Nissan sauvé de la faillite par Elon Musk : l’improbable mariage envisagé par le Japon

 
Alors que sa fusion avec Honda n’aura pas lieu, la situation de Nissan reste tendue. Mais ce dernier pourrait être sauvé par le numéro 1 mondial de la voiture électrique, Tesla – c’est du moins ce que souhaite le gouvernement japonais.
Source : Nissan

Le marché automobile n’est pas vraiment au mieux de sa forme, et certains constructeurs sont plus en difficulté que d’autres. C’est par exemple le cas de Nissan, à qui il ne resterait que quelques mois selon les prévisions de certains. En cause, des ventes trop faibles, qui ont conduit le constructeur à envisager de nombreux licenciements.

Nissan sauvé par Tesla ?

Cependant, tout n’est pas perdu pour autant pour le constructeur basé à Yokohama. À la fin de l’année 2024, un accord avait été signé entre Nissan et Honda. Le but ? Ouvrir des négociations en vue d’une potentielle fusion. Mais ce projet a finalement été interrompu, comme nous l’avions expliqué dans un précédent article. La firme nippone se retrouve à nouveau seule, même si elle reste encore liée à Renault. De cette alliance naîtra d’ailleurs une citadine électrique basée sur la Twingo, qui portera le nom de Pixo.

Nissan n’est pas encore sorti d’affaires, et le gouvernement japonais le sait très bien. Et pas question pour ce dernier de laisser tomber la marque, comme l’explique un article du très sérieux Financial Times. Celui-ci nous informe qu’un groupe de responsables de haut niveau a décidé de prendre les choses en mains. Parmi eux, on retrouve notamment l’ancien premier ministre japonais Yoshihide Suga. Et le moins que l’on puisse dire, que le projet est plutôt audacieux.

En effet, le média américain explique que le gouvernement japonais a « dressé des plans pour que le groupe d’Elon Musk, investisse dans Nissan ». Et ce alors que le projet de fusion avec Honda a échoué et ne devrait pas revenir sur la table. Cette proposition a été formulée par Hiro Mizuno, ancien membre du conseil d’administration de la firme d’Elon Musk. Celui-ci sait donc tout à fait de quoi il parle, et il sait sans doute que cette idée n’a rien de fantaisiste.

Le groupe de dirigeants espère désormais que Tesla devienne un investisseur stratégique dans Nissan. Pour cela, ils espèrent que la firme américaine soit intéressée les usines de la marque japonaise aux Etats-Unis. Cela pourrait tout à fait être un point de négociation majeur, qui permettraient aux deux marques de trouver un terrain d’entente. Mais pour le moment, Elon Musk n’a de son côté pas pris la parole sur ce sujet.

Une solution indispensable ?

Pour mémoire, Nissan possède des sites de production dans le Tennessee et le Mississipi, avec une capacité annuelle d’un million de véhicules. Mais cette dernière a été réduite à seulement 525 000 en 2024, en raison de la faible demande. Le constructeur pourrait accepter de revendre une usine, ou peut être d’accueillir la production de Tesla, à condition que ce dernier soit d’accord pour investir. Mais pour le moment, aucune information quant à des discussions entre les deux marques n’ont été évoquées. Rappelons également que Tesla n’a jamais investi dans une marque automobile, et que la marque semble désormais plus s’intéresser à la robotique et à la conduite autonome qu’aux voitures pures et dures.

Quoi qu’il en soit, la situation du constructeur japonais est très tendue, et cette demande à Tesla est comme une solution de la dernière chance. Selon l’agence de notation Moody’s, relayée par Le Figaro, « le flux de trésorerie disponible de la branche automobile de Nissan est devenu négatif au cours de l’exercice 2024, en grande partie en raison d’une baisse importante des bénéfices, et nous prévoyons que cela perdurera jusqu’à la fin de l’exercice 2025-2026 ». Ainsi, cette dernière a baissé la note de l’entreprise, en raison de sa trop faible rentabilité.

La potentielle arrivée de Tesla au capital de Nissan pourrait changer la donne, mais pas seulement. La firme d’Elon Musk pourrait également apporter son savoir-faire en matière de voitures électriques, et aider le constructeur japonais à développer encore cette motorisation.

En attendant, Nissan va devoir miser en Europe sur ses citadines sur base Renault, comme la Micra, reprenant les dessous de la R5 E-Tech, ou la « Pixo » à moins de 20 000 euros, qui va devoir rivaliser avec la nouvelle Volkswagen ID.1 ainsi que la Kia EV2 qui a commencé à pointer le bout de son capot quelques jours plus tôt.


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