Lorsque j’explique à des proches que j’ai acheté un vélo électrique pas cher, on a tendance à deviner un prix autour des 1200 euros. Puis je donne le vrai prix payé pour le NCM C5 : 659 euros dans mon cas, ce qui le ramène à 329,5 euros avec l’aide de ka région Île-de-France. Près d’un an après, voici mon retour d’expérience complet.
Si le prix a été un critère important, je ne l’ai pas acheté à la légère non plus. L’autonomie au top (70 km) et le couple correct (50 nm) me promettaient un vélo tout de même efficace. Vu le prix, difficile d’attendre un gros niveau de confort, mais avec ces deux critères rempli, il me semblait remplir l’essentiel : être capable de se rendre d’un point A à un point B sans s’inquiéter pour la panne sèche et sans se traîner.
Montage et réception : n’hésitez pas à vous faire aider
J’ai acheté le NCM C5 le 25 novembre 2022 chez Leon Cycle. Je l’ai reçu le 2 décembre 2022 dans un carton. Attendez-vous à devoir vous remonter un peu les manches, puisque le guidon n’est pas monté, ni la roue avant. Heureusement, le NCM est fourni avec un petit guide plutôt bien fait et des outils de base pour le montage dans une trousse. De quoi les emmener ensuite avec soi.
Je vous conseille tout de même, comme cela a été mon cas, de passer par un réparateur de vélo pour fignoler les réglages. Ces derniers ont souvent un forfait montage prévu pour les vélos livrés en kit comme le NCM.
Cela permet de s’assurer que tout est bon niveau sécurité, mais aussi d’éviter de se faire mal avec une selle trop haute ou bien un guidon mal orienté. Je n’ai absolument pas regretté de passer par cette étape, cela m’a permis au passage de récolter des conseils sur l’entretien du biclou.
Une base solide, mais pas sans quelques défauts
Trois à cinq fois par semaine, pendant un an, j’ai réalisé mon trajet vélotaf de 11 km (donc 22 km par jour). De quoi avoir un bon recul sur ce vélo électrique au tarif imbattable.
Dans l’essentiel, la mission est complètement remplie. Le NCM C5 a bel et bien une belle autonomie qui me permet de le charger une fois par semaine environ. Il a aussi une belle patate qui me permet, lorsque je le souhaite, d’attaquer une côte avec un peu de vitesse ou de doubler du monde sur la piste cyclable.
En parlant de côtes, en montée, le vélo révèle vraiment toute sa puissance. Sur du plat, il va souvent avoir tendance à abandonner assez tôt l’assistance électrique (autour des 22 km/h). Pour aller plus loin, il faut donc pédaler. Si on aimerait parfois qu’il lâche plus tard, il réussit tout de même à assurer un bon équilibre entre une impression de pousser un peu sur les pédales et assistances.
Le capteur de couple joue à plein et il se montre très confortable, même si sur les modes 2 et 3 (le maximum est à 3) d’accélération, il peut parfois pousser un peu plus loin ou longtemps que ce que l’on souhaite. Résultat, on a tendance, dans les moments un peu chauds à redescendre en mode 1, à monter en mode 2 pour aller vite et n’accéder au mode 3 que quand la route est complètement dégagée.
Au-delà de ça, les trois modes sont plutôt complémentaires. Le mode 1 vous laisse vraiment travailler, le mode 2 est vraiment la vitesse de croisière où l’on pédale pour avancer, mais sans trop forcer, et le mode 3 file comme le vent et se montre bien explosif.
Un confort relatif
La manipulation du sélecteur de vitesses peut être un peu étrange au départ, car basique, même si on en prend vite le pli. Pour vous donner une idée : vous n’avez qu’un seul bouton pour changer de mode d’assistance, et ce bouton ne vous permet que de monter. On passe donc de 0, à 1 puis 2 puis 3. Résultat, j’ai passé ma vie pendant à un an à jongler avec cela pour rétrograder en appuyant trois fois, ce qui n’est pas ultra pratique.
Cela m’amène à la simplicité globale du vélo, qui pour moi joue plutôt en sa faveur. Moins il y a de pièces, moins il y a de risques de panne (on reviendra plus bas sur les soucis d’entretien que j’ai rencontrés). Cette simplicité apporte aussi un quotidien où on ne se prend pas trop la tête.
Pas de vitesses physiques ? Ça fait ça de moins à décider quand on se déplace. Et dans le trafic urbain, on prend. Pas de système connecté pour verrouiller le vélo ? Un bon vieil antivol avec une assurance font l’affaire. Des patins en lieu et place d’un freinage à disque ? On y gagne beaucoup en entretien et en simplicité =, donc. Cette philosophie ne correspondra certes pas à tous les profils, mais c’est quelque chose qui m’a plutôt séduit.
En revanche, il y a tout de même quelques manques. En fonction de votre profil, une fois encore, cela sera plus ou moins rédhibitoire.
- L’absence de garde-boues est un vrai souci. Je ne compte plus les fois où je me suis retrouvé avec le fessier un peu mouillé ou le dos moucheté de boue. Bien sûr, il s’agit d’un souci que l’on peut régler en installant soi-même un garde-boue arrière notamment, mais je n’ai pas franchi le pas. Cela montre aussi qu’il s’agit d’un problème parcellaire ;
- La selle est un peu dure. Elle fait le travail et globalement, je suis bien assis dessus, mais pour des trajets un peu plus longs, on aimerait quelque chose d’un peu plus matelassé. J’ai d’ailleurs une amie qui a acheté le même vélo et qui en a fait sa priorité numéro 1 tant l’inconfort était important.
