Fiche technique du Motorola Edge
Modèle | Motorola Edge (2020) |
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Dimensions | 71,1 mm x 161,64 mm x 9,29 mm |
Interface constructeur | Android Stock |
Taille de l’écran | 6,7 pouces |
Définition | 2340 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 385 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 765G |
Puce graphique | Qualcomm Adreno 620 |
Stockage interne | 128 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 64 Mp Capteur 2 : 16 Mp Capteur 3 : 8 Mp |
Capteur photo frontal | 25 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K |
Wi-fi | Wi-Fi 5 (ac) |
Bluetooth | 5.1 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4500 mAh |
Poids | 188 g |
Couleurs | Noir, Rouge |
Prix | 299 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un exemplaire fourni par la marque.
Un design particulièrement soigné
Le Motorola Edge signe le grand retour de Motorola sur le marché des smartphones haut de gamme. Alors que la marque n’avait plus lancé de Moto depuis deux ans, et qu’elle a déjà proposé un smartphone pliable premium à plus de 1000 euros, le Motorola Razr, elle se relance donc avec deux modèles, le Motorola Edge, et le Motorola Edge Plus. Cependant, seule la version classique est proposée en France.
Le moins que l’on puisse dire en prenant en main le Motorola Edge, c’est qu’il reprend les grandes lignes de la plupart des modèles concurrents en 2020. En façade, on retrouve ainsi un écran avec une courbure assez prononcée sur les côtés. Toujours au niveau de l’affichage, nulle trace d’encoche ou de larges bordures, puisque l’appareil photo pour les selfies est logé directement dans l’angle supérieur gauche de la dalle. Un emplacement plutôt discret qui aura le mérite de faire disparaître le poinçon lorsqu’on utilise le smartphone à l’horizontale, en mode paysage, pour regarder des vidéos ou jouer à des jeux mobiles.
Si l’écran est recouvert d’une dalle en verre Gorilla Glass 5, ce n’est cependant pas le cas du dos, protégé par du plastique. Heureusement, il paraît suffisamment rigide pour ne pas casser le côté haut de gamme du téléphone. Le choix du plastique aura également pour intérêt de permettre un poids relativement contenu du smartphone, avec 188 grammes sur la balance. C’est élevé, mais compte tenu de la taille de 6,7 pouces de l’écran, on aurait pu s’attendre à bien pire. Dans l’ensemble, on notera également que le format très allongé du smartphone, avec des dimensions de 162 x 71 x 9 mm, lui permettent de tenir confortablement en main. On n’a aucun mal à attendre l’un ou l’autre côté de l’écran… à condition que ce soit dans la partie supérieure. Dès que l’on cherche à atteindre le haut de la dalle, mieux vaudra utiliser le smartphone à deux mains.
Pour revenir au dos du Motorola Edge, la marque américaine, rachetée en 2014 par Lenovo, a choisi un coloris noir assez classique et sans fioritures. Le smartphone ne vient pas trop marquer les traces de doigt, une bonne chose, et on peut constater un léger dégradé des teintes de noir ainsi que des reflets violets assez discrets dans l’ensemble.
Du côté des boutons et connectiques, on va retrouver sur la tranche droite la touche de mise en veille, striée pour être facilement reconnaissable au pouce ainsi que, un peu plus haut, la barre avec les deux boutons de volume. Malheureusement, on regrettera un emplacement un peu trop en hauteur pour être accessible facilement au pouce à une seule main. Sur la tranche supérieure, Motorola a intégré le tiroir pour double carte nano-SIM ou carte nano-SIM + carte microSD. Enfin, on va retrouver en bas un haut-parleur, la prise USB-C et la prise casque. On appréciera que le constructeur ait fait le choix de conserver cette connectique. Tant qu’on parle de l’audio, on mentionnera également la compatibilité stéréo des haut-parleurs, puisque celui conçu pour les appels, en haut de l’écran, va également être mis à contribution pour lire de la musique ou des vidéos. Une fonction qu’on retrouve de plus en plus sur les modèles haut de gamme et qui est toujours aussi appréciable.
