Motorola a lancé il y a quelques semaines sa nouvelle série Edge 50. Après l’Edge 50 Ultra, l’Edge 50 Pro et l’Edge 50 Neo, c’est au tour de la version Fusion de passer entre nos mains.
Ce ticket d’entrée de la série débarque sur marché en une seule configuration mémoire, 12/256 Go, et donc en seul prix : 449 €.
Voilà qui le place face à de sérieux concurrents, tels que le Samsung Galaxy A55 vendu 479 € en 256 Go ou encore le Poco F6 qui impression avec un tarif particulièrement agressif de 459,90 € en 512 Go de stockage.
Ce segment qui constitue le sommet du milieu de gamme est stratégique pour les différents acteurs du marché et nous avons hâte de savoir si ce Motorola saura tirer son épingle du jeu.
Design et prise en main
Ce grand smartphone propose un écran incurvé de 6,7 pouces occupant 92 % de sa façade, soit une belle surface d’affichage pour pleinement profiter de contenus multimédias.
Motorola a opté pour un format 20/9e plus allongé que le 19,5/9e du Samsung Galaxy A55. Cela permet aussi d’obtenir un smartphone plus étroit (73,1 mm contre 77,4 mm pour son concurrent coréen) qui sera plus facile à prendre en main par les mains de taille moyenne.
La dalle accueille la caméra frontale dans un poinçon et un lecteur d’empreinte digitale placé un petit trop bas.
Le dos du smartphone concentre, comme c’est de plus en plus souvent le cas, l’essentiel de la personnalité du smartphone. On ne retrouve pas le partenariat avec Pantone du Neo ici. Néanmoins, on a droit à des couleurs différenciantes comme le Marshmallow Blue de notre exemplaire de test.
La coque est en plastique avec une finition mate qui résiste particulièrement bien aux traces de doigt. Les deux caméras sont parfaitement bien intégrées dans un bloc en vague.
Les tranches du smartphone sont très fines, logique avec un écran incurvé, et concentrent sur la droite les commandes physiques.
Le bouton d’allumage vient naturellement se positionner sous le pouce lorsque le Motorola Edge 50 Fusion est tenu par la main droite tandis que son étroitesse permet à l’index d’atteindre ce bouton plutôt facilement avec l’index si c’est la main gauche qui est utilisée.
Les deux boutons pour régler le volume seront sans doute un peu hauts pour les petites mains, mais rien de véritablement insurmontable. En bas prennent place le connecteur USB-C et une trappe qui dissimule le logement pour une nanoSIM.
Le Motorola Edge 50 Fusion se passe de la prise minijack 3,5 mm.
L’ensemble est plutôt agréable à prendre en main, et ce d’autant plus qu’il se classe désormais parmi les poids plumes de la catégorie avec 175 g, soit tout de même quasiment 40 g de moins que le Samsung Galaxy A55 !
Sa qualité de fabrication n’appelle pas de remarque particulière et le tout répond à la norme IP68. Le Motorola Edge 50 Fusion est donc un smartphone agréable en main, bien fini et au design discret.
Écran
Le smartphone de Motorola s’appuie sur une dalle P-OLED, une déclinaison de l’AMOLED, qui affiche une définition de 1080 x 2400 pixels qui donne donc une densité de 393 ppp.
Des chiffres très classiques dans cette gamme de prix. Mais Motorola se distingue depuis plusieurs années maintenant par les fréquences de rafraîchissement très élevées de ses modèles, et ce, pas uniquement dans le haut de gamme.
Le Motorola Edge 50 Fusion ne fait pas exception puisque sa dalle peut atteindre les 144 Hz, un chiffre que l’on ne retrouve habituellement que sur les mobiles « gamer ».
Cependant, elle ne dispose pas de la technologie LPTO qui est capable de faire varier dynamiquement la fréquence de rafraîchissement sur une plage descendant jusqu’à 1 Hz.
Ici l’utilisateur pourra opter pour un mode fixe avec 4 possibilités de réglage : 60, 90, 120 et 144 Hz.