- Le vélo est fourni avec une lampe avant. Pour ma part, je n’avais pas de lampe arrière, ce qui est un manque en soi. La lampe est pratique, mais elle manque un peu de patate. Elle m’a surtout servi à être visible, mais pas tant à y voir correctement.
Plus largement, la question du confort est un vrai sujet avec ce vélo. On a parlé de la selle plus haut, on pourrait aussi évoquer l’absence de suspension qui fait qu’on sent bien la route, ou encore la position d’assise très sportive, vers l’avant. Autant de points qui, personnellement, ne m’ont pas dérangé, mais qui pourront en rebuter plus d’un ou plus d’une.
Concernant la position en avant, j’ai beaucoup apprécié le fait que le guidon soit en cornes, ce qui permet d’attaquer franchement dans les montées ou même de retrouver un certain confort lorsqu’on pose ses mains dessus.
Attention, ça glisse
Mais le plus gros bémol, ce sur quoi je me dois de vous alerter, c’est le fait que le NCM C5 est un vélo assez piégeux par moment. Mon collègue l’écrivait d’ailleurs dans son test : vous allez clairement glisser avec ce cycle.
Pour ma part, j’ai eu deux chutes en un an avec peu de gravité, rassurez-vous. Dans les deux cas, il s’agissait d’un freinage un peu tardif et appuyé, qui a conduit la roue arrière à partir en glissade.
Les raisons de ce comportement un peu traitre sont nombreuses : des pneus étroits, lisses, des patins pour le freinage et tout le poids remisé à l’arrière du vélo avec le moteur notamment placé sur la roue arrière.
Un cocktail assez dangereux donc, mais pas sans solution de bon sens : après mes premières gamelles, j’ai tout simplement ralenti mon rythme au global, j’ai roulé avec plus de prudence, notamment dans les endroits un peu denses. Et voilà tout. Depuis, je n’ai plus eu de souci majeur.
Le NCM C5 incarne parfaitement cette idée que pour certains vélos électriques, il faut prendre un peu de temps pour les dompter, s’habituer avant d’être parfaitement à l’aise. Au bout de 6 mois d’utilisation, je me souviens de m’être fait la remarque que ça y est, j’étais en phase avec le vélo et je me sentais vraiment bien dessus.
Un peu d’entretien et d’usure
Au bout d’un an, dans quel état est mon NCM C5 ? Pour être honnête, il accuse déjà un petit peu son âge ici ou là. J’ai quelques traces d’impact sur le cadre à l’endroit où je mets mon antivol, le caoutchouc de la roue avant commence à être un peu abimé et mon guidon a perdu un de ses deux embouts en plastique. J’ai aussi dû resserrer la chaîne qui était un peu lâche et changer les patins de frein. Rien de méchant, il s’agit simplement d’un vélo qui a besoin d’un peu d’entretien.
En un an, je suis passé par la case garage deux fois. Une première fois à cause d’une chambre à air crevée : faites attention en gonflant le pneu la première fois à bien regarder le nombre de bars préconisés (sur le flanc du pneu), sinon il vous arrivera la même chose que moi. La deuxième fois, j’ai eu un problème plus grave. J’ai commencé à avoir des rayons qui cassent sur la roue arrière. D’abord un, puis deux, puis quatre, puis cinq, j’ai préféré stopper l’hémorragie en passant chez un spécialiste qui m’a changé les rayons.
Pour aller plus loin
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Précision importante : je lui ai fourni les rayons moi-même. J’ai pu le faire, car le service client de Leon Cycle s’est montré très réactif et a accepté de faire jouer la garantie en m’envoyant les rayons. J’aurais aussi préféré qu’il prenne en charge la main-d’œuvre, mais cela m’a au moins permis d’être sûr d’avoir la bonne référence de pièce.
Signalons aussi que la béquille est de très mauvaise qualité. Non seulement elle se desserre régulièrement, au point de manquer de se détacher, mais elle est en plus impossible à régler. J’ai essayé de dévisser la vis pour la placer sur une position plus basse qui éviterait que le vélo soit penché quand il est garé, sauf que la pièce n’était plus vissable une fois détachée. Un vrai défaut de conception.
Faut-il craquer pour le NCM C5 ?
Je conseillerais sans soucis le NCM C5 après cette année passée avec lui. Le rapport qualité-prix est incroyable. En revanche, je ne le conseillerai peut-être pas à tous les profils. Si vous cherchez du confort, un vélo connecté ou quelque chose de très sécurisant, il n’est peut-être pas le candidat idéal. En revanche, pour toute personne qui, comme moi, veut simplement un vélo électrique efficace qui permet de se déplacer sans débourser trop d’argent, il est pour moi un excellent choix.
Peut-être pourrait-on tout de même proposer deux alternatives intéressantes chez NCM : le NCM C7 qui ajoute une transmission à plusieurs vitesses et le NCM T3s qui est plutôt un VTC avec un peu plus de confort et des accessoires.
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