Après le Moto G8 Plus en fin d’année 2019, Motorola a décliné en 2020 sa gamme en deux nouvelles variantes, le Moto G8 et le Moto G8 Power. Le premier, testé ici, vise le marché de l’entrée de gamme. Peut-il rivaliser avec la concurrence chinoise ?
Ce test a été réalisé avec un smartphone prêté par Motorola.
Fiche technique du Motorola Moto G8
Modèle | Motorola Moto G8 |
---|---|
Dimensions | 75,8 mm x 161,3 mm x 9 mm |
Interface constructeur | Android Stock |
Taille de l’écran | 6,4 pouces |
Définition | 1560 x 720 pixels |
Densité de pixels | 268 ppp |
Technologie | LCD |
SoC | Qualcomm Snapdragon 665 |
Puce graphique | Adreno 610 |
Stockage interne | 64 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 16 Mp Capteur 2 : 8 Mp Capteur 3 : 2 Mp |
Capteur photo frontal | 8 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K |
Wi-fi | Wi-Fi 4 (n) |
Bluetooth | 5.0 |
5G | Non |
NFC | Inconnu |
Capteur d’empreintes | Oui |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4000 mAh |
Poids | 188,3 g |
Couleurs | Blanc, Bleu |
Prix | 199 € |
Fiche produit |
Un design pas très original, mais complet
Sur ce segment de prix, on ne s’attend généralement pas à des designs très novateurs, mais on commence de plus en plus à trouver des finitions de qualité et c’est ce que propose Motorola ici. Avec des bordures assez épaisses en 2020 et une bulle dans le coin supérieur gauche de l’écran, le Moto G8 ne fait pas dans l’originalité, mais il reprend les codes actuels pour les adapter à l’entrée de gamme. Il se paye néanmoins le luxe d’abandonner l’encoche « goutte d’eau » du Moto G8 Plus et corrige l’un des problèmes de ce dernier avec un module photo qui ne dépasse presque pas de la coque arrière.
Le châssis est en plastique, ce qui est tout à fait habituel à ce tarif, mais ne fait pas totalement « cheap » pour autant, même s’il a tendance à rapidement attraper les traces de doigts. Les arrondis des côtés de la coque permettent une préhension agréable et ferme, mais on note que la jonction entre l’écran et la coque est légèrement affûtée. Pas de quoi se blesser bien sûr, mais c’est le genre de petits détails qui prouve qu’on est bien sur un téléphone à 200 euros et non du premium ou du milieu de gamme.
Dans tous les cas, ceux qui le souhaitent garderont la coque en silicone qui habille le téléphone lors de son déballage.
Au niveau de la connectique et de la prise en main, le Moto G8 propose un port USB-C sur la tranche inférieure et une sortie Jack sur le dessus, ainsi qu’un tiroir sur la gauche pour une carte SIM et une carte microSD (ou 2 SIM). À droite, on retrouve le bouton d’alimentation, strié pour le retrouver les yeux fermés (littéralement) et les touches de réglage du volume, un peu haute à mon goût, sans être pour autant totalement inatteignables.
Le capteur d’empreintes, situé au dos, est accessible pour moi, mais du bout du doigt. Quelqu’un avec de petites mains aura peut-être du mal à déverrouiller son téléphone.
Par ailleurs, avec ses 188 grammes sur la balance, il n’est pas tout léger, mais c’est là une marque de fabrique chez Motorola qui n’hésite pas à intégrer dans ses smartphones des batteries conséquentes afin de répondre au premier besoin des consommateurs : une autonomie rassurante.
Un écran presque bon
Sur le papier, la dalle LCD de 6,4 pouces du Moto G8 parait un peu décevante avec sa définition HD 720p (1560 x 720 pixels) et son taux de rafraîchissement de 60 Hz alors que ses principaux concurrents sont au minimum en Full HD+, voire avec un taux de rafraîchissement de 90 Hz pour le Realme 6 — qui fait tout de même office d’OVNI sur ce segment de prix.
Un pourrait critiquer le choix du 720p, mais il faut avouer que même si la différence est visible à l’œil nu, il faut tout de même se concentrer dessus pour la remarquer au quotidien, ce que ne font pas en général ceux qui achètent un smartphone autour de 200 euros.
