Nakamura est une marque exclusive du groupe Intersport. Elle a été créée il y a bientôt 30 ans. Les bureaux de la marque se trouvent à Longjumeau dans l’Essonne et la majorité des vélos de la marque est assemblée en France. L’usine se trouve à Machecoul dans le département de la Loire-Atlantique. C’est là que tous les modèles adultes sont assemblés dont notre modèle de test, le vélo cargo électrique Nakamura Crossover Longtail.
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un vélo de type longtail, c’est-à-dire que sa structure arrière a été allongée pour accueillir des marchandises ou des personnes. La marque nous a prêté ce Crossover Longtail pendant un mois dans le cadre de notre test. Elle nous a également fourni deux sièges bébé afin de correspondre au mieux à un usage réel de ce vélo.
Que vaut ce Nakamura Crossover Longtail ? La réponse dans ce test complet.
Fiche technique
Modèle | Nakamura Crossover Longtail |
---|---|
Vitesse max | 25 km/h |
Puissance du moteur | 250 watts |
Nombre d’assistances | 5 |
Autonomie annoncée | 120 km |
Batterie amovible | Oui |
Bluetooth | Oui |
GPS | Oui |
Écran | Oui |
Poids | 40 kg |
Couleur | Beige |
Poids maximal supporté | 220 kg |
Phares | Oui |
Feu arrière | Oui |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par la marque.
Un design tout en longueur
Le vélo bénéficie d’une bonne qualité de fabrication. Il est particulièrement robuste avec son cadre en aluminium et sa deuxième barre installée entre le guidon et la tige de selle. Son poids témoigne également de sa solidité : 44,3 kg. C’est particulièrement lourd pour un longtail. Son concurrent chez Decathlon que nous avons également testé, le R500E, pesait « seulement » 38 kg, ce qui était déjà conséquent. Il faut malgré tout apporter une précision concernant le poids du vélo d’Intersport : ce dernier inclut les accessoires de série qui sont nombreux.
Le Crossover Longtail est en mesure d’accueillir jusqu’à 80 kg sur le porte-bagage arrière et 10 kg sur le porte-bagages avant pour un total de 170 kg. C’est exactement la même capacité de charge que le Btwin R500E de Decathlon et pour cause, la structure de ces deux vélos est quasi identique. C’est suffisant pour transporter deux enfants à l’arrière même si d’autres marques offrent jusqu’à 100 kg de charge sur le porte-bagage arrière à l’instar du Tern GSD par exemple.
La barre de renforcement de ce vélo rend plus compliqué son enjambement. Pour les personnes de petite taille, il faudra faire preuve de souplesse pour enjamber le vélo. Heureusement, Nakamura a pensé à tout avec un système très pratique que nous aborderons dans la partie équipements de ce test.
La qualité des finitions est quant à elle moyenne, avec des finitions parfois grossières et quasiment aucun polissage au niveau des soudures. Ce n’est pas très esthétique, mais ce n’est pas choquant étant donné le positionnement tarifaire du vélo.
Nakamura a opté pour deux tailles de pneus différentes à l’avant et à l’arrière. À l’avant, c’est plutôt classique avec un pneu de 27,5 pouces. C’est un standard qui apporte un certain confort de conduite. À l’arrière, pour faciliter le chargement du vélo, la marque a choisi un pneu de 24 pouces. Ce sont des pneus Schwalbe Super Moto X. Schwalbe est une marque réputée dans le monde entier pour ses excellents pneus.
Les Super Moto X sont larges et apportent à la fois un confort en absorbant une petite partie des chocs, mais aussi une sécurité lors du franchissement d’un trottoir ou des rails du tramway par exemple.
En plus de pneus larges, le vélo est équipé d’une fourche suspendue d’un généreux débattement de 120 mm. Cette dernière permet d’absorber une bonne partie des chocs et ainsi augmenter le confort de conduite du conducteur. La fourche est de qualité correcte.
En ce qui concerne la gestion des câbles, rien à dire, c’est maîtrisé.
Dernier point, la roue avant n’est pas sécurisée contre le vol. Il suffit de tirer le levier pour prendre la roue du vélo. Il faudra donc veiller à remplacer ce levier par un écrou antivol pour éviter les mauvaises surprises.
