NCM Bikes est un constructeur de vélos électriques basé en Allemagne, qui utilise le réseau Léon Cycle pour vendre ses cycles. Son catalogue est aujourd’hui composé de plusieurs gammes, du trek au VTTAE en passant par du pliant et des cruiser. Au-delà de la France, la marque officie aussi aux États-Unis, Canada, Chine ou encore Nouvelle-Zélande.
Après avoir testé le NCM Paris Max, au tour du NCM C5 de passer entre nos mains et nos pieds. Ce vélo électrique de 1099 euros revendique une fiche technique sur le papier pertinente, où un capteur de couple cohabite avec une batterie capable de fournir un bon paquet de kilomètres. Nous l’avons testé, voici votre verdict.
Fiche technique
Modèle | NCM C5 |
---|---|
Vitesse max | 25 km/h |
Puissance du moteur | 250 watts |
Nombre d’assistances | 3 |
Autonomie annoncée | 100 km |
Temps de recharge annoncé | 360 min |
Batterie amovible | Oui |
Bluetooth | Non |
GPS | Non |
Écran | Oui |
Poids | 18 kg |
Longueur | 174 cm |
Couleur | Argent, Bleu, Vert |
Poids maximal supporté | 125 kg |
Phares | Oui |
Feu arrière | Oui |
Prix | 599 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par la marque.
Un design avantageux
Les vélos électriques entrée de gamme nous ont jusque-là habitués à des looks généralement insipides et conventionnels. Le NCM C5 s’offre un petit pied de nez à ce postulat en versant dans un style plus qu’acceptable, si ce n’est réussi. Outre la gestion des câbles un poil désordonnée et quelques traces de soudures apparentes, il n’y a pas d’énormes fausses notes.
Il faut dire que le NCM C5 se distingue dès sa conception. Vous n’avez pas affaire à un vélo de ville de type hollandais, mais à un design pensé autour d’une philosophie plus sportive, à mi-chemin entre l’urbain et le routier. Tout de suite, la donne change et le résultat se fait sentir. Dans notre entourage, les avis étaient globalement unanimes et positifs.
Pour autant, NCM restreint sa cible en ne proposant qu’un seul et unique modèle de cadre. En l’occurrence, le C5 se limite à un cadre haut pas forcément adapté à tous les utilisateurs et utilisatrices, en faisant l’impasse sur une version à cadre bas. Cela pourrait, et même devrait, en rebuter certains et certaines.
Pour se rattraper, le fabricant décline son modèle en deux tailles : M, pour les usagers mesurant entre 160 et 179 cm, et L pour celles et ceux dont la taille dépasse les 170 cm.
Plus globalement, le NCM C5 fait l’effort de soigner ses finitions : inclinable vers l’avant ou l’arrière pour adapter votre position, la Selle Royal cloutée apporte un peu de cachet à l’ensemble. Même chanson pour les embouts métalliques des poignées. Ce sont de petits détails, mais des détails qui comptent même sur le segment bon marché.
La finalité de son look est la suivante : lorsque vous croisez le NCM C5 pour la première fois, vous ne vous dites pas qu’il appartient à l’entrée de gamme pour 1099 euros, si ce n’est moins selon les offres de remise. Le fabricant parvient à tirer son épingle du jeu avec maîtrise, avec un produit agréable à regarder que l’on apprend à apprécier.
Du côté du poids, les 18 kg ne se font pas extrêmement ressentir, en ce sens où cette valeur est globalement bien répartie sur le cycle. Il n’empêche, le porter sur plusieurs étages relève davantage de l’exercice sportif qu’autre chose.
L’insérer dans un ascenseur moyen est premièrement plus sage, deuxièmement possible grâce à un large rayon de braquage vous permettant de tourner le guidon sur le côté. Vous réduisez ainsi sa longueur afin de caler votre monture en diagonale.
