » un peu décevant
Les Galaxy Z Flip de Samsung proposent un mode « flex » pour un certain nombre d’applications : cela permet de placer le smartphone comme si c’était un petit ordinateur portable. Le tout en adaptant l’interface des applications. Par exemple, une vidéo YouTube n’est affichée que sur la partie supérieure de l’écran. Motorola le propose aussi, mais beaucoup moins fréquemment.
On y a droit pour YouTube et pour l’appareil photo, afin de placer tous les contrôles sur la partie inférieure de l’écran. Mais on n’y a pas droit sur Spotify, ce qui est dommage. C’est une direction que devrait prendre Motorola pour ses prochains modèles ou lors d’une prochaine mise à jour d’Hello UI.
De belles performances pour un smartphone pliable
Pas de Snapdragon 8 Gen 3 ici (à savoir la meilleure puce du marché), mais sa petite sœur, la Snapdragon 8s Gen 3. Moins puissante, mais moins chère et moins énergivore : une nécessité sur les smartphones pliables. On la trouve d’ailleurs dans le Honor 200 Pro ou encore dans le Xiaomi Poco F6. Un SoC épaulé par pas moins de 12 Go de RAM en LPDDR5X (ainsi que 12 Go de RAM virtuelle supplémentaires).
Modèle | Motorola Razr 50 Ultra | Motorola Razr 40 Ultra | Samsung Galaxy Z Flip 5 | Honor 200 Pro |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 10 | 1153978 | 847774 | 1419679 | 1343741 |
AnTuTu CPU | 317712 | 308897 | 386849 | 349758 |
AnTuTu GPU | 261300 | 128616 | 501625 | 501552 |
AnTuTu MEM | 344643 | 180221 | 295468 | 240432 |
AnTuTu UX | 230323 | 230040 | 235737 | 251999 |
PC Mark 3.0 | 17522 | 9831 | 14582 | 16724 |
3DMark Wild Life | 6121 | 4738 | N/C | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | 36.66 FPS | 28 FPS | N/C | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | 1628 | 1231 | 3729 | N/C |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 9.75 FPS | 7 FPS | 22.30 FPS | N/C |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 40 / 29 FPS | 27 / 10 FPS | 90 / 61 FPS | 54 / 49 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 46 / 59 FPS | 36 / 48 FPS | 77 / 75 FPS | 60 / 98 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 114 / 165 FPS | 102 / 141 FPS | 115 / 154 FPS | 61 / 263 FPS |
Geekbench 6 Single-core | 1850 | N/C | 2004 | 1800 |
Geekbench 6 Multi-core | 4322 | N/C | 5174 | 4502 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 5132 | N/C | 9475 | 9886 |
Lecture / écriture séquentielle | N/C | 1629 / 1313 Mo/s | 3393 / 2076 Mo/s | 931.68 / 645.83 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | N/C | 68150 / 83499 IOPS | 112144 / 41104 IOPS | N/C |
Au vu des différents benchmarks que nous avons réalisés, le Motorola Razr 50 Ultra s’en sort, comme on pouvait s’y attendre, mieux que son prédécesseur, le Razr 40 Ultra. Pourtant, il est moins bon que le Galaxy Z Flip 5, pourtant sorti l’année dernière. Cela s’explique par le choix de la puce : Motorola n’a pas pris la plus haut de gamme de Qualcomm, sans doute pour des questions de coût et de gestion de la batterie. D’ailleurs, le Snapdragon 8s Gen 3 est un peu limité, puisque par rapport au Honor 200 Pro qui en est également équipé, le Razr 50 Ultra se montre moins puissant.
En jeu, c’est un peu décevant, du moins pour un smartphone à 1200 euros. Sur Genshin Impact par exemple, le jeu arrive à fonctionner avec les paramètres graphiques en moyen, à 40 FPS environ. Sur Fortnite, c’est un peu plus compliqué : 60 FPS constants en moyen, 30 FPS en élevé. On a l’impression qu’un bridage logiciel bloque la fréquence d’images. Quoiqu’il en soit, c’est assez moyen, même pour la puce : nous savons qu’elle peut mieux faire.
De plus, lorsqu’il est poussé dans ses retranchements, le Razr 50 Ultra chauffe beaucoup, plus particulièrement sur la partie supérieure. Suffisamment en tout cas pour faire suer les doigts et avoir envie de décoller sa main.
Pour le reste, naturellement ce Razr est très fluide au quotidien, aucun souci à se faire. Nous n’avons constaté que quelques très rares ralentissements au niveau de l’écran externe. Sur le stockage, Motorola fait des efforts et passe de 256 à 512 Go (en UFS 4.0). Un bel effort que font beaucoup de marques en 2024 : Honor, Xiaomi, Oppo ou encore Samsung. Avec 512 Go, on est sûrs d’avoir de la place pour ses photos en tout cas.
