Cette voiture électrique chinoise fait aussi bien que le Cybertruck grâce à une technologie allemande

 
Dotée de la suspension SkyRide révolutionnaire, la nouvelle Nio ET9 fait déjà preuve d’un confort hors norme. Mais voilà que la voiture électrique chinoise va encore plus loin, grâce à une collaboration avec l’équipementier allemand ZF.
Nio ET9

Encore méconnue en France, la marque chinoise Nio commence à prendre de plus en plus d’importance en Europe. Et pour cause, elle est déjà commercialisée dans certains pays scandinaves, et elle devrait bientôt finir par arriver chez nous. Le constructeur vise alors à concurrencer Tesla, mais également BYD ainsi que Xpeng, déjà vendus dans l’Hexagone.

Une direction encore plus confortable

La firme, fondée en 2014 par William Li affiche un positionnement particulièrement haut de gamme. C’est notamment le cas de sa berline ET9, qui avait été dévoilée à la fin de l’année 2023. Ce rival de la Tesla Model S se dote d’un châssis baptisé SkyRide, qui se caractérise par des suspensions pneumatiques révolutionnaires. Celles-ci sont en fait équipées d’un moteur électrique intégré dans chaque amortisseur. Le but ? Faire varier la compression du ressort en temps réel, et de manière indépendante.

Le tout à une fréquence très élevée pouvant atteindre les 40 Hz, ce qui est 60 fois mieux qu’un amortisseur classique. Et ce n’est pas tout, car le constructeur chinois veut aller encore plus loin. C’est ainsi qu’il annonce dans un communiqué tout juste publié avoir noué un partenariat avec l’équipementier allemand ZF. Le but ? Équiper son ET9 d’une toute nouvelle direction électronique, sans éléments physiques. En clair, la colonne de direction classique mécanique est tout simplement supprimée.

Pour aller plus loin
Cette voiture électrique chinoise reprend la meilleure technologie du Cybertruck avec un volant révolutionnaire

On le savait déjà, mais ce qui est nouveau ici, c’est l’annonce officielle d’avoir choisi ZF, un équipementier européen connu, comme sous-traitant. Ce qui signifie que les voitures européennes pourraient rapidement intégrer également le steer-by-wire développé par ZF. C’est la deuxième voiture de série à se doter de cette technologie, après le Cybertruck.

Crédit : Nio

Concrètement, qu’est ce que cela va apporter à la voiture ? Et bien cette technologie va permettre d’offrir une maniabilité et un confort accru. Grâce à ce dispositif, le rapport de démultiplication sera variable en fonction des conditions. À basse vitesse, celui-ci sera plus faible, afin de faciliter les manœuvres. Nio annonce que le véhicule pourra être dirigé avec seulement 0,6 tour de volant. En clair, il y aura moins besoin de tourner ce dernier pour faire bouger les roues. Lorsque le rythme devient plus rapide, ce sera l’inverse.

Dans cette situation, le rapport de démultiplication va augmenter, ce qui permettra d’assurer une meilleure stabilité de la voiture en ligne droite. Dans les courbes, l’agilité sera également améliorée, offrant une conduite un peu plus dynamique et toujours très sûre. Et ce n’est pas le seul avantage de cette technologie, connue sous le nom de steer-by-wire. Cette dernière est également présente chez Tesla puisqu’elle a été inaugurée par le Cybertruck. Elle se retrouvera ensuite sur les futures voitures électriques de la marque.

Du confort et de la sécurité

En plus de faciliter les manœuvres, notamment dans des espaces particulièrement étroits, le système de direction électronique fourni par ZF améliore le confort global pour le conducteur. Étant donné que la connexion mécanique avec les roues a été supprimée, les vibrations de la route sont bien mieux filtrées. Elles se ressentent beaucoup moins dans le volant, ce qui rend la conduite plus agréable. De plus, ce dispositif a aussi un impact très positif sur la sécurité. En cas de défaillance, un système de secours prend aussitôt le relais.

Par ailleurs, la direction électronique réduit le risque de dérapage sur les routes glissantes, qu’elles soient mouillées ou enneigées. La perte de traction est en effet minimisée, grâce à un délai de réponse plus court et un contrôle plus précis sur la direction. De quoi encore une fois prouver que les voitures électriques chinoises sont très sûres, comme le montrent régulièrement les résultats des crash-tests EuroNCAP. À noter que la Nio ET9 est la première de la marque à avoir le droit à cette technologie.

Crédit : Nio

Pour mémoire, la berline affiche une puissance totale de 707 chevaux et elle se dote d’une batterie semi-solide de 120 kWh. Elle est associée à une plateforme 900 volts, qui permet une charge particulièrement rapide, avec une puissance maximale de 600 kW. De quoi récupérer jusqu’à 255 kilomètres en seulement 5 minutes. De plus, l’accumulateur peut aussi être remplacé en moins de trois minutes dans les stations d’échange de batterie du constructeur. La Nio ET9 démarre à partir de 102 300 euros en Chine, mais ce prix sera revu à la hausse en Europe à cause des droits de douane élevés.


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