Dans l’ensemble, on a donc un Motorola Edge plutôt bien conçu, sans grande originalité, mais qui coche quasiment toutes les cases de ce qu’on peut attendre d’un smartphone haut de gamme en 2020. Outre le design et les connectiques, on apprécie également que le smartphone soit certifié pour son étanchéité, même si avec un niveau IP52, il ne sera protégé que contre les poussières et les chutes de gouttes d’eau, et pas contre l’immersion.
Un écran incurvé et lumineux
Du côté de l’écran, le Motorola Edge est doté d’une dalle de 6,7 pouces, comme on l’a vu auparavant. Elle permet d’afficher une image de 2340 x 1080 pixels, soit une densité de 385 pixels par pouce, suffisante pour ne pas permettre de distinguer deux pixels entre eux. Du côté du ratio d’image, le Motorola Edge propose sur le papier un écran au format 19,5:9. Néanmoins, compte tenu des bordures assez prononcées, l’écran est en vérité un peu plus étiré à l’usage et se rapproche d’une dalle 21:9 particulièrement allongée. Comme on le verra plus tard, une option logicielle permet en effet de se passer des bordures dans certaines applications. Une fois activée, cette option permet de découvrir qu’on a en fait un affichage en façade de 2340 x 1020, soit un format d’image de 20,65:9.
Comme de nombreux smartphones lancés depuis l’été dernier, le Motrola Edge profite par ailleurs d’un écran avec un taux de rafraîchissement élevé. On ne profite cependant pas d’une dalle 120 Hz comme sur le Samsung Galaxy S20 ou l’Oppo Find X2 Pro, mais simplement d’un taux de 90 Hz. Par défaut, le smartphone profite d’un taux de rafraîchissement automatique qui va permettre d’afficher 90 images par seconde dans les applications ou les menus compatibles, et d’un taux de 60 Hz lorsque le 90 Hz n’est pas supporté, afin d’optimiser la batterie. À l’usage, on apprécie cette fluidité de l’écran, notamment dans les animations système ou pour les réseaux sociaux, même si certaines personnes auront du mal à faire la différence avec un écran 60 Hz classique. On n’a clairement pas droit à un cap aussi important qu’avec un écran 120 Hz, mais c’est toujours bon à prendre.
Du côté de la dalle, le Motorola Edge est équipé d’un écran Oled. Autant dire qu’il profite donc d’un contraste excellent qui tend vers l’infini avec des pixels noirs éteints qui restent donc parfaitement noirs. Même en plein soleil, la luminosité du smartphone permet de pouvoir consulter l’écran en extérieur sans aucun souci. Notons néanmoins qu’en raison du télétravail toujours en vigueur chez Frandroid, je n’ai pas pu mesurer précisément la luminosité, la température ou la fidélité des couleurs à l’écran.
J’ai néanmoins pu le comparer au Samsung Galaxy Note 10 Lite, dont la température s’approche de la perfection, à 6486K, soit une mesure extrêmement proche des 6500 K de la lumière blanche du soleil. Avec le mode d’affichage par défaut du Motorola Edge, avec des couleurs saturées, on a une température un peu plus froide. Il en va de même avec les deux autres modes, constrasté et couleurs naturelles et, malheureusement, l’interface de Motorola ne permet pas de gérer la température de l’affichage. On préférera cependant conserver le mode saturé par défaut qui va permettre d’afficher un spectre colorimétrique plus large et donc des couleurs plus vives.
