5G : comment Nokia veut rendre le réseau de demain plus écologique

 
Nokia annonce une nouvelle technologie de refroidissement par eau des stations 5G, promettant ainsi un gain d’énergie intéressant pour les opérateurs et une très forte baisse des émissions carbones liées au réseau.
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Source : Unsplash-Jack Sloop

La 5G est source de nombreux débats. Si l’on écarte les complotistes qui voient là un moyen de propager le Coronavirus ou de contrôler nos esprits, le réseau télécom de demain soulève d’autres questions, en termes de santé et d’écologie. Si les dangers sur la santé ont déjà été écartés par certains scientifiques, la partie « verte » en revanche soulève plus de problèmes, puisque si la 5G est moins gourmande en énergie que la 4G à consommation égale (grâce notamment au beamforming qui dirige le signal à la demande vers l’appareil cible plutôt que d’émettre en continu), elle devrait également généraliser de nouveaux usages, comme le cloud gaming, qui risquent de faire exploser la moyenne de data dépensée par les utilisateurs.

Du refroidissement liquide pour les antennes

Nokia, l’un des principaux équipementiers des opérateurs, a annoncé ce 3 juin avoir établi de premiers tests autour d’une nouvelle technologie moins énergivore avec Elisa, un opérateur finlandais. En proposant des stations de transmission de base refroidies par l’eau plutôt que par l’air, l’équipementier affirme pouvoir réduire de 30 % la consommation énergétique potentielle d’un site, et de 80 % ses émissions de CO2.

Par ailleurs, le communiqué de presse affirme que les stations ainsi refroidies sont silencieuses, 50 % plus petites et 30 % plus légères que les unités utilisant un système d’air conditionné. Cela devrait donc permettre d’une part d’alléger quelque peu la structure de soutien et promettre une durée de vie accrue de l’ensemble.

Un engagement écologique

Par cette action, Nokia s’engage à réduire son empreinte sur l’environnement et lutter contre le changement climatique au travers de ses clients. Elisa par exemple promet ainsi que son activité soit neutre en carbone d’ici la fin de l’année 2020 seulement. À titre de comparaison, en France, Orange vise le même objectif pour 2040.

Une chose est certaine, c’est que malgré ces belles paroles et l’avancée inexorable de la technologie, le déploiement de la 5G va forcer les opérateurs à mettre à jour leurs sites et ainsi déployer un certain nombre de nouvelles antennes — spécialement pour la 5G standalone, dont les ondes millimétriques ont une très courte portée –, mais aussi pousser certains acheteurs à renouveler leurs terminaux afin de profiter de la compatibilité avec ce réseau de demain.

Encore faudrait-il pour cela que la 5G arrive, tant elle est repoussée au fil des mois, d’abord par diverses occasions manquées du calendrier, puis par la crise du Covid-19, et maintenant par une prise de conscience de certains opérateurs comme Bouygues Telecom ou SFR qui appellent à repousser les enchères d’attribution des nouvelles fréquences.


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