Un confort moyen
Sans tige de selle suspendue ni suspension avant, difficile de faire un vélo électrique ultra confortable. Pour tenter de sauver les meubles, les constructeurs peuvent alors opter pour des pneus ballon et des selles adaptées capables d’amortir un minimum les chocs d’un côté, et de choyer votre fessier de l’autre.
Mauvaise nouvelle : le NCM C5 n’a rien de tout ça, ou presque. Sa Selle Royal de la marque Prestige remplit son rôle, sans non plus le sublimer. Les pneus CST C-1953 sont quant à eux relativement fins, mais peuvent minimiser la casse si vous les dégonflez légèrement – n’y allez pas trop fort non plus.
Ce qu’il faut surtout comprendre, c’est qu’un passage sur des pavés déplaira à vos lombaires. Nous en avons fait les frais sur la piste cyclable des Champs-Élysées, où le NCM C5 n’était clairement pas dans son meilleur élément pour garantir une expérience de conduite confortable. À l’avant, les fortes vibrations sont légion.
Pour les petites aspérités de la route, cela peut encore passer, pour le reste, vous êtes prévenu.
Équipements : des manques
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S’il y a un bien un accessoire que l’on souhaite avoir au moment d’acheter un vélo électrique urbain, ce sont les garde-boue. Malheureusement, le NCM C5 n’en fournit pas de série. C’est ici un manque préjudiciable et injustifié, même pour un vélo électrique abordable. Nous ne cesserons de pointer du doigt les fabricants qui optent pour ce choix trop pingre.
Car sous la pluie, ce NCM C5 est un calvaire : la roue arrière éjecte une belle quantité d’eau sur le haut de vos fesses ou le bas de votre dos, lorsque la roue avant a tendance à projeter de nombreuses gouttelettes sur vos chaussures, voire le flan de votre pantalon. Bref, investir dans des garde-boue est probablement la meilleure des solutions.
Pour le reste, le C5 fait dans le classique : une béquille stable et robuste et une sonnette bien placée qui tombe facilement sous le pouce (même les petits). L’absence de porte-bagages pourrait en faire tiquer certains et certaines, mais n’est pas extrêmement dommageable ici.
Technologies embarquées : le strict minimum
Technologies embarquées sont des biens grands mots pour définir les éléments concernés par ce chapitre. Il n’y a en l’occurrence aucune application mobile, et donc aucun système de sécurité logiciel. Mais à ce prix, ce manque n’a rien de scandaleux. Et surtout, le vélo se veut très simple d’utilisation.
Il faut donc compter sur un module directement fixé sur le guidon : ici, on va à l’essentiel. Ledit module comporte deux boutons : celui pour l’alimentation sert logiquement à éteindre et allumer le vélo, ainsi qu’à activer les phares – un clic dessus suffit lorsque le VAE est allumé. Le bouton « M » sert à gérer les modes d’assistance.
Enfin, trois LED ont été ajoutées pour jauger le niveau d’autonomie restant. On vous l’accorde : ce n’est pas précis. Qu’à cela ne tienne, l’excellente autonomie de ce vélo électrique – voir plus bas – arrondit globalement les angles face à ce système pour le moins sommaire.
Une conduite dynamique, mais il y a un petit mais
Comme évoqué dans le chapitre design, le NCM C5 tourne le dos aux positions de conduite droite inhérentes aux vélos hollandais et opte plutôt pour un positionnement de corps courbé. C’est un élément à prendre en compte si cette posture ne vous convient pas, car cela conditionne votre expérience de conduite.
Le cycle va un peu plus loin que les autres au niveau du guidon : ce dernier offre en effet deux choix quant au positionnement des mains. En fait, le NCM opte pour un cintre de vélo de route… inversé. Au lieu que les poignées rebiquent vers le bas, en direction du cycliste, elles se courbent vers le haut, de manière opposée à l’utilisateur.
La position la plus naturelle consiste à poser vos mains sur la partie droite, afin d’avoir directement accès aux leviers de frein. Sur des zones désertes où les freins ne sont pas nécessaires, vous pouvez alors agripper les poignées montantes pour changer légèrement de position. Pour autant, vous ne gagnerez pas forcément en aérodynamisme.
En effet, votre inclinaison du corps restera peu ou prou la même, tout comme, par conséquent, votre pénétration de l’air. Il n’empêche, cette configuration de guidon apporte dans sa besace un atout de poids : une largeur de 48 centimètres, qui permet de se faufiler très facilement entre les voitures ou de doubler d’autres cyclistes sur des pistes étroites.
Un constat que nous avions également établi sur le Jitensha (49,5 cm avec le guidon Lowriser). En face, des vélos électriques comme les Trek FX+ (62 cm), Cowboy 4 ST (57 cm) ou Nakamura E-Crossover V (65 cm) n’apportent pas le même degré de praticité dans ce type d’exercice.
Un capteur de couple inédit à ce prix
La grande surprise que nous réserve le NCM C5 est la présence d’un capteur de couple. Ce type de système équipe généralement des vélos bien plus onéreux, à hauteur de 1700 euros minimum en moyenne. Ce capteur a l’avantage d’apporter une conduite plus naturelle et dynamique, avec une meilleure réactivité en bonus.
En effet, un capteur de couple agit de la manière suivante : l’assistance électrique est transmise de manière proportionnelle à la force que vous mettez dans les pédales. Il n’y a pas d’effet on/off, a contrario d’un capteur de rotation qui est moins adapté à un trafic dense et nerveux.
Ce capteur de couple est associé au moteur Das Kit de 250 W, d’un généreux couple de 50 Nm. À ce prix, c’est encore une fois une belle surprise. À cela, il faut ajouter une transmission monovitesse : il n’y a pas de dérailleur, et donc aucune chance de dérailler. Oubliez également le changement de rapport de vitesse, puisqu’il n’y en a qu’une.
Une transmission single speed est un petit risque à prendre, en ce sens où le niveau de braquet et le comportement électrique doivent être parfaitement équilibrés pour ne pas forcer dans les pédales à vitesse basse, ni mouliner à vitesse élevée. Croiser une courroie aurait été le pompon, mais il ne faut pas trop rêver non plus.
Les présentations sont faites : mais cette configuration est-elle pour autant efficace ? Oui et non. Débutons par les bons points : le couple de 50 Nm est palpable et efficace. Au premier coup de pédale, votre vélo électrique bondit et les 25 km/h – la limite légale – sont atteints avec rapidité. C’est notamment pratique au démarrage à un feu rouge, par exemple.
Il n’empêche, tout n’est pas rose : une fois les 25 km/h atteints, le système a du mal à conserver cette allure. En effet, malgré vos coups de pédale (parfois insistants), l’assistance a tendance à s’éclipser et votre allure chute progressivement à 20 km/h environ — ou alors il faut beaucoup forcer. Le capteur de couple est censé réagir et comprendre la situation, mais cela ne semble pas le cas.
Une fois cette vitesse de 20 km/h atteinte, tout redémarre comme en quarante, pour atteindre de nouveau les 25 km/h. Et ainsi de suite. Est-ce pour autant grave ? Encore une fois, oui et non. C’est embêtant dans le sens où l’assistance est quelque peu instable vers ces vitesses-là, mais dommageable si l’on tempère notre curseur d’exigence.
Rappelons que le NCM C5 coûte 1199 euros – mais il oscille entre 700 et 800 euros chez Léon Cycle – et qu’un capteur de couple à ce prix-là relève déjà du petit miracle. Que tout ne fonctionne pas parfaitement, ce n’est pas gravissime non plus. Surtout, l’expérience de conduite reste agréable dans l’ensemble.
