Test du Nothing Phone (3a) Pro : gros coup de pression sur les champions du milieu de gamme

Smartphones • 2025

Nothing bouscule le milieu de gamme avec un smartphone drôlement bien équipé pour son prix et une partition logicielle bien rôdée.
Test du Nothing Phone (3a) Pro : gros coup de pression sur les champions du milieu de gamme
 
Nothing Phone (3a) Pro // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Nothing continue de diversifier son offre de smartphones. Après avoir lancé un CMF Phone 1 en 2024 pour adresser l’entrée de gamme, le constructeur londonien s’attaque au segment tarifaire supérieur en renouvelant son milieu de gamme – l’excellent Phone (2a) – avec le Phone 3a. Cette version “a” s’accompagne cette année d’une nouveauté, un modèle Pro qui met encore plus l’accent sur la photographie.

À moins de 500 euros, ce Phone (3a) Pro tend ses muscles avec une configuration bien ficelée sur le papier. Son objectif non avoué est de faire de l’ombre à une catégorie jusqu’alors dominée par Google et Samsung. L

es Pixel 9a et Galaxy A56 sont clairement dans le viseur de Nothing. Une stratégie qui doit être payante puisque la marque fondée en 2020 par le co-fondateur de OnePlus, Carl Pei, a levé de fortes sommes et doit montrer sa rentabilité cette année. Tout repose sur les épaules des Phone (3a). 

Nothing Phone (3a) ProFiche technique

Modèle Nothing Phone (3a) Pro
Dimensions 77,5 mm x 163,52 mm x 8,39 mm
Interface constructeur Nothing OS
Taille de l’écran 6,77 pouces
Définition 2392 x 1080 pixels
Densité de pixels 387 ppp
Technologie AMOLED
SoC Qualcomm Snapdragon 7s Gen 3
Puce graphique Adreno 710
Stockage interne 256 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 50
Capteur 2 : 50
Capteur 3 : 8 Mp
Capteur photo frontal 50 Mp
Définition enregistrement vidéo 4K @ 30 fps
Wi-fi Wi-Fi 6 (ax)
Bluetooth 5.4
5G Oui
NFC Oui
Capteur d’empreintes Sous l’écran
Type de connecteur USB Type-C
Capacité de la batterie 5000 mAh
Poids 211 g
Couleurs Noir, Gris
Fiche produit

Nothing Phone (3a) ProDesign

Le Phone (3a) Pro se reconnaît en un coup d’oeil. Bien évidemment, on retrouve la transparence si chère à Nothing, mais ce qui le distingue, c’est certainement l’énorme bloc optique qui orne sa face arrière. Une nouveauté chez Nothing que l’on a plus l’habitude de voir chez les constructeurs chinois. 

Pour se différencier, la firme britannique a choisi de ne pas aligner les capteurs. Le visuel asymétrique lui donne un caractère certain. En revanche, on conserve un rendu global plutôt consensuel du fait de son rapprochement avec un OnePlus 13 ou un Oppo Find X8 Pro, par exemple. À ce titre, le Phone (3a) a une identité plus forte avec sa barre de capteurs.

Nothing Phone (3a) // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Surtout, c’est l’épaisseur de l’appareil qui en prend un coup à cause de ce gros bloc circulaire. Nothing communique sur 8,39 mm ce qui est moins que le Phone 2a, mais c’est au point le plus fin. En prenant en compte ledit bloc, on est à … mm Les mensurations sont aussi plus généreuses de un ou deux millimètres, mais la dalle a été légèrement agrandie. Plus d’espace d’affichage c’est toujours bon à prendre. Malgré 21grammes en plus sur la balance, l’ensemble est équilibré et la prise en main agréable. 