Des fonctionnalités « Moto » bien pensées
De prime abord, le Motorola Edge arbore une interface très proche de celle des Pixel de Google, mais de prime abord seulement. L’interface reprend en effet les codes de design de Google avec des icônes similaires dans l’écran des paramètres, le tiroir d’application ou les raccourcis rapides. On retrouve même, par défaut, la navigation gestuelle de Google avec la barre horizontale en bas de l’écran, ainsi que de nombreuses applications préinstallées. Une stratégie similaire à celle de OnePlus ou de Xiaomi sur leurs derniers modèles qui embarquent eux aussi Google Discover, Google Agenda, Google Pay, Google Fit ou même l’application Téléphone de Google. Heureusement, pour celles et ceux qui souhaiteraient s’en passer, il est possible de désinstaller certaines applications. C’est le cas de Google Docs ou Google Fit, mais pas de Téléphone, Google Files ou Messages qui sont ici les applications par défaut pour les appels, l’explorateur de fichiers et les SMS.
Néanmoins, en de nombreux points, l’interface du Motorola Edge va se distinguer de celle de Google. C’est le cas tout d’abord avec la petite barre intégrée par Motorola dans la tranche latérale droite de l’écran, baptisée « bords tactiles ». En fait, Motorola a intégré plusieurs fonctions à cette barre en fonction des gestes utilisés. En la faisant glisser vers l’intérieur avec le pouce, on va pouvoir ouvrir une sélection d’outils pour composer un mail, ajouter un rappel à son agenda ou afficher une règle. Des outils qui peuvent bien évidemment être modifiés dans les paramètres. Mais le principal intérêt de ce bord tactile n’est pas là, puisque ces fonctionnalités sont déjà utilisées chez Oppo ou Samsung par exemple. Non, ici on va pouvoir également taper deux fois sur la barre pour supprimer l’affichage sur les bordures latérales de l’écran. Pratique si certains contrôles se retrouvent inaccessibles sur la tranche. Il est également possible de glisser la barre vers le bas pour ouvrir l’écran des notifications, une fonction bienvenue compte tenu de la grande taille de l’écran. En effet, s’il est possible de glisser depuis n’importe où vers le bas sur l’écran d’accueil pour ouvrir les notifications, ce n’est pas le cas au sein même des applications. Avec cette fonction, Motorola va donc simplifier l’usage à une main d’un smartphone pourtant assez costaud.
Parmi les autres fonctions bien senties du Motorola Edge, on appréciera les bords illuminés qui vont éclairer les tranches de l’écran lorsque vous recevez une notification, comme on le retrouvait naguère avec les LED de notification. Motorola profite également des bordures de l’écran pour proposer des gâchettes virtuelles dans les jeux mobiles. Lorsqu’un jeu est compatible, le smartphone va vous proposer l’option Moto Gametime et la possibilité d’associer un endroit de l’écran à des gâchettes sur la tranche, un peu comme sur les smartphones gamer comme le Nubia Red Magic 5G. Pratique par exemple pour avoir un bouton pour viser et un autre pour tirer, accessibles directement depuis les index sur Call of Duty Mobile.
Toutes ces fonctions peuvent être personnalisées au sein d’une unique application baptisée Moto. C’est là également qu’on va pouvoir gérer les gestes comme la double secousse pour allumer le flash ou l’appui à trois doigts pour la capture d’écran. On va également pouvoir y modifier la police et les icônes de l’interface ainsi que la couleur d’accentuation ou l’animation pour le lecteur d’empreintes digitales.
Tant qu’on parle du lecteur d’empreintes digitales, c’est le moment d’aborder justement sa présence directement derrière l’écran. Il est positionné malheureusement un peu bas et on aurait apprécié un emplacement un peu plus en hauteur, pour qu’il tombe facilement sous le pouce. À l’usage, on regrette surtout des caprices à la détection de l’empreinte, tant et si bien qu’il faut parfois s’y reprendre à deux ou trois fois avant que l’empreinte digitale soit reconnue. Le Motorola Edge profite également d’une reconnaissance faciale en 2D. Là aussi, on aurait apprécié un peu plus de réactivité dans le déverrouillage.
Pour la lecture de vidéos en streaming, notons que le téléphone de Motorola est compatible avec le codec Widevine au niveau L1 et qu’il permet donc de profiter des vidéos en haute définition sur Netflix, Disney Plus, Molotov ou myCanal.