Autre possibilité, choisir le mode dynamique qui basculera automatiquement en fonction des usages entre 60, 90 et 120 Hz. Évidemment, le 144 Hz n’est pas forcément utile. À notre connaissance, seuls quelques jeux l’exploitent véritablement.
La marque annonce par ailleurs une luminosité en pic de 1600 nits, une valeur plutôt intéressante pour un mobile vendu moins de 500 €. Pour rappel, le Samsung Galaxy A55 se contente de 1000 nits.
Nous avons évidemment soumis le Motorola Edge 50 Fusion à notre sonde et au logiciel Calman de Portrait Displays. Le smartphone propose trois réglages des couleurs : éclatantes, naturelles et lumineuses.
C’est avec ce dernier que nous avons obtenu les meilleurs résultats, ce qui peut sembler paradoxal. Le Delta E passe alors largement sous la barre des 3, le seuil au-delà duquel l’œil humain peut percevoir les dérives chromatiques.
La température des couleurs mesurée par notre sonde est de 6435 K, un excellent chiffre puisqu’il se rapproche de la valeur optimale qui, pour rappel, est de 6500 K.
La luminosité maximale s’établit à 1200 nits en SDR, un très bon résultat qui permet d’envisager une utilisation en extérieur confortable. Pour rappel, nous avions mesuré 900 nits pour le Samsung Galaxy A55.
La couverture des différents espaces colorimétriques est convaincante, puisque la dalle parvient à couvrir 100 % du DCI-P3.
Logiciel
Fidèle à son habitude, Motorola se fend d’une surcouche maison très légère et épurée qui présente toutefois quelques ajouts plutôt bien sentis.
On retrouve ainsi de nombreux contrôles gestuels supplémentaires, qui, une fois assimilés, simplifient sensiblement l’utilisation du smartphone.
On pense par exemple à la possibilité d’allumer la torche en secouant deux fois l’appareil. L’utilisateur pourra par ailleurs personnaliser son Motorola par le biais d’une application spécifique tout simplement parfaite puisqu’elle conjugue facilité d’utilisation et richesse fonctionnelle.
Motorola a également développé Family Space pour échanger avec les autres membres de la famille ou encore proposer aux enfants un espace sécurisé sur votre smartphone.
Motorola Unplugged vous permet de vous concentrer sur l’essentiel en facilitant votre déconnexion…
Vous l’aurez compris, le Motorola Edge 50 Fusion jouit d’un environnement logiciel riche très agréable. Il faudra malheureusement faire avec deux défauts.
Le premier, c’est la politique de mise à jour pas vraiment ambitieuse avec trois années seulement en ce qui concerne Android et quatre années de mises à jour de sécurité.
Le second réside dans les très nombreux bloatwares qui sont préinstallés sur le smartphone. Sur notre exemplaire, nous avons ainsi une douzaine de jeux, les apps de sites marchands…
Rien d’insurmontable, puisqu’il est bien entendu possible de supprimer tout cela, mais cela prendra forcément un peu de temps.
Performances
Le Motorola Edge 50 Fusion s’appuie sur le processeur Qualcomm Snapdragon 7 s Gen 2, une puce gravée en 4 nm avec au total 8 cœurs capables d’atteindre une fréquence maximale de 2,4 GHz. Ces processeurs s’appuient sur un circuit graphique Adreno 710.
Concernant la mémoire, une seule configuration est proposée en France : 12 Go de RAM LPDDR4, associés à 256 Go de stockage.
À l’usage, rien à redire : nous avons là un smartphone distillant une expérience fluide très agréable. Des performances qui durent grâce à une très bonne gestion des températures de fonctionnement.