Une fois passé sous notre sonde, le Moto G8 n’obtient pas des résultats impressionnants, mais ils ne sont pas aberrants non plus, loin de là. Le logiciel CalMAN mesure ainsi une luminosité allant de 3,85 cd/m² au minimum à 380 cd/m² au maximum. Ce n’est pas extraordinaire, mais suffit pour éviter de se cramer la rétine en pleine nuit et pour offrir une lisibilité tout juste suffisante en plein soleil.
Nous avons également relevé un contraste de 1086:1 et une température des couleurs à 6880 K. Ce n’est pas le point blanc idéal (6500 K), mais ça s’en approche.
LCD d’entrée de gamme oblige, les angles de vision pourraient être meilleurs.
Motorola propose toujours une version très pure d’Android
Motorola est l’un des constructeurs les plus respectueux d’Android tel que pensé par Google et s’en rapproche énormément. On retrouve d’ailleurs au bord du Moto G8 à l’heure de la rédaction de ces lignes (mi-septembre) Android 10 avec son patch de sécurité de septembre, sachant que 4 mises à jour ont été lancées lors du 1er démarrage. Autant dire que pour un smartphone de cette gamme, c’est un exploit.
On retrouve la base d’Android 10, à commencer par son thème sombre système, même s’il prend une curieuse teinte grisâtre dans les menus plutôt qu’un noir profond. On peut également personnaliser certains éléments, comme la taille de la grille de l’écran d’accueil ou encore sa rotation avec l’écran. Cela reste néanmoins assez limité en comparaison d’autres constructeurs et il est par exemple impossible de gérer précisément soi-même la colorimétrie de l’écran. Il faut donc se contenter de trois modes préenregistrés : « couleurs naturelles » (qui sont moins naturelles que le mode de base), « contrasté » ou « Saturé » (par défaut).
Motorola ajoute néanmoins quelques fonctions supplémentaires agréables, qui ne viennent pas jouer la redondance avec la proposition de Google. On peut par exemple citer la capture d’écran étendue, l’écran attentif — qui reste allumé tant qu’on le regarde –, ou encore les gestes qui accompagnent les smartphones de la marque depuis des années, comme le double geste tranchant pour allumer la lampe torche. Un mode jeu (Moto GameTime) est également de la partie, non pas pour améliorer les performances, mais pour rendre l’expérience plus agréable en bloquant les notifications, les gestes, les appels ou la luminosité automatique lors des parties.
Dans l’ensemble, c’est un peu chiche, surtout en ce qui concerne la personnalisation, mais Motorola joue sur la sobriété et c’est un choix plutôt compréhensible. Ceux qui veulent aller plus loin pourront toujours se tourner vers un launcher alternatif.
On aurait apprécié toutefois la possibilité de réveiller l’écran avec un double tap ou la présence d’un système de reconnaissance faciale, même 2D, malheureusement absent. C’est dommage, surtout avec un capteur d’empreintes difficile d’accès. Heureusement, ce dernier reste très efficace et rapide.
Des performances en retrait de la concurrence
Du côté des performances, le Motorola Moto G8 est animé par un SoC Qualcomm Snapdragon 665 et 4 Go de RAM. Sur le papier, il est donc bien moins performant que ses principaux concurrents, ce qui se ressent immédiatement sur ses résultats dans les benchmarks :
Modèle | Motorola Moto G8 | Xiaomi Redmi Note 9 | Realme 6 |
---|---|---|---|
AnTuTu 8 | 159947 | 191 662 | 289301 |
AnTuTu CPU | 62236 | N/C | N/C |
AnTuTu GPU | 32695 | N/C | N/C |
AnTuTu MEM | 35671 | N/C | N/C |
AnTuTu UX | 29345 | N/C | N/C |
PC Mark 2.0 | 6931 | 8799 | 10766 |
3DMark Slingshot Extreme | 1139 | N/C | 2552 |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | 990 | N/C | 2389 |
3DMark Slingshot Extreme Physics | 2415 | N/C | 3354 |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | N/C | N/C | 10 / 7 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 13 / 7.1 FPS | N/C | 16 / 18 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 34 / 19 FPS | N/C | 45 / 50 FPS |
Lecture / écriture séquentielle | 300 / 230 Mo/s | 297 / 244 Mo/s | 518 / 204 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 15816 / 34191 IOPS | 16600 / 36700 IOPS | 42600 / 43000 IOPS |
Au quotidien, pour la navigation dans l’interface, ce n’est pas vraiment un problème. Ceux qui ont l’habitude d’un flagship remarqueront que les animations ne sont pas les plus détaillées qui soient ou que les applications les plus lourdes mettent un peu de temps à se charger complètement, mais on ne ressent pas réellement de lag ou de ralentissement majeur de l’interface au cours de l’utilisation.