Des performances correctes
Le Motorola Edge n’est pas équipé de la puce la plus performante du moment, le Snapdragon 865, mais de sa petite sœur, le Snapdragon 765. Une puce qui a pour intérêt d’être compatible avec la 5 G, mais aussi et surtout de proposer une puissance suffisante sur le papier pour faire tourner de manière fluide la grande majorité des applications et jeux Android. À ce processeur, Motorola a ajouté 6 Go de RAM et 128 Go de stockage, extensible par carte microSD.
Au quotidien, le Motorola Edge reste fluide dans tous les cas. Dans les menus, la gestion du multitâche ou la navigation Web, il ne rame jamais, tout comme pour la gestion des jeux mobiles 2D ou 3D.
Sur Call of Duty Mobile, le jeu se lance par défaut avec des graphismes élevés et une fréquence d’images par seconde élevée. On a cependant la possibilité de passer les deux paramètres en très élevé, ou la fréquence en max à condition de conserver la qualité en élevée. J’ai opté pour le premier choix, avec les deux paramètres en très élevé, tout en activant l’anticrénelage. Même avec ces paramètres graphiques plus élevés, le jeu est resté parfaitement fluide.
Lorsqu’on lance Fortnite sur le Motorola Edge, le jeu est paramétré par défaut avec un rafraîchissement d’image à 30 IPS — le maximum proposé par Epic Games sur le smartphone au moment du test — et avec une qualité graphique épique. J’ai cependant pu passer la résolution 3D de 75 à 100 % tout en conservant une partie fluide, avec 28 à 30 images par seconde.
Afin de comparer le Motorola Edge à ses concurrents, nous l’avons soumis à une batterie de benchmarks, sur lesquels nous avions déjà fait passer les autres smartphones. De quoi nous permettre de visualiser les performances du téléphone de Motorola par rapport au Realme X50 Pro, lancé au même prix, à l’Oppo Find X2 Neo, lancé à 100 euros de plus, mais aussi au Samsung Galaxy S10, désormais disponible à un prix similaire.
Motorola Edge | Realme X50 Pro (60 Hz) | Oppo Find X2 Neo | Samsung Galaxy S10 (Full HD+) | |
---|---|---|---|---|
SoC | S765 | S865 | S765G | Exynos 9820 |
AnTuTu 8 | 303 951 | 591 734 | 326 327 | nc |
PCMark 2.0 | 8 087 | 12 126 | 8 548 | 7 781 |
3DMark Slingshot Extreme | 3 010 | 7 170 | 3 276 | 4 357 |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | 2 917 | 8 211 | 3 278 | 5 260 |
3DMark Slingshot Extreme Physics | 3 386 | 4 966 | 3 270 | 2 752 |
GFXBench Aztec Vulkan High | 12 / 7,4 FPS | 30 / 20 FPS | 13 / 8,5 FPS | 20 / 16 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 18 / 19 FPS | 45 / 51 FPS | 19 / 21 FPS | 37 / 39 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 48 / 50 FPS | 60 / 125 FPS | 49 / 56 FPS | 58 / 86 FPS |
Lecture / écriture séquentielle | 950 / 478 Mo/s | 1 745 / 764 Mo/s | 979 / 479 Mo/s | 815 / 194 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 38k / 36k IOPS | 53,9k / 51,6k IOPS | 41,2k / 36,1k IOPS | 35,5k / 6,3k Mo/s |
Dans l’ensemble, on a donc un smartphone Motorola qui est bien moins puissant que les autres modèles vendus au même prix, ou à un prix s’en rapprochant. On constate de grandes différences avec le Realme X50 Pro, son principal concurrent sur ce segment de prix, dus notamment à la présence du Snapdragon 865 sur le téléphone du constructeur chinois. L’Oppo Find X2 Neo bénéficiant de la déclinaison G pour le gaming du Snapdragon 765, est un peu plus performant lui aussi. Le Snapdragon 765 est même dépassé par les performances de l’Exynos 9820 lancé par Samsung début 2019.