Modèle | Motorola Edge 50 Fusion | Nothing Phone (2a) Plus | Samsung Galaxy A55 | Xiaomi Poco F6 |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 10 | 601332 | 770193 | 752242 | 1464888 |
AnTuTu CPU | 200334 | 231304 | 246028 | 377280 |
AnTuTu GPU | 120233 | 207440 | 174965 | 497272 |
AnTuTu MEM | 133991 | 157949 | 151831 | 323924 |
AnTuTu UX | 146774 | 173500 | 179418 | 266412 |
PC Mark 3.0 | 14883 | 13192 | 13709 | 16219 |
3DMark Wild Life | 3026 | 4738 | N/C | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | 18.12 FPS | 28 FPS | N/C | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | 795 | 1375 | 1003 | 3007 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 4.77 FPS | 8 FPS | 6.01 FPS | 18 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | N/C | 39 / 26 FPS | 26 / 18 FPS | N/C |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | N/C | 37 / 43 FPS | 31 / 37 FPS | 73 / 103 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | N/C | 60 / 105 FPS | 81 / 93 FPS | 120 / 183 FPS |
Geekbench 6 Single-core | 1013 | 1175 | 1161 | 1986 |
Geekbench 6 Multi-core | 2913 | 2591 | 3462 | 5031 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 2303 | 4099 | 4151 | N/C |
Les résultats obtenus face à nos benchmarks habituels sont un peu moins flatteurs, le Motorola Edge 50 Fusion étant la plupart du temps derrière le Samsung Galaxy A55 qui embarque une puce Exynos 1480 avec une architecture assez proche, mais des fréquences largement supérieures.
La différence est de 25,1 % pour AnTuTu ou encore de 26,2 % pour 3DMark Wild Life Extreme, toujours en faveur du coréen. Seule exception, le benchmark PC Mark qui donne le Motorola devant le Samsung avec 14 883 points contre 13 709 points (+7,89 %).
Photo
Le Motorola Edge 50 Fusion est équipé de deux caméras… Seulement ? serait-on tenté de dire, mais, en réalité ce n’est pas franchement pénalisant. En effet, il convient de rappeler que le 3e module photo du Samsung est une anecdotique caméra macro.
- Un capteur principal grand-angle de 50 Mpx en f/1,9 ;
- Un capteur ultra grand-angle de 50 Mpx f/2,2 ;
- Un capteur selfie de 32 Mpx f/2,5 .
Capteur principal
Le smartphone produit des photos de 12,5 Mpx par défaut, le pixel binning étant actif.
En journée, les clichés réalisés sont nets et offrent un excellent piqué. Les couleurs sont franchement boostées, trop sans doute pour les personnes en quête principalement de naturel, mais les autres devraient apprécier.
Rappelons cependant que la marque propose deux réglages : « Amélioration automatique » et « Naturel ». Le contraste est satisfaisant. En clair, voici un smartphone plutôt doué en photo.
En basse luminosité, le Motorola Edge 50 Fusion parvient à offrir un bon résultat avec un niveau de détail convaincant grâce à des traitements numériques plutôt maîtrisés. Nous avons simplement perçu quelques errements en ce qui concerne la colorimétrie et la balance des blancs, mais, globalement, le Motorola Edge 50 Fusion s’en sort très bien pour un smartphone facturé moins de 500 €.
Le zoom numérique x2 est correct en journée avec cependant un travail des traitements numériques qui se fait davantage ressentir. L’image perd alors un peu de naturel. La nuit, ce zoom est lui rapidement à la peine. Le niveau de piqué s’effondre et la netteté y laisse quelques plumes.
Ultra grand-angle
La seconde caméra est plutôt modeste sur le plan technique. Le rendement de cette seconde caméra est correct avec une image plutôt détaillée et nette au centre, car, classiquement hélas, la situation se dégrade en périphérie malgré la présence d’un autofocus.
La nuit, l’ultra grand-angle produit des images plutôt bruitées. La gestion des lumières artificielles est parfois aléatoire. L’autofocus permet d’utiliser ce module pour prendre des photos macro avec une mise au point que nous estimons autour de 40 mm. Les clichés sont plutôt bons si l’objet est très bien éclairé.