Photo : une agréable surprise
Comme nous allons le voir au vu de la configuration, Motorola a fait des choix étonnants dans ses capteurs photo :
- Un capteur principal de 50 Mpx, f/1,7, 0,8 µm quadpixel, OIS ;
- Un téléobjectif x2 de 50 Mpx, f/2,0, 0,64 µm ;
- Un capteur selfie de 32 Mpx, f/2,4, 0,7 µm.
Comme vous pouvez le constater, il n’y a pas de capteur ultra-grand-angle. Pourtant, on en trouve sur tous les smartphones d’aujourd’hui, même ceux vendus à 200 euros. À 1200 euros, le Motorola Razr 50 Ultra fait l’impasse dessus et c’est assumé. Pour la marque, le téléobjectif est plus important sur ce modèle, puisque les utilisateurs se prendront en photo de loin avec le téléphone, en le posant un peu partout, grâce à son format pliable. Un argument difficile à comprendre tant l’ultra-grand-angle est devenu une norme : d’autant plus que le Motorola Razr 50, lui, dispose d’un ultra-grand-angle.
Capteur principal
Motorola n’est pas réellement une marque reconnue pour être excellente en photo. Pourtant, sur ce capteur principal, elle fait mentir ce préjugé. Les clichés que j’ai pu prendre avec sont très bons. Ils offrent une bonne plage dynamique, des détails comme on les aime.
Les couleurs sont plutôt chaudes en vérité : de quoi créer un effet golden hour très facilement lorsqu’il y a du soleil, même si on peut ne pas aimer la colorimétrie des photos. Cela permet au moins d’éviter des photos trop grisées. On note quelques difficultés dans les coins (en termes de netteté) ou dans les contrastes entre deux zones, mais rien de grave.
Le téléobjectif x2
Le téléobjectif est à l’image du capteur principal : très bon généralement, bien que logiquement un peu moins bon que son compère. Il manque parfois un peu de piqué et de texture dans les endroits les plus sombres.
Mais quoiqu’il en soit, on parle ici d’un capteur secondaire, qui offre un zoom x2 optique très bon. Motorola maîtrise cela : on attend désormais que le fabricant augmente le facteur de zoom, pour prendre encore plus de plaisir avec.
Capteur selfie
Ce capteur selfie, situé à l’intérieur du smartphone (dans l’écran interne) est quand même en demi-teinte. En plein jour, il arrive à produire de jolies couleurs avec un bon piqué.
Mais dès qu’on commence à manquer de lumière, tout part à vau-l’eau : les détails se perdent et les couleurs et textures se fondent les unes dans les autres. Un peu trop en tout cas pour un smartphone à 1200 euros. Encore une fois, on peut heureusement utiliser le capteur principal et le téléobjectif pour prendre des selfies.
Mode nuit
Le mode nuit est assez classique sur ce Motorola Razr 50 Ultra. L’avantage qu’on peut lui trouver, c’est tout d’abord qu’il ne cherche pas le diable à tenter de récupérer trop de lumière. On sent qu’il pousse la sensibilité (ISO) pour récupérer de la lumière : on le voit avec les ciels très bleus. Heureusement, le reste des photos n’est pas jaune.
Avec le téléobjectif, c’est un peu plus compliqué : le temps d’obturation est plus long, et le piqué moindre. Rien de grave en somme. Motorola décevait souvent avec le mode nuit de ses smartphones, ici ce n’est pas le cas.
Mode portrait
Ici, le mode portrait est plutôt une belle surprise : Motorola réussi à offrir un beau flou d’arrière-plan qui paraît assez naturel. Les couleurs sont globalement respectées et surtout, les détails sont conservés : la peau n’est pas lissée. Le détourage est quant à lui assez strict, mais ne commet pas vraiment d’erreur.
Ça, c’est surtout valable en plein jour dans des environnements éclairés. En intérieur, c’est moins attirant par rapport à ce qu’arrivent à offrir Samsung ou encore Google.
Vidéo
Le Motorola Razr 50 Ultra est capable de filmer en 4K UHD à 60 FPS sur les trois capteurs, et jusqu’à 960 FPS en mode slow motion avec le capteur principal en FHD.
Audio et microphone
Deux haut-parleurs sur ce smartphone, l’un en bas, l’autre en haut, qui offrent une compatibilité Dolby Atmos et Qualcomm Snapdragon Sound. Si la qualité audio est relativement bonne, le Motorola Razr 50 Ultra a un défaut principal là-dessus : le manque de graves, et donc de profondeur. Là où les smartphones haut de gamme arrivent aujourd’hui à proposer des basses qui s’entendent bien, ce n’est presque pas du tout le cas ici.
Autre solution : utiliser le Bluetooth pour écouter sa musique en sans-fil, ou bien passer par le port USB-C du smartphone, pour l’écouter en filaire.
Réseau et communication
Nous avons testé la qualité des appels vocaux avec ce Razr 50 Ultra disposant de trois microphones. Dans une rue passante avec des piétons, des vélos et des voitures, le Razr 50 Ultra s’en sort bien. La voix est bien retranscrite et notre interlocuteur comprend tout ce qu’on dit. Lorsqu’un moteur rugit, son bruit est bien couvert. En fait, le smartphone met beaucoup l’accent sur la voix, si bien que parfois, les gens qui passent à côté de nous voient leur voix captée également. Même en situation de vent, les appels restent bons, sans souci de compréhension.
Pour le reste, ce smartphone pliable dispose de la 5G, du Wi-Fi 7 (et Wi-Fi 6E) Bluetooth 5.4, NFC, GPS, etc. On a droit à un port nanoSIM ainsi qu’à un port eSIM qu’on peut utiliser simultanément.
Enfin une autonomie convaincante, mais pas révolutionnaire
Dans ce Motorola Razr 50 Ultra, on trouve une batterie de 4000 mAh : c’est peu comme capacité, mais le format pliable à clapet force les constructeurs à réduire les batteries.
Pour donner une idée de l’autonomie, 20 minutes de Genshin Impact avec le mode Turbo activé (qui débride les performances) et la luminosité à 50 %, le smartphone a perdu 7 % de batterie. Même chose sur Fortnite et dans les mêmes conditions. C’est assez classique pour un smartphone de cette gamme et c’est plutôt bon pour un smartphone qui ne dispose « que » de 4000 mAh.
L’autonomie d’un smartphone pliable ne reste pas impressionnante : ici, comptez sur une bonne journée d’autonomie, sans pour autant se restreindre sur les usages et en alternant écran interne et écran externe. Si on réduit la luminosité des écrans et qu’on ne regarde pas trop de vidéos, qu’on ne joue pas à des jeux gourmands, il est possible d’arriver à une journée et demie. Sur notre test d’autonomie automatisé Viser, le Razr 50 Ultra a tenu 9 heures et 28 minutes sur l’écran interne uniquement (le grand). À titre de comparaison, le Razr 40 Ultra avait tenu 8 heures et 2 minutes et le Galaxy Z Flip 5 8 heures et 56 minutes. Autrement dit, personne ne fait mieux sur le marché français des smartphones pliables à clapet ; attention toutefois à Samsung et son Galaxy Z Flip 6 qui pourrait faire encore mieux.
C’est convenable, mais cela montre toutefois les limites des smartphones pliables. C’est une bonne chose d’agrandir les écrans externes, comme ce que fait Samsung et Motorola. Cela permet d’y débloquer de nouveaux usages et de ne pas déplier systématiquement son smartphone. En revanche, on perd un peu la philosophie de ne regarder que ce dont on a besoin : vous le connaissez, ce sentiment de se faire piéger en allant sur Instagram après avoir lu un message, en perdant quelques minutes à chaque fois. L’écran externe du smartphone pliable, lorsqu’il est petit, peut suffire à couper cette envie. Sauf que là, on perd un peu de ça, puisqu’on peut effectivement consulter Instagram depuis l’écran externe.
Le souci concret, c’est qu’à augmenter la taille de cet écran externe, on perd aussi l’intérêt d’autonomie : plus de pixels affichés, c’est plus de pixels à éclairer, et c’est plus d’énergie à consommer. Finalement, la différence de consommation entre les deux écrans tend à se réduire.
Recharge
Côté charge, c’est plutôt correct, surtout par rapport à Samsung : 45 W grâce à la technologie TurboPower de Motorola, avec un chargeur de 68 W fourni dans la boîte. De quoi récupérer jusqu’à 50 % de batterie en 12 minutes de charge seulement selon la marque. La charge sans-fil est aussi de la partie, avec une puissance maximale de 15 W ; on trouve également la charge inversée à 5 W, pour recharger ses écouteurs, ou un autre smartphone. Voici ce que donne la vitesse de charge en partant de 10 % de batterie restante, avec le chargeur fourni dans la boîte :
- 10 minutes : 30 % ;
- 20 minutes : 48 % ;
- 30 minutes : 62 % ;
- 40 minutes : 77 % ;
- 50 minutes : 90 % ;
- 60 minutes : 100 %.
Les promesses de Motorola sont un peu trop prometteuses par rapport à la réalité. Ce n’est pas ce qui se fait de plus rapide, mais ça reste satisfaisant. D’autant plus que du côté de Samsung (seul concurrent en France sur ce type de smartphone), on fait plus lentement.
Prix et date de sortie
Le Motorola Razr 50 Ultra sera lancé au prix de 1199 euros dans une unique configuration avec 512 Go de stockage et 12 Go de RAM. Il sera disponible en trois coloris : bleu marine, pêche et vert kaki. Motorola va par ailleurs proposer une couleur exclusive sur son site, le rose.
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