Si la voiture électrique a fait de gros progrès au fil des années, les automobilistes sont encore contrariés par l’autonomie, jugée insuffisante. En effet, ils sont nombreux à avoir peur de tomber en panne, et ce même si les infrastructures de recharge sont aujourd’hui de plus en plus développées partout dans le monde ainsi qu’en France.
Encore plus pratique
D’autant plus que les constructeurs travaillent activement au développement de solutions encore plus pratiques, comme Huawei avec sa nouvelle borne de 600 kW qui peut recharger les voitures électriques en 10 minutes. Mais ce n’est pas tout, car une autre firme chinoise veut faire encore plus fort.
Il s’agit de Nio, qui se distingue de la concurrence avec ses stations d’échange de batterie que nous avons pu essayer en Allemagne. Comment ça marche ? Le principe est très simple. En fait, le conducteur doit simplement se rendre dans l’un des grands box installés par la marque.
Ensuite, un bras robotisé retire la batterie de la voiture et la remplace par une autre. Le pack consommé est stocké et mis à chargé avant d’être implanté dans un autre véhicule un peu plus tard. Tout cela de manière autonome. D’autant plus que la 3ème génération permet désormais à la voiture de s’installer seule dans le box de manière encore plus rapide, grâce à l’ajout d’un nouveau capteur LiDAR.
Mais le constructeur veut encore aller plus loin. Alors qu’il propose déjà la conduite autonome, il souhaite désormais la mettre au service d’une recharge encore plus simple. Et cela semble plutôt bien fonctionner, comme le montre une vidéo publiée par un usager en Chine et relayée par un employé de la marque sur X (anciennement Twitter). Sur les images, on voit que la voiture prend la sortie d’autoroute sans l’intervention du conducteur et qu’elle se rend à la station de charge.
Mais ce n’est pas tout. Comme l’explique Afonso, qui a partagé la vidéo, le véhicule est également capable de s’installer seul dans le box et d’en ressortir une fois l’opération terminée, comme expliqué ci-dessus. Ensuite, l’auto est en mesure de retourner sur l’autoroute et de poursuivre sa route, le tout sans que le conducteur n’ait à reprenne les commandes durant la procédure.
De plus en plus d’adeptes
Pour le moment, toutes les voitures de la marque ne sont pas encore équipées de cette technologie, qui se déploie progressivement en Chine. Plus tard, elle pourrait également être proposée en Europe, alors que Nio a déjà installé plusieurs stations de battery swapping sur le Vieux Continent, notamment en Allemagne. D’autant plus que la conduite autonome de niveau 3 est désormais autorisée sur nos routes, et ce jusqu’à 130 km/h.
En revanche, elle ne peut pas encore être utilisée en dehors des voies rapides. Reste donc à savoir s’il sera possible de rallier une station sans intervenir sur le volant. Il n’est pas exclu que la réglementation évolue d’ici à ce que cette fonctionnalité soit disponible chez nous. Pour mémoire, chaque station peut stocker jusqu’à 21 batteries et effectuer 408 changements par jour. Chaque opération prend seulement deux minutes.
Nous avions eu la chance de pouvoir tester cette technologie avec une Nio ET7 quelques mois plus tôt, et nous avions été bluffés. Il n’est donc pas vraiment étonnant que d’autres constructeurs s’y intéressent aussi, comme Fisker avec son Ocean ainsi que le groupe SAIC Motors, qui possède notamment MG. Dongfeng propose également une Peugeot 408 électrique compatible avec le battery swapping.
Cette technologie devrait donner des sueurs froides à Tesla, puisqu’elle permet une charge encore plus rapide sur les Superchargeurs. Elle semble d’ailleurs avoir fait ses preuves, puisque pas moins de 30 millions d’échanges ont déjà été réalisés depuis l’arrivée de ces stations il y a seulement cinq ans.
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