Pour aller plus loin
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Il faut surtout comprendre que la conduite reste plus amusante et dynamique qu’un vélo avec un capteur de rotation, mais qu’un petit effort est requis au cours de vos trajets. Ce postulat est d’autant plus valable dans les côtes, surtout que la transmission monovitesse fixe le niveau de résistance au pédalage dans ce type de situation.
L’ensemble de ces éléments est une fois de plus à prendre en compte : le NCM C5 a sa cible d’utilisateurs, dont vous ne faites peut-être pas partie.
Des freins corrects, mais attention sous la pluie
Il faut composer avec des freins à patins signés Tektro pour ralentir et s’arrêter au guidon du NCM C5. Sur sol sec, cette configuration tient le bon bout et apporte satisfaction même sur des situations parfois urgentes. Dans tous les cas, pensez à anticiper le maximum de choses pour ne jamais être surpris lors d’un potentiel incident.
Pour aller plus loin
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Des freins à disque auraient forcément été bienvenus, mais NCM doit bien effectuer quelques petites concessions pour tirer le prix de son vélo vers le bas. Sur le long terme, les freins à patins devront aussi être changés – la gomme s’use –, mais vous avez normalement de quoi voir venir avant de passer par la case « entretien ».
En revanche, la vigilance est de mise sur sol mouillé ou sous la pluie : l’adhérence au sol baisse, la roue a tendance à se bloquer voire même à chasser. Votre testeur ne s’est pas senti en sécurité sous une pluie battante. Sur sol sec, l’adhérence monte d’un cran, utile pour bien s’inscrire dans les virages sans trop réduire sa vitesse.
Une autonomie débordante
Si vous cherchez un vélo électrique abordable avec une excellente autonomie, le NCM C5 est probablement le candidat idéal. Sur le papier, ce modèle promet 100 km d’autonomie grâce à sa batterie de 432 Wh. Certains constructeurs aiment embellir ce type de chiffre, parfois à tort, mais pas tout le temps.
Le cas du NCM C5 est différent. Car même si nous n’avons pas atteint cette portée de 100 km, le résultat final reste excellent : 75 km ont pu être effectués avant d’être en rade d’énergie. À titre d’information, le testeur mesure 175 centimètres pour un poids de 63 kilos. Seul le mode d’assistance le plus puissant a été utilisé.
Dans les faits, vous pouvez donc enchaîner les allers et retours travail/domicile au cours de la semaine sans trop vous soucier du niveau d’autonomie. Faire un crochet pour aller boire un verre, aller au restaurant ou rejoindre des amis est largement envisageable. Un véritable confort se ressent à ce niveau.
À titre de comparaison, le Decathlon Elops 120 E (899 euros) n’a pas dépassé les 35 kilomètres lors de notre essai, lorsque le TOPLIFE E-4600 (749 euros aujourd’hui) ne déméritait pas avec ses 50 kilomètres. D’autres VAE bien plus onéreux n’arrivent pas non plus à la cheville du NCM C5 en termes d’autonomie. C’est donc ici l’un de ses principaux atouts.
Du côté de la recharge, vous devez obligatoirement extraite la batterie. Attention, la manipulation demande un petit temps d’adaptation, car la barre supérieure peut bloquer l’accumulateur. Il faut ensuite prendre son mal en patience, puisque 6 heures sont nécessaires pour grimper à 100 %. Conseil : chargez-la pendant la nuit ou une journée de travail.
Prix et disponibilité
Le NCM C5 est disponible sur le site Léon Cycles au prix de base de 1099 euros, en taille M ou L, mais des remises régulières vont régulièrement faire chuter son prix entre 700 et 800 euros.
Des aides à l’achat peuvent amortir votre investissement de plusieurs centaines d’euros selon votre région, département et ville. En Île-de-France par exemple, le NCM C5 pourrait s’arracher au prix de 550 euros (50 % du prix d’achat, dans la limite de 500 euros), soit une affaire en or.
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