On a vu la Firefly Rally, l’impressionnante voiture électrique chinoise qui se « recharge » en 3 minutes pour faire peur à la R5 Turbo électrique

Renault en PLS ?

 
On a pu s’approcher à Shanghai de la voiture électrique de Nio à moins de 30 000 € en version Rally. Encore à l’état de concept, on imagine très bien cette version venir faire de l’ombre à la nouvelle Renault 5 Turbo 3E en Europe. Au programme : un design clairement hors normes.
Firefly Rally // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

La Firefly Rally de Nio, qu’on a pu apercevoir lors du salon de Shanghai 2025 fait clairement penser à la nouvelle Renault 5 Turbo 3E électrique. Orange criard, jantes blanches à bâtons, ailes bodybuildées et aileron arrière façon WRC des grandes heures : même sans fiche technique, cette interprétation radicale de la citadine électrique de Nio a déclenché les fantasmes. Et ce, même si elle ne restera, officiellement du moins, qu’un concept.

Pour aller plus loin
On est montés à bord de la Nio Firefly : la nouvelle rivale chinoise de la R5 électrique arrive en Europe

Une citadine ou une voiture de sport ?

Techniquement, la Firefly Rally repose sur la petite plateforme de la Firefly « standard », dont le lancement européen est attendu pour la fin 2025 avec un ticket d’entrée sous les 30 000 euros. Une citadine électrique taillée pour l’urbain, donc, et on a d’ailleurs pu monter à bord à Shanghai. Elle devrait arriver en France, mais peut-être en 2026.

Sauf qu’ici, tout a été transfiguré par une interprétation visuelle sans compromis. Des prises d’air énormes trônent sur le capot et le toit, les bas de caisse avec des jupes latérales XXL se prolongent en diffuseurs massifs, et l’énorme aileron suspendu vient fermer un ensemble taillé pour la provoc visuelle.

Firefly Rally // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

À l’intérieur, tout est dépouillé : volant de course, boutons qui font clairement penser à une voiture de course, voire même une Formule E, levier de frein à main à la verticale (coucou R5 Turbo 3E) pour les drifts ou encore sièges baquets. On trouve tout de même les deux écrans de la version classique.

MotorTrend a publié une vidéo verticale sur sa page Facebook, permettant d’apercevoir un peu mieux le design.

On est loin du minimalisme élégant de la Firefly « tout court », celle que Nio destine aux centres-villes européens. La Rally, elle, semble directement sortie d’un manga ou d’un jeu vidéo de drift. Et ce n’est sans doute pas un hasard : dans un monde où l’auto n’est plus forcément synonyme de bruit ou de performance brute, l’imaginaire prend le relais. Et Nio l’a bien compris.

Un concept ou une future voiture de série ?

Certes, Nio France nous a confirmé qu’il s’agissait uniquement d’un concept pour le moment. Sans annoncer clairement qu’aucune version de série ne serait prévue dans le futur. Mais on imagine mal Nio montrer ce concept aussi affirmé qu’exubérant sans avoir une petite idée derrière la tête. On ne peut s’empêcher d’y voir là la réponse à la Renault 5 Turbo 3E, cette mini-supercar électrique annoncée à 540 chevaux, 0 à 100 en moins de 3,5 secondes, et un look de manga sous stéroïdes, elle aussi.

La Firefly classique

Or, cette dernière ne sortira des lignes de production qu’en 2027, à 1980 exemplaires, pour un tarif de 155 000 euros. Et même si elle se veut exclusive, elle a ouvert une brèche. Celle des petites voitures électriques ultra-caractérisées, délirantes, inspirées de l’univers du sport auto mais taillées pour la route. Un segment encore embryonnaire, mais qui pourrait bien trouver preneur dans une Europe lassée des crossovers fades et des berlines copiées-collées.

Firefly Rally // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Ce que Nio teste ici, ce n’est pas (encore) une fiche produit. C’est une posture, une émotion, un terrain d’expression. Le concept Rally n’existe que par contraste avec la Firefly de série, déjà très attendue. Il amplifie ce que cette dernière ne peut pas assumer en production de masse : la sportivité visuelle, l’agressivité, l’iconicité. C’est un signal lancé à une cible plus jeune, plus sensible au storytelling qu’à l’argumentaire produit.

Et puis, il faut le dire : l’objet est superbe. L’assemblage des codes du rallye, le jeu des proportions musclées, la colorimétrie outrancière mais cohérente, tout respire le show-car de salon bien pensé. Un peu comme l’était la R5 Turbo 3E à sa première apparition, avant d’être confirmée en série limitée.

Une version « Rally Light » au programme ?

Non, la Firefly Rally n’arrivera probablement pas en concession sous cette forme. Mais elle a déjà fait son effet. Elle donne un relief nouveau à la Firefly classique, encore timide dans sa communication européenne. Et elle inscrit Nio dans une dynamique de marque où l’émotion visuelle et le clin d’œil à la culture auto comptent autant que la fiche technique.

Renault 5 Turbo 3E

Reste à voir si Nio osera franchir le pas. Une version « Rally Light », assagie, mais inspirée ? Pourquoi pas. La base est là, le timing serait bon, et l’appétit pour ce type de modèle pourrait bien grandir, à mesure que la mobilité électrique cherche encore comment parler aux passionnés.

Pour aller plus loin
Mauvaise nouvelle en France pour la rivale chinoise de la R5 électrique qui se “recharge” en 3 minutes

Mais attention, il ne faudra pas se contenter d’un kit carrosserie. Nio devrait également revoir la fiche technique, pour venir apporter de la sportivié à l’ensemble. Car on imagine mal cette Firefly Rally abattre le 0 à 100 km/h en 8,1 secondes comme la version classique…


Téléchargez notre application Android et iOS ! Vous pourrez y lire nos articles, dossiers, et regarder nos dernières vidéos YouTube.