Nikon pourrait délaisser pour de bon les appareils reflex pour débutants

 
Alors que le marché des appareils photo reflex se réduit d’année en année, Nikon s’apprête à mettre fin à certains appareils d’entrée de gamme.
Le Nikon D3500
Le Nikon D3500 // Source : Nikon

Depuis quelques années, la tendance du côté des constructeurs d’appareils photo est définitivement du côté du haut de gamme. Ce sont en effet les appareils hybrides plein format qui ont la côte, les modèles les plus accessibles se vendant de moins en moins bien face à la qualité croissante des smartphones en photo.

Du côté de Nikon, la chose semble désormais actée, comme le rapporte le site TechRadar. Le constructeur japonais déconseille désormais deux appareils photo reflex d’entrée de gamme, les Nikon D3500 et Nikon D5600. Des boîtiers sont encore proposés sur le site du constructeur. Néanmoins, Nikon les qualifie d’« anciens produits », alors même qu’aucun nouveau boîtier ne vient les remplacer sur le segment des appareils autour de 500 euros.

Une « tendance du marché » qui ne profite pas aux boîtiers reflex

Interrogé par TechRadar, Nikon a confirmé que les deux boîtiers arrivaient en fin de parcours et que les appareils ne sont déjà plus proposés au Japon. Nikon justifie cette décision par les « tendances du marché » :

Nikon Imaging Japan a décidé d’archiver certains modèles d’appareils reflex numériques en raison des tendances du marché. Au japon, les D5600 et D3500 sont des produits archivés. Ils continueront à être vendus dans des pays et des régions autres que le Japon. […] Pour l’instant, nous prévoyons de continuer à vendre ces produits. Pour les zones autres que le Japon, nous réfléchirons au meilleur moment pour les déréférencer en fonction des besoins du marché et des consommateurs.

En d’autres termes, c’est bel et bien la « tendance du marché » qui pousse Nikon à mettre fin à ces deux appareils photo. Il faut dire que le marché des appareils photo reflex a chuté depuis 2017, alors que celui des appareils hybrides s’est envolé sur la même période. En 2019, les boîtiers reflex ne représentaient plus que 38 % du marché des appareils photo à objectif interchangeable en valeur, contre 62 % pour les hybrides d’après les chiffres de la CIPA, le consortium des constructeurs d’appareils photo japonais. Une tendance qui était inverse deux ans plus tôt, en 2017.

Même en volume, la part des reflex continue de diminuer, passant de 65 % des appareils à objectif interchangeable à 47 % en deux ans. Par ailleurs, si le prix moyen des hybrides est passé de 449 à 560 euros, celui des reflex a chuté, de 370 à 311 euros.

Avec une baisse du prix moyen des reflex, et des ventes en baisse elles-aussi, difficile pour Nikon de continuer à proposer des appareils d’entrée de gamme qui seraient difficilement rentabilisés.

Cette tendance est particulièrement marquée au Japon et explique donc les raisons de l’abandon des deux appareils sur ce marché. Néanmoins, même en Europe — ou les reflex sont encore largement devant les hybrides — la tendance est identique.

Pour TechRadar, deux enseignements sont à tirer des déclarations de Nikon. D’abord, les « tendances du marché » qui expliquent ce déréférencement rendent improbable le remplacement des deux appareils. Ensuite, même si les deux boîtiers sont encore vendus ailleurs qu’au Japon, Nikon considère bien de les discontinuer en Europe en temps voulu.


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