Équipements de série : un champion toute catégorie
Le Nakamura Crossover Longtail est commercialisé à 2999,99 euros. Et à ce prix-là, la marque est particulièrement généreuse niveau équipement. C’est la grosse force de ce modèle.
Le vélo est équipé de garde-boue en aluminium d’excellente qualité, d’un porte-bagages arrière avec un arceau de sécurité pour protéger les enfants, de coussins d’assise, de pare-jupes, de repose-pieds, d’une béquille centrale double, d’un carter solide et vissé sur le cadre pour protéger la chaîne, d’une tige de selle télescopique, d’une potence réglable en hauteur et en inclinaison, d’éclairages avant et arrière de bonne qualité et connectés à la batterie, d’une fourche suspendue et d’un panier à l’avant pouvant supporter jusqu’à 10 kg.
C’est tout simplement impressionnant. L’équipement est complet et permet, en sortie de magasin, de transporter immédiatement deux enfants sans acheter d’équipements supplémentaires. Et la cerise sur le gâteau, c’est la seconde petite batterie qui augmente légèrement l’autonomie plus que correcte du vélo. Nous aborderons ce sujet plus en détail dans la partie autonomie de ce test.
Le porte-bagage arrière intègre la technologie MIK HD. Cette norme permet d’installer en un clic les coussins fournis par la marque ou des sièges enfants compatibles. Attention cependant, les accessoires ne sont pas sécurisés avec ce système. Il faudra prévoir une petite chaîne ou un cadenas pour éviter le vol.
En ce qui concerne le confort de conduite, la selle est confortable, ergonomique, et avec du gel. Le résultat est plutôt convaincant même s’il n’est pas à la hauteur d’une selle Royal, qui reste la référence en la matière. La selle est aussi et surtout télescopique, chose que j’ai personnellement beaucoup utilisée.
Un petit levier se trouve au niveau du guidon. En appuyant sur ce levier, la selle remonte. Et en exerçant du poids sur la selle tout en maintenant le levier appuyé, la selle descend. J’ai utilisé ce système tout au long de mon test lors de mes arrêts au feu rouge par exemple. En descendant la selle, je bénéficiais d’une bonne prise au sol avec mes pieds et donc d’un bon équilibre à l’arrêt avec mes enfants. Et une fois le feu passé au vert, il suffisait de me lever et d’appuyer sur le levier pour la remonter.
C’est également pratique lorsque le vélo est utilisé par un couple par exemple, ayant chacun une taille différente.
Le guidon est réglable en hauteur et en inclinaison. Les poignées sont ergonomiques et confortables avec leur revêtement simili cuir marron.
Les feux sont connectés à la batterie et de bonne qualité sans atteindre le niveau des feux haut de gamme comme ceux de la marque supernova par exemple. Malgré le positionnement tarifaire très agressif de ce vélo, il embarque un mode automatique pour les feux. Ce mode allume automatiquement les feux en fonction de l’éclairage ambiant. C’est une option pratique et efficace que j’ai utilisée pendant toute la durée de mon test.
Du fait maison bluffant
Pour contrôler les niveaux d’assistance et l’éclairage, ce vélo dispose d’un écran et d’une commande au guidon. L’écran est en couleur et très classique. Il affiche la vitesse, le niveau d’assistance, le statut de l’éclairage (allumé, éteint, ou en mode automatique) et des informations comme la distance parcourue, la vitesse moyenne, etc. Rien d’original à ce niveau. La commande au guidon est très pratique pour changer facilement les niveaux d’assistance et contrôler l’écran.
Nakamura offre une application disponible sur l’App Store et le Play Store. Cette application est simple d’utilisation et intègre quelques fonctionnalités intéressantes comme le suivi des trajets ou encore le verrouillage de l’assistance électrique. Le suivi des trajets est manuel. Il faudra donc démarrer le trajet et l’arrêter une fois arrivée pour qu’il soit affiché ensuite dans l’application.
Le verrouillage de l’assistance électrique est une sécurité supplémentaire pour protéger le vélo contre le vol. L’application affiche également quelques informations concernant le vélo comme l’autonomie restante ou encore le kilométrage.
