On a roulé avec le Moustache Mardi 27, le vélo électrique pensé pour la ville et le confort

Mardi, c’est colonne vertébrale ravie

Positionné entre le vélo électrique urbain et VTC, le nouveau Moustache Mardi 27 tente la polyvalence et le confort. Pari réussi ? Nous avons pris le guidon de la version courroie pour en juger. Voici notre premier avis.
Source : M. Lauraux pour Frandroid
Source : M. Lauraux pour Frandroid
 

Avec plus de 10 ans d’histoire, Moustache a eu le temps d’étoffer son catalogue de vélos électriques. La marque française a su compléter la catégorie de VTC et de VTT, mais n’avait pas encore attaqué férocement le segment urbain. Car avant l’arrivée du haut de gamme J, le choix était unique avec le Lundi 27 (ex-Lundi 26), si l’on met de côté le Lundi 20 taillé pour les familles.

Pour contenter ceux cherchant un poil plus de confort et de polyvalence, sans aller dans le trekking, le Moustache Mardi 27 a comblé le manque. C’est ce vélo électrique, présenté en décembre 2023, que nous avons essayé brièvement lors d’une prise en mains à Paris. N’hésitez pas à jeter un coup d’œil à notre explication des gammes Moustache pour mieux comprendre les différences entre les modèles.

Lundi + Samedi = Mardi

L’opération paraît un peu farfelue, mais c’est bien ce que Moustache a entrepris pour son nouveau modèle. Le Samedi 28 est le VTC du catalogue, aussi à l’aise en randonnée que sur les pavés avec son guidon en M. De l’autre, le Lundi 27 est l’urbain par excellence, au même guidon, mais plus rigide et à la position droite. Le Mardi 27 est ainsi l’alliage des deux, prenant la base du premier et quelques astuces du second.

Quelque part, le Moustache Mardi 27 devient le Lundi plus confort. Il pioche les pneus Schwalbe Moto X déjà très larges et sachant amortir une bonne partie des imperfections de chaussées. Le hasard est que notre petit périple parisien fut très proche de nos parcours habituels, donc nous avons pu juger assez vite de ce vélo électrique.

Le mot d’ordre : confort !

Le vélo Vosgien se débrouille bien avec sa fourche suspendue en complément, ainsi que la selle suspendue. Cette dernière est à faible débattement, tandis que celui de la fourche (100 mm) est largement suffisant. La suspension avoue tout de même quelques limites sur les gros trous et dos d’ânes. On est loin d’un Moustache J, que l’on a pu enfourcher en comparaison.

L’autre avantage du Mardi 27, si l’on est un poil sportif, c’est le cintre qui est droit. Un emprunt au Samedi 28, qui marque la rupture avec le cintre en M du Lundi 27. Le VAE est donc plus joueur, bien que les gros pneus limitent un peu la précision en virage. Au moins, ça tient fort et la pluie ne posera aucun problème, ni même du gravier.

Moustache Mardi 27 freins
Source : M. Lauraux pour Frandroid

Les freins Shimano MT200, hydrauliques et à disques 180 mm à l’avant (160 mm arrière) sont bons, progressifs et connus de tous les revendeurs. Mais vu le pedigree de ce vélo électrique et son prix, on aurait attendu mieux. Ils reconnaissent leurs limites après plusieurs gros freinages en descendant de Montmartre.

Un duo Enviolo-courroie parfait en ville

L’évènement presse nous ayant permis la prise en mains de ce Moustache Mardi 27 était lié à la courroie, puisque le Lundi 27 débarque avec cette transmission. Ainsi, nous n’avons pu manier que le Mardi 27.6, ce qui n’est pas un mal dans la jungle urbaine d’un matin parisien.

Moustache Mardi 27 Enviolo courroie
La courroie sur un vélo électrique urbain Moustache, c’est nouveau ! // Source : M. Lauraux pour Frandroid

Car la courroie implique ici la présence du moyeu Enviolo (contre un dérailleur sur la version 27.4). Ce variateur, manuel sur ce VAE, permet d’ajuster le braquet finement et à tout moment. À l’arrêt au feu rouge, contrairement au dérailleur, ou en pédalant (ce que réfute un Nexus), c’est un bonheur à utiliser. Le Moustache Mardi 27.6 est donc un véritable vélo de ville électrique, et à l’assistance soutenue.

L’électrique Bosch omniprésent

Comme le Lundi, le bloc central est le Bosch Performance Line, dont les 75 Nm ont étés capables de franchir les grosses pentes de Montmartre entre 15 et 20 km/h, pas mal du tout ! Le bon point d’un moteur Bosch, c’est l’écosystème global. Le Mardi 27 récupère la commande Purion 200 à petit écran, de quoi lire un sacré nombre d’informations dont la cadence de pédalage.

Cette dernière est précieuse, pour ajuster son braquet au mieux sur l’Enviolo, tandis que le support “Smartphone Grip” est offert pour profiter du compteur de l’application eBike Flow et du Smart System. Moustache ajoute le ConnectModule, permettant l’accès à l’alarme et position GPS en cas de vol, offerte pendant un an (payante à 39 €/an ensuite).

Un Moustache Mardi 27 très prometteur avant l’essai complet

Pour le reste, il faudra un essai complet pour juger pleinement ce Moustache Mardi 27.6. Le vélo électrique vosgien devra prouver que sa batterie 625 Wh tient bien 146 km d’autonomie en mode Eco, et plus probablement 60 à 70 km en mode maximal Turbo. Nous avons personnellement roulé en mode Auto et Turbo lors de notre matinée de découverte, de quoi utiliser environ 15 % de batterie sur le parcours de 10 km aux nombreux arrêts, gros dénivelé et par temps frais (8 °C).

Le Mardi 27 est ainsi prometteur par son agrément moteur, l’Enviolo parfait pour faciliter la conduite en ville et son confort bien supérieur à un Lundi 27. Mais peut-il vraiment justifier un écart de 400 euros avec son cousin ?

Moustache Mardi 27 Montmartre
Source : M. Lauraux pour Frandroid

La note de 4 799 euros est salée, avec la différence majeure des suspensions supplémentaires. Mais on ne se pose pas la question en comparaison du Moustache J.on. Bien qu’il soit tentant avec son confort diablement supérieur et de meilleures aptitudes hors bitume, le SUV Moustache est 1 200 euros plus cher (soit 5 999 euros) avec courroie et Enviolo.

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