Nothing Phone (3a) Pro // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

On doit notamment ça au cadre en plastique légèrement grainé qui offre une bonne accroche. Le dos n’est plus en polycarbonate, mais en verre. Le Panda Glass est utilisé à l’avant comme à l’arrière. Résistant, il a été choisi pour sa meilleure transparence par rapport à ses concurrents. Et c’est vrai que l’on voit particulièrement bien les entrailles du smartphone, signature visuelle de Nothing sur tous ses appareils. Autre élément classique de la marque, le Glyph est toujours présent. Ces bandes de leds (au nombre de trois ici), entourent le bloc optique et s’illuminent pour prévenir d’une notification (appel, message, temps avant l’arrivée d’un taxi, etc.).

Nothing Phone (3a) Pro // Source : ElR – Frandroid

Sur son pourtour, on trouve les boutons habituels, à savoir deux touches volume sur la tranche gauche et un bouton d’alimentation sur celle de droite. Petite nouveauté de cette génération 2025, l’apparition d’un quatrième élément clicable. Situé sous le bouton Power, il est un peu plus ramassé et offre un accès direct à Essential Space, le volet d’intelligence artificielle inauguré par Nothing avec les Phone (3a).

Nothing Phone (3a) Pro // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Tous les éléments sont bien agencés et ne souffrent d’aucune approximation, Les bords sont plats, comme le dos et l’écran. Nothing propose ici une version modernisée qui convient aux standards actuels que l’on retrouve chez Samsung ou Apple (excepté le module photo, CQFD).

Un film de protection est apposé d’usine sur l’écran ce qui est un geste appréciable. Le Phone (3a) Pro est muni d’une meilleure résistance que la génération précédente avec une certification IP64, contre IP54 auparavant. Il est totalement protégé contre les poussières et en partie pour les projections d’eau. Il n’est pas waterproof.

Nothing Phone (3a) ProÉcran

Les Phone (3a) s’agrandissent. On reste sur une augmentation légère puisque l’on parle de 0,07 pouces. La dalle est Amoled, Full HD+ (2392 x 1080 pixels) et offre toujours un taux de rafraîchissement adaptatif de 120 Hz. Ce n’est pas du LTPO, mais incrémental : 60, 90 et 120 Hz, en fonction du contenu visionné. Notons qu’il est bloqué à 60 Hz par défaut dans les jeux, mais les options développeurs permettent de faire sauter cette limitation.

Nothing Phone (3a) Pro // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

La zone d’affichage est entourée d’une cadre noir parfaitement symétrique. Il reste présent, mais n’est pas gênant outre mesure.

Le Phone (2a) avait un écran assez correctement calibré, mais méritait encore quelques attentions. Nothing semble avoir voulu relever le défi avec son successeur. Nous l’avons, comme à l’accoutumé, passe à la moulinette de notre protocole qui exploite un sonde i1Display et le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays.

Parmi les caractéristiques données par Nothing, la luminosité en pic est fabuleuse avec 3000 nits atteints, sur le papier. Dans la réalité, on reste plus proche de la valeur promise sur le Phone (2a), soit 1330 nits en SDR et 1360 nits en HDR. Des valeurs très correctes, même si on pouvait s’attendre à un peu mieux en HDR, surtout avec l’énorme lampe de studio que nous avons utilisé pour atteindre la valeur en pic.

Mais pas de déception, d’autant plus que le reste de la calibration de cet écran est tout bonnement une masterclass. En mode actif, le mode par défaut, on atteint un deltaE de 2,14 (objectif < 3). La température offre un blanc parfaitement neutre et le deltaE en HDR est pile inférieure à 6, limite à ne pas dépasser si l’on veut que l’oeil soit encore trompé.

On a donc une dalle qui reproduit fidèlement les couleurs qu’elle affiche. Elle est aussi capable d’en proposer une belle palette en remplissant totalement l’espace sRGB et à 92% l’espace DCI-P3, jugé plus compliqué. Bref, c’est un écran très agréable à utiliser et qui est totalement à même de confronter les adversaires autour de 500 euros.

Nothing Phone (3a) ProPerformances

Nothing a pris le parti d’équiper ses deux Phone (3a) avec un même SoC, le Snapdragon 7s Gen 3 de Qualcomm. Ce processeur ne nous est pas inconnu puisque nous l’avