Nintendo est fermement engagé dans la lutte contre le piratage de ses jeux vidéo, en se concentrant particulièrement sur ceux de la console Switch. La compagnie japonaise redouble d’efforts en engageant de nombreuses actions en justice pour défendre ses droits d’auteur et préserver son marché, et ces actions portent déjà des fruits tangibles.
L’affaire Gary Bowser aux États-Unis
L’affaire Gary Bowser est un exemple marquant de la lutte de Nintendo contre le piratage. Lui, dont l’implication financière dans le groupe de pirates informatiques Team Xecuter était minime, n’a pas nié être membre de cette organisation et a plaidé coupable en conséquence. Néanmoins, il a été condamné à une peine de prison relativement sévère, car le juge responsable a voulu faire un exemple de lui pour dissuader d’autres pirates.
M. Bowser a été condamné à 40 mois de prison pour ses activités illicites. Il doit également verser 10 millions de dollars à Nintendo en guise de dommages et intérêts, une somme qu’il devra probablement passer sa vie à rembourser. Depuis sa sortie de prison, il y a deux semaines, Gary Bowser a déjà payé 175 dollars à la firme et s’est engagé à reverser 25 à 30 % de ses revenus futurs.
Bien que Bowser soit le nom le plus connu dans cette affaire, il n’était pas l’un des principaux acteurs de Team Xecuter. Cela montre que la justice est prête à sévir même contre les membres moins influents de ces groupes de pirates afin de lutter contre le piratage et protéger les droits d’auteur des entreprises comme Nintendo.
L’affaire Dstorage crée un précédent
Parallèlement à la traque des pirates, Nintendo s’attaque aux plates-formes de stockage en ligne qui hébergent des copies illégales de ses jeux. La stratégie est simple : une fois qu’il a été identifié qu’un site donne de l’espace à des fichiers illégaux, souvent involontairement, Nintendo exige leur suppression. La plupart des sites Web répondent rapidement pour éviter les problèmes, mais certains, comme Dstorage (1fichier.com), refusent.
Dans ce contexte, la cour d’appel de Paris a condamné Dstorage à payer une amende pour avoir refusé de supprimer des jeux piratés après avoir reçu une demande formelle de Nintendo. La plateforme d’hébergement devra verser 442 750 euros à la société japonaise pour les dommages causés, ainsi que 27 000 euros supplémentaires pour les frais de procédure judiciaire.
Nintendo a salué cette décision, soulignant que « les services d’hébergement partagés comme Dstorage (1fichier) sont responsables en vertu de la loi française » lorsqu’ils refusent de supprimer ou de retirer l’accès à des copies non autorisées de jeux vidéo malgré un préavis.
Le cas de Dstorage crée un précédent, du moins sur le territoire français. Désormais, toute société de stockage qui refuserait de supprimer des jeux piratés à la demande de leurs propriétaires risque de payer une lourde amende. La lutte de Nintendo contre le piratage semble donc porter ses fruits, et d’autres entreprises du secteur pourraient être tentées de suivre cet exemple pour protéger leurs propres intérêts.
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