Selfie
La caméra frontale utilise le pixel binning qui aboutit ainsi à des photos de 8 Mpx. C’est le réglage par défaut et celui que nous préconisons, car basculer en 32 Mpx n’apporte pas grand-chose de plus. Les selfies produits par le Motorola Edge 50 Fusion sont agréables : il y a beaucoup de détails à se mettre sous la rétine. On regrette des couleurs qui manquent de naturel.
Portrait
Si les sujets les plus ébouriffés posent toujours des problèmes, le mode Portrait du Motorola Edge 50 Fusion est très bon. La texture de la peau et la couleur des visages sont naturelles. Le détourage convainc avec un flou d’arrière-plan bien dosé.
Audio
Le Motorola Edge 50 Fusion propose deux haut-parleurs, deux unités différentes qui ne sont pas placées au même endroit. Cela entraîne logiquement un léger déséquilibre, le HP du bas prenant le dessus.
Néanmoins, le rendu demeure plutôt riche avec une stéréophonie demeurant perceptible. Les fréquences médiums sont classiquement un peu plus présentes, mais le travail est globalement fait.
Le Motorola Edge 50 Fusion dispose de la technologie Dolby Atmos qui propose de nombreux modes prédéfinis, mais aussi la possibilité d’obtenir un réglage totalement personnalisé.
Réseau et communication
Le smartphone de Motorola est bien entendu compatible avec les dernières technologies 5G déployées en France. Il propose également le Bluetooth 5.2 et le NFC.
Mais il nous réserve une mauvaise surprise en ne supportant pas le Wi-Fi 6. C’est d’autant plus étonnant que sa plateforme signée Qualcomm gère le Wi-Fi 6 et même le Wi-Fi 6E.
Dommage à l’heure où cette technologie qui apporte un vrai plus en termes de débits et de latence se démocratise très rapidement, notamment grâce aux box de nos FAI.
La qualité des appels est plutôt bonne. Nos interlocuteurs révèlent que notre voix leur parvient distinctement avec une bonne réduction des bruits ambiants et du vent. Nous avons pour cela activé la fonction de CrystalTalk mue par l’IA.
Batterie
Le Motorola Edge 50 Fusion dispose d’une batterie conséquente puisqu’elle atteint une capacité de 5000 mAh, ce qui est plus que les trois autres Edge 50.
En pratique, nous sommes un peu déçus puisqu’il sera difficile de dépasser une grosse journée d’utilisation, soit sensiblement la même chose que l’Edge 50 Neo qui a quasiement 700 mAh de capacité de batterie en moins.
Nous avons soumis le Motorola Edge 50 Fusion à notre test d’autonomie maison basé sur le logiciel de SmartViser.
Notre smartphone du jour atteint le score de 10 heures et 33 minutes. Voilà qui confirme nos impressions, l’autonomie est correcte sans plus puisque le Poco F6 fait un peu mieux avec 10h49 et le Samsung Galaxy A55 encore plus avec ses 13h11.
Recharge
Pour la recharge, Motorola a la bonne idée de fournir un bloc secteur capable de délivrer les 68 Watts que le mobile peut ingurgiter. Ainsi paré, celui-ci est capable de retrouver 50 % de batterie en 25 minutes environ selon nos mesures et 100 % en une heure.
De bons temps de passage qui peuvent faire rougir le Samsung Galaxy A55 qui réclame 90 minutes pour une pleine charge. Le Motorola Edge 50 Fusion se passe de la recharge sans-fil, mais ce n’est pas vraiment une surprise à ce prix.
Prix et disponibilité
Le Motorola Edge 50 Fusion est proposé en France en seule configuration : 12 Go de RAM et 256 Go de stockage.
Son prix de lancement était de 449 €, mais la marque le propose actuellement à 399 €, ce qui le rend forcément encore plus intéressant.
Trois couleurs sont au programme : forest blue comme notre exemplaire de test, un bleu foncé aux reflets verts, marshmallow blue un bleu gris et enfin hot pink, un rose soutenu.
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