Pour ce qui est des jeux, le Moto G8 n’est pas officiellement supporté par Fortnite. Pour ceux qui souhaiteraient tout de même tenter l’expérience, c’est possible et le jeu se lance, mais les conditions sont clairement mauvaises entre la piètre qualité graphique et les violents ralentissements dès lors que l’on croise un autre joueur. Il peut tout de même faire tourner des jeux sans trop de soucis. Que ce soit Call of Duty ou Arena of Valor, les deux titres tournent sans problème avec un très bon framerate (60 FPS stable dans le cas de AoV) avec des paramètres réglés sur une qualité moyenne des graphismes.
Finalement, il s’en sort donc mieux que le Redmi Note 9 à ce niveau, même s’il reste un cran en dessous du Realme 6.
Des photos qu’on ne voudrait pas en 2017
Le Moto G8 suit la tendance de la multiplication des capteurs photo avec 3 modules au dos :
- Un capteur principal de 16 Mpx (avec objectif f/1,7) ;
- Un ultra grand-angle de 8 Mpx (f/2,2) ;
- Un capteur macro de 2 Mpx.
Malheureusement, c’est clairement là le point faible du téléphone. Même en plein jour, les clichés manquent de finesse et en zoomant dans l’image on remarque vite que les contours bavent et manquent de netteté. La définition n’est pas au rendez-vous et on peut noter un peu de grain sur certaines zones sombres.
Ces dernières perdent d’ailleurs rapidement en informations. C’est dommage puisque les zones claires en revanche n’ont pas ce problème de dynamisme.
De nuit, les défauts ressortent encore plus avec une apparition de bruit sur la totalité de l’image, une difficulté flagrante à fixer un objet mouvant même sur des zones bien éclairées et une gestion des hautes lumières catastrophiques entrainant des zones brûlées et des effets de lens flares.
Sur l’ultra grand-angle, on retrouve les mêmes problèmes, mais encore plus marqués. Certains problèmes qui n’apparaissent d’ailleurs que de nuit sur le capteur principal sont présents ici même de jour, accentuant le manque de netteté et ajoutant du grain.
Dans un cas comme dans l’autre, même sur l’écran du téléphone la qualité est clairement en deçà des espérances.
À l’avant, on retrouve un capteur frontal de 8 Mpx couplé à un objectif f/2,2. Ne vous attendez pas à un meilleur résultat que sur les modules principaux, c’est même parfois pire avec une mise au point à la peine, surtout en cette période où le masque empêche les algorithmes de bien reconnaître les visages.
Le grain est omniprésent, les dynamiques sont difficilement gérées et le mode portrait (même sans masque) a du mal à détourer le sujet correctement. Bref, ce n’est pas avec le Moto G8 que vous montrerez votre meilleur profil sur Instagram, de jour comme de nuit.
Une très bonne autonomie
Depuis quelques années, Motorola met l’accent sur l’autonomie de ses smartphones et le Moto G8 ne fait pas exception à la règle. Sa batterie de 4000 mAh est plus que suffisante pour alimenter son écran 720p et son processeur économie pendant de très longues heures.
Comme d’habitude — lorsque nous ne sommes pas confinés –, nous avons fait passer notre test automatisé SmartViser au Moto G8 qui a tenu 12 heures et 49 minutes. C’est moins que les 14 heures et 58 minutes du Redmi Note 9, mais c’est clairement dans la moyenne haute, permettant au Moto G8 de rentrer dans notre TOP 10 récent.
Il ne montre donc aucune résistance pour tenir une journée complète, même avec une consommation exigeante. Il n’est pas rare de se coucher avec encore 40 à 30 % de batterie, même après une longue journée. En jouant les économes, vous pourrez peut-être même pousser jusqu’à 2 jours…
Malheureusement, le Moto G8 ne propose pas de charge sans fil et le chargeur livré dans la boîte ne dépasse pas les 10 W. Comptez donc 2 heures pour une recharge complète, ce qui commence à faire long, même sur ce segment de prix.
Où acheter le Motorola Moto G8 ?
Le Moto G8 est disponible aux alentours des 200 euros chez de nombreux revendeurs. À ce prix, on hésitera beaucoup avec le Realme 6.
Fiche technique, NFC : INCONNU Vous l'avez testé ? Donc plus on met de lentilles photos plus les photos sont mauvaises, super le concept ...
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