À noter qu’une option payante contre le vol est proposée par Nalamura. Cette option est gratuite pendant 2 ans et coûtera ensuite 49,99 euros par an. Elle intègre notamment des notifications push en cas de déplacement du vélo ou encore la géolocalisation du vélo. Nous n’avons pas été en mesure de tester cette option.
Conduite : un résultat en demi-teinte
Ce Nakamura est équipé d’une transmission par chaîne avec dérailleur externe à 9 vitesses. Il s’agit du Tektro T350. À l’usage, il est précis et le passage des vitesses et rapide, mais il s’est avéré très abrupt lors des changements de vitesse. J’ai eu la sensation désagréable de soubresaut à chaque passage de rapport, ce qui entachait quelque peu le confort de conduite.
De plus, en milieu urbain, le dérailleur externe est moins pratique que des vitesses dans le moyeu comme un Nexus ou un Enviolo. Il faut bien anticiper chaque arrêt, car sinon, le redémarrage risque d’être compliqué. J’ai remarqué également qu’il n’y avait aucune indication de vitesse au niveau de la commande au guidon du dérailleur. Il est impossible de connaître le rapport sur lequel on se trouve.
Heureusement, l’assistance, elle, est au rendez-vous et suffisamment puissante pour affronter la plupart des situations, y compris lorsque le vélo est chargé. Elle est bien calibrée et accompagne le cycliste dans son trajet. L’assistance Bosch reste au-dessus avec une meilleure courbe de progression, mais compte tenu du positionnement tarifaire, c’est déjà impressionnant d’être arrivé à ce niveau.
Ce longtail peut remercier son moteur Naka E-Power Max – fabriqué par le chinois Ananda puis configuré par Nakamura – qui revendique un très généreux couple de 100 Nm. De prime abord, c’est beaucoup sachant que le moteur Cargo Line de chez Bosch, conçu pour les vélos cargos, n’a « que » 85 Nm de couple. En y regardant de plus près, cette donnée est à relativiser compte tenu du poids très élevé du vélo.
Plusieurs modes sont disponibles. Ces modes sont plutôt classiques : Éco, Sport, Smart, Boost. Le mode Smart est de loin le plus intéressant : il est très similaire au mode Auto proposé par Bosch, et permet de s’adapter notamment à la typologie du terrain et aux conditions ambiantes.
Disons que le mode Auto se rapproche le plus des sensations normalement procurés par le capteur de couple. L’assistance transmise est parfaitement proportionnelle à la force que vous mettez dans les pédales. Quand le mode Boost, lui, est beaucoup plus dynamique : pas besoin de grande modulation pour goûter à la toute puissance du moteur.
J’ai utilisé ce mode pendant la majeure partie de mon test.
Un vrai handicap : son poids
Le poids de ce Nakamura de 44,3 kg n’est pas seulement une donnée figurant sur une fiche technique. C’est un élément à prendre en compte impérativement avant d’acheter ce vélo.
Lors d’un stationnement par exemple, il m’était difficile de le manœuvrer ; en particulier avec mes deux enfants à l’arrière. Je devais la plupart du temps descendre du vélo plutôt que de conduire à vitesse réduite et je devais faire particulièrement attention à l’équilibre du cycle. Dans le cas où celui-ci penchait, il m’était très compliqué de le rattraper et la chute était parfois inévitable.
La béquille m’a également posé des difficultés lors de son déploiement. Elle demande beaucoup d’efforts physiques là encore et il m’a fallu m’y prendre à plusieurs reprises pour la déployer.
À son poids, s’ajoutent sa longueur et son encombrement. Il mesure 2m20 à l’instar du Btwin R500E de Décathlon qui souffrait lui aussi du même problème. Ce Nakamura Crossover Longtail n’est donc pas conçu pour des espaces exigus.
Enfin, j’ai relevé des sensations parfois étranges avec les pédales. Lors d’un pédalage soutenu, les pédales donnent l’impression de ne pas suivre la cadence. Ce n’est pas un problème majeur, mais c’est notable.
Une très bonne partie cargo
Le poids sur le porte-bagages arrière est limité à 80 kg. C’est suffisant dans la plupart des situations. L’avantage de ce Nakamura, c’est son excellent équipement de série sur la partie cargo. Les repose-pieds sont solides et de qualité. Les pare-jupes évitent aux passagers arrière d’avoir les pieds coincés dans la chaîne ou la roue. Les arceaux sont excellents avec une double barre. C’est rassurant lors du transport d’enfants qui pourront s’accrocher à la première barre tout en gardant les mains protégées en cas de chute.
Le système MIK HD facilite considérablement l’installation de sièges. Les coussins, fournis de série, sont de bonne qualité. Nous avons demandé à la marque l’installation de deux sièges bébé à la place des deux coussins pour pouvoir tester le vélo avec deux enfants en bas âge à l’arrière. L’avantage d’un vélo qui mesure 2m20, c’est qu’il est spacieux à l’arrière, et donc les enfants sont confortablement assis. Il est même possible de porter un sac à dos pour le conducteur sans gêner le premier enfant à l’arrière.
Des freins dignes d’un vélo haut de gamme
Là encore, Nakamura n’a pas fait de compromis sur les équipements essentiels d’un vélo électrique. Les freins de ce Crossover Longtail sont des Shimano MT-420. Ce sont des freins à disque hydrauliques à 4 pistons particulièrement sécurisants. Ce sont des freins progressifs, efficaces et puissants.
Autonomie, un quasi sans-faute
C’est un choix plutôt original de la part de Nakamura. Commençons par la batterie principale de 520 Wh. Cette dernière se loge en dessous du cadre entre le guidon et la tige de selle. Ce placement n’est pas idéal au quotidien pour l’insérer et la retirer. Heureusement, Nakamura a prévu un dispositif de sécurité pour maintenir la batterie sur le cadre après l’avoir déverrouillé avec la clé fournie par la marque. C’est un système que j’ai déjà éprouvé sur les vélos en location de l’entreprise Swapfiets qui évite la chute de la batterie.
Nakamura fournit avec cette batterie un chargeur 4 A. C’est un classique et le temps de chargement se situera donc entre 4h et 4h30 pour la batterie principale.
L’originalité de ce vélo, c’est la présence d’une seconde batterie beaucoup plus petite et compacte que la batterie principale. Elle a une capacité de 250 Wh et se transporte partout très facilement. Elle vient s’insérer au niveau du cadre entre la tige de selle et le porte-bagage arrière. Un rail pivotant est fixé sur le cadre pour pouvoir insérer la batterie.
L’opération s’est avérée légèrement plus compliquée lorsque deux sièges bébé sont installés sur le porte-bagage. Le premier siège bébé gênait légèrement le retrait et l’insertion de cette deuxième batterie. Une fois installée, elle se branche sur une prise située sur le cadre juste à côté du rail.
L’inconvénient de cette batterie, c’est qu’elle n’est pas protégée contre le vol. Il faudra donc éviter de la laisser sur le vélo une fois stationné. Le principal intérêt de cette batterie est de pouvoir augmenter l’autonomie du vélo et ainsi parcourir plus de kilomètres en une seule fois. C’est idéal, par exemple, pour une virée le week-end lorsque le lieu de destination se trouve à plus de 30 km du point de départ.
Niveau autonomie, ce vélo électrique se situe dans la moyenne… avec sa batterie principale. Malgré son poids et le chargement, j’ai réussi à faire 49,5 km et la première batterie était quasiment à plat. J’ai utilisé principalement le mode Smart et à de très rares occasions, le mode Boost pour les montées.
La deuxième batterie la catapulte dans une autre catégorie : elle m’a permis d’ajouter 24,7 km, donc quasiment 25 kilomètres pour atteindre 74,2 km en tout. Cette deuxième batterie est une très bonne surprise d’autant qu’elle est incluse de série avec le vélo. C’est, ici, une excellente autonomie pour un vélo cargo électrique.
Prix et disponibilité
Ce Nakamura Crossover Longtail est disponible à l’achat chez Intersport, en magasin ou en ligne, sous réserve de disponibilité au prix de 2999,99 euros. Il n’existe qu’une seule version de ce vélo et aucun autre choix de couleur. À ce prix, comme nous l’avons précisé dans l’article, l’équipement offert avec ce vélo est particulièrement fourni.
Il faudra simplement ajouter un cadenas pour protéger le vélo contre le vol et un casque. C’est encore mieux que le Btwin R500E de Décathlon qui était déjà un modèle sur ce point. Les coussins sur ce dernier étaient en option et coûtaient, à l’unité, 29 euros.
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