Si vous ne connaissez pas encore Nio, il y a de fortes chances pour que vous commenciez très bientôt à en voir de plus en plus sur les routes. Si la marque chinoise, fondée en 2014 se concentre pour l’heure encore majoritairement sur son marché natal, elle commence tout doucement à s’exporter en dehors. Et notamment en Europe, alors qu’elle commercialise plusieurs de ses modèles en Allemagne notamment.
Une nouvelle étape
Nio propose déjà son SUV ES8 (qui va devoir changer de nom), qui a battu le record d’autonomie sur l’épreuve des 1 000 kilomètres organisée par le YouTubeur Bjørn Nyland. Mais la firme a également lancé ses ET7 et ET5 en Europe du Nord ainsi qu’en Allemagne, en attendant un déploiement dans d’autres pays du Vieux Continent.
Et cela ne devrait pas tarder, alors que le constructeur, rival de BYD ou encore Xpeng a récemment franchi un nouveau cap dans son développement à l’international. Comme il l’annonce dans un communiqué, il vient tout juste d’avoir été sélectionné pour bénéficier de subventions européennes via Horizon Europe.
Il s’agit alors d‘un programme de recherche et d’innovation mis en place par l’Union européenne pour lequel une enveloppe de 9,7 milliards d’euros a été alloué sur une période allant de 2021 à 2027. Ces fonds ont pour but d’aider les entreprises investies dans la lutte contre le réchauffement climatique, à l’image des constructeurs de bornes de recharges rapides ou de station d’échange de batteries, comme Nio. 26 autres sociétés ont également été sélectionnées, dont Reefilla et SAMSO SpA.
Partenaire du constructeur automobile, la première offre des services de recharge mobile de la batterie avec prévision des besoins tandis que la seconde est spécialisée dans l’installation de points de recharge pour voitures électriques. Ce nouveau projet ne financera pas le lancement de nouveaux modèles dans la gamme de Nio mais ses stations d’échange de batteries.
Un vaste projet
Ce programme, qui a officiellement débuté en janvier durera trois ans au total et aura pour but d’étudier plusieurs sujets, comme l’impact des batteries stationnaires sur le réseau électrique, dans un contexte de tension énergétique. Mais pas seulement, puisque le projet se penchera aussi sur la seconde vie des batteries, l’intégration de l’énergie solaire, comme prévoit par exemple de le faire Tesla avec ses Superchargeurs V4 ou encore l’usage de batteries amovibles. C’est justement ce que propose Nio avec ses stations d’échange.
Déjà implantées en Norvège et en Allemagne, celles-ci sont désormais fabriquées en Hongrie. Elles consistent alors en une Power Swap Station dans laquelle il suffit de se stationner ou de laisser la voiture se garer seule grâce à l’ajout d’un nouveau capteur LiDAR. Ensuite, un robot vient retirer la batterie vide et la remplace par un accumulateur plein.
Une opération qui peut alors être réalisée en seulement deux minutes et demie sur les stations nouvelle génération, contre cinq minutes jusqu’alors. Au total, 408 swaps peuvent être effectués par jour. Déjà une dizaine de stations sont accessibles en Europe, alors que Nio prévoit d’en installer environ 1 000 d’ici à 2025 sur le territoire. Un développement qui pourrait être grandement facilité par ces subventions.
La marque chinoise devra donc rivaliser avec MG, qui développe également ses propres stations d’échange de batteries, mais uniquement en Chine pour le moment. La MG4 n’est d’ailleurs pas compatible avec ce système, ce qui devrait aider Nio a se développer en Europe, alors que l’autonomie, et donc la recharge est encore un frein à l’achat pour de nombreux automobilistes. Des soucis qui seront résolus avec l’ET7, qui pourrait parcourir jusqu’à 850 kilomètres selon le cycle WLTP grâce à sa batterie Qilin CTP 3.0 développée par CATL.
Pour le moment, la solution de Nio est uniquement compatible avec ses propres voitures. Mais le constructeur chinois travaille mains dans la mains avec un autre constructeur, inconnu pour le moment, pour tenter de proposer la technologie à toute l’industrie.
En plus des stations d’échange de batteries, Nio travaille également sur une borne de 500 kW permettant de recharger une voiture en seulement 12 minutes.
Pour aller plus loin
Cette borne ultra-rapide permet de recharger sa voiture en 12 minutes
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