Reste néanmoins qu’à l’usage, cette différence ne devrait que peu se ressentir. Certes, ce n’est pas le smartphone le plus véloce du marché, mais cela ne se ressentira pas dans l’écrasante majorité des usages.
Un module photo qui manque de lumière
Pour son smartphone Edge, Motorola a choisi d’intégrer trois appareils photo au dos, en plus d’un capteur de profondeur ToF pour le mode portrait. On retrouve ainsi de haut en bas :
- Appareil ultra grand-angle de 16 MP (f/2,2), utilisé pour la macro
- Appareil grand-angle de 64 MP (f/1,8)
- Appareil téléobjectif de 8 MP (f/2,4) optique x2
- Capteur ToF pour le mode portrait
On va retrouver ainsi une bonne polyvalence, permettant à la fois de capturer des clichés en ultra grand-angle et de profiter d’un zoom optique x2. Dommage cependant que Motorola ne permette pas grâce à des algorithmes de traitement de l’image un zoom hybride sans perte plus important comme le font de nombreux concurrents.
Pour aller plus loin
Pixel binning, HDR, capteurs, mode IA… on vous explique tout sur la photo sur smartphone
Sur la série de photos ci-dessous, trois clichés ont été pris, à chaque fois en mode automatique avec HDR automatique, de l’ultra grand-angle au zoom x2 :
Dans l’ensemble, on a donc droit à un Motorola Edge qui s’en sort correctement sur les scènes en extérieur et qui gère plutôt bien le HDR. On notera tout de même un téléobjectif qui aura davantage tendance à produire des images floues. C’est notamment le cas en basse lumière, lorsque c’est le capteur principal de 64 mégapixels qui va prendre le relai par manque de luminosité. Dans l’ensemble, la colorimétrie est respectée entre les différents capteurs, même si le téléphone aura parfois tendance à proposer un téléobjectif avec des couleurs bien plus chaudes, et un ultra grand-angle qui aura bien plus de mal en basse lumière.
C’est d’ailleurs l’un des principaux reproches que l’on peut faire du Motorola Edge, un appareil photo qui dans l’ensemble aura du mal avec les clichés de nuit. Pour les basses lumières, le Motorola Edge propose cependant un mode nuit. Un mode qui n’est cependant proposé qu’avec le capteur photo principal. En effet, impossible d’activer le mode cliché nocturne sur l’ultra grand-angle ou le téléobjectif.
Si le mode nocturne parvient bien à augmenter la luminosité globale de la scène, il ne fait pas de miracles non plus. Ce sont surtout les zones déjà bien éclairées en mode automatique qui voient leur luminosité augmentée, avec des zones sombres qui restent bouchées. Plus embêtant, le mode nuit aura également tendance à produire du flou. C’est notamment visible sur la deuxième photo qui perd clairement en netteté entre le premier et le second cliché.
Comme on peut le voir, le mode portrait proposé dans l’appli photo du Motorola Edge vient en fait prendre une photo en longue focale. Un paramètre qu’il n’est malheureusement pas possible de modifier manuellement. Dans l’ensemble, on notera que le smartphone s’en sort convenablement pour le flou d’arrière-plan; même s’il aura tendance à prendre des clichés particulièrement flous — il faut dire que le smartphone était tenu à bout de bras. S’il s’en sort correctement en basse lumière, c’est en revanche une autre paire de manches lors de hautes plages dynamiques où le smartphone aura du mal à exposer correctement le visage quand bien même il le reconnaît.
Pour les selfies, le Motorola Edge est doté d’un unique capteur photo, logé dans une bulle en haut à droite de l’écran, avec une définition de 25 mégapixels et un objectif avec une ouverture de f/2,0.
Dans l’ensemble, on a un capteur pour les selfies qui va avoir bien plus de mal à gérer les contours du visage pour le flou d’arrière-plan comme on le voit sur la deuxième photo. L’appareil s’en sort encore une fois correctement en basse lumière, mais a du mal avec le HDR pour les selfies.
Notons que le Motorola Edge peut filmer en 4K à 30 FPS ou en Full HD à 60 FPS avec le module photo arrière, et en Full HD à 30 FPS avec la caméra selfie.
Une charge qui n’a de rapide que le nom
Le Motorola Edge est doté d’une batterie d’une capacité de 4500 mAh plutôt intéressante sur le papier. À l’usage, le constructeur promet jusqu’à deux jours d’autonomie.
Dans les faits, j’ai pu tenir 29 heures avant de tomber de 100 à 7 % de batterie en conservant le taux de rafraîchissement automatique de l’écran, activé par défaut. Sur cette période, l’écran aura été allumé pendant 8 h 21 avec un usage mêlant la navigation sur Google Chrome (1 h 47, 19 % d’usage de la batterie), le téléchargement de mise à jour de Fortnite (12 minutes, 12 % d’usage de la batterie), l’écoute et le téléchargement de podcasts (20 h 50, 8 % d’usage de la batterie), la consultation de Twitter (30 minutes, 5 % d’usage de la batterie) ou la discussion sur Facebook Messenger (48 minutes, 4 % d’usage de la batterie).
C’est une autonomie plus que correcte et même si j’aurais préféré atteindre les deux jours complets d’autonomie, il faut dire que mon usage du smartphone a été plutôt conséquent sur cette période de test. On peut également espérer une autonomie encore améliorée en passant à un taux de rafraîchissement de 60 Hz.
Pour la recharge, le Motorola Edge n’est pas compatible avec la charge sans fil. Il faudra donc se contenter du chargeur filaire fourni avec le smartphone. Et si Motorola communique sur une charge en « un rien de temps », ne vous attendez pas non plus à récupérer 100 % de batterie en moins d’une heure. On en est loin, très loin. En fait c’est un simple chargeur 18 W (9V, 2A) qui est fourni dans la boîte avec le téléphone. Un chargeur qui lui permettra de passer de 9 à 33 % de batterie en 30 minutes. Au bout d’une heure, on récupère ainsi 58 % de batterie, et il faudra patienter un total de 2 h 57 avant de voir le Motorola Edge complètement rechargé, dont près de 45 minutes pour passer de 95 à 100 % de batterie.
Pour aller plus loin
La charge rapide des smartphones n’a souvent de « rapide » que le nom
On comprend que Motorola, à des fins marketing, communique sur une charge rapide, mais le fait est qu’avec une batterie de 4500 mAh, on est loin de la vélocité que l’on serait en droit d’espérer avec un tel terme. Aujourd’hui, rares sont les smartphones qui mettent plus de 2 h 30 à se recharger complètement et c’est tant mieux tant le fait d’immobiliser un appareil pendant ce laps de temps est frustrant.
Réseau & communication du Motorola Edge
Le Motorola Edge est compatible avec les bandes de fréquences 4G B1 (2100 MHz), B3 (1800 MHz), B7 (2600 MHz), B20 (800 MHz) et B28 (700 MHz), soit l’ensemble des fréquences utilisées par les différents opérateurs mobiles en France, y compris la bande B28 chère à Free Mobile.
Pour aller plus loin
Fréquences 4G et 5G : comment assortir au mieux téléphone et opérateur
Le smartphone étant doté de la puce Snapdragon 765 qui intègre nativement un modem 5G, il est également paré pour l’avenir. Pour la 5G, on retrouve ainsi les bandes n1 (2100 MHz), n3 (1800 MHz), n5 (850 MHz), n7 (2600 MHz), n28 (700 MHz), n38 (2600 MHz), n40 (2300 MHz) et 78 (3500 MHz). C’est surtout cette dernière bande qui va nous intéresser, puisqu’elle correspond aux fréquences qui seront utilisées lors du lancement commercial de la 5G en France dans quelques mois. Notons néanmoins que le Motorola Edge n’est pas compatible avec les ondes millimétriques, au-delà des 6 GHz, qui seront utilisées dans quelques années.
Le Motorola Edge profite par ailleurs de deux emplacements pour carte nano-SIM, à condition de ne pas utiliser de carte microSD. Il est doté d’une puce NFC pour le paiement sans contact, et profite du Bluetooth 5.1. Concernant l’audio sans-fil, l’appareil peut compter sur les codecs AAC, SBC, aptX, aptX HD, LDAC, aptX Adaptative et aptX TWS+ audio. On a donc un smartphone qui devrait être compatible avec l’écrasante majorité des codecs utilisés sur les casques, écouteurs et enceintes Bluetooth. Concernant le Wi-Fi, on ne retrouve malheureusement pas de compatibilité Wi-Fi 6, mais seulement Wi-Fi 5 (802.11 a/b/g/n/ac), tant pis pour les meilleurs débits et la meilleure stabilité. Du côté de la géolocalisation, le smartphone de Motorola peut profiter des satellites GPS, GLONASS, Galileo et Beidou.
Concernant la qualité d’appels, le Motorola Edge est exemplaire et parvient quasiment parfaitement à filtrer les bruits ambiants, mêmes les discussions alentour ou les bruits de travaux, sans compresser outre mesure votre voix pour la personne au bout du fil.
Prix et disponibilité du Motorola Edge
Le Motorola Edge est disponible en France au prix de 599 euros. Un seul coloris est proposé, noir, tout comme la configuration de 6 Go de RAM et 128 Go de stockage.
En face du Motorola Edge, on va retrouver le Realme X50 Pro, proposé au même prix de 599 euros. Pour 100 euros de plus, Oppo propose le Find X2 Neo. Enfin, on trouve désormais à un prix similaire certains modèles haut de gamme de l’an dernier comme le Samsung Galaxy S10.
Je trouve qu'il serait vraiment intéressant de le comparer avec le Pixel 4a 5g. Actuellement en recherche d'un nouveau smartphone, et alors qu'on entend parler que des Pixel, ce Edge me semble pourtant un très bon concurrent....
C'est vrai que en regardant le test de gsmarena les résultats sont différents, meilleurs. Le test photo est vraiment fait avec les pieds ici, ou alors il y'a une différence au niveau des modèles testés !! Je suis entièrement d'accord sur le traitement ++ qui dénature complètement la photo, j'aime pas ça.
Bizarre parce que de jour il fait mieux que la plupart des phone, même flagship vu que les images ne sont pas sur-traitées Alors oui c'est moins flashy, ca crache moins, c'est une photo normale quoi, sans traitementsHDR++Turbopremium qui dénaturent tout. Les pires dans ce domaine étant les Samsung. Après le test est fait à l'arrache et les photos mal prises (comme toujours sur la partie photo). Un test (beaucoup) plus sérieux: https://www.gsmarena.com/motorola_edge-review-2111p5.php
La qualité photo est vraiment... dégueulasse. C'est cher pour un 765 avec du plastique.
C'est dégueulasse même
Pour moi aussi
C'est très moyen en photo en quand même non ?
C'est pire car c'est le 765 et pas le 765G
600 euros et dos en plastique, alors qu'on trouve du verre pour moins cher ailleurs, tout comme une certification IP plus "utile" (IP68). Ca fait un peu tâche quand on veut faire premium. Et ce design... C'est tellement triste de voir ce que fait Moto de nos jour. Oppo, OnePlus, Xiaomi, Moto? Tous des clônes en façade... Surtout que les bords d'écrans sont trop courbés ici. Qu'elle est loin l'époque des Moto X (merci Google et Lenovo...)
"Haut de gamme", "765G", "599€" : un truc cloche pour moi :)
"Haut de gamme", "765G", "599€" : un truc cloche pour moi :)
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