L’électrification à marche forcée de l’industrie automobile n’est pas évidente pour tout le monde, et notamment pour les constructeurs historiques. Carlos Tavares, patron de Stellantis (groupe de Peugeot, Citroën, Fiat et Jeep, entre autres), ne cesse d’avertir des dégâts que cela pourrait causer, et les preuves des difficultés s’accumulent (il n’y a qu’à voir la catastrophique année 2023 des voitures électriques de Volkswagen).
Il faut donc trouver des solutions. L’une d’entre elles semble se répandre, sous la forme d’alliances et de partenariats. Derniers en date : Nissan et Honda, deux géants japonais, qui viennent d’annoncer une étude de faisabilité d’un partenariat via un communiqué.
Un partenariat sur « l’électrification et l’intelligence » des véhicules
Il faut bien comprendre qu’il s’agit de la toute première étape en vue d’un rapprochement, mais les bases sont actées. Peu de détails sont communiqués, si ce n’est que « l’étude de faisabilité porte sur les plates-formes logicielles automobiles, les composants essentiels liés aux voitures électriques et les produits complémentaires ».
Au-delà de la partie purement technique, on comprend donc bien que toute la partie software est incluse dans cette volonté de rapprochement.
Ce partenariat pourrait faire grand bien à ces entreprises, actuellement peu développées sur le domaine de la voiture électrique. Nissan vient d’arrêter la production de sa Leaf et doit se contenter de l’Ariya, en attendant une nouvelle gamme dans les prochaines années ; Honda, de son côté, n’a que son e:Ny1, un SUV électrique moyennement réussi – même si, là aussi, de nouveaux modèles devraient pointer leurs nez d’ici 2026.
Un mouvement de fond
Cette annonce n’est que la dernière en date d’un réel mouvement de fond. Honda, par exemple, s’est déjà associé à General Motors pour développer son Prologue, un SUV électrique uniquement vendu en Amérique du Nord. On pense aussi à Sony, qui va (un jour) sortir sa voiture électrique, l’Afeela, qu’on a d’ailleurs pu approcher au CES 2024.
Le reste de l’industrie suit d’ailleurs ce chemin. On sait, par exemple, que Renault et Volkswagen sont en pourparlers concernant la plateforme de leurs voitures électriques à 20 000 euros, ainsi qu’entre Stellantis et… Leapmotor, une marque chinoise !
Bref, si les manœuvres d’alliances et de partenariat ne datent pas d’hier dans l’industrie automobile, le chamboulement du milieu lié à l’électrification ne devrait qu’intensifier ces stratégies. À voir qui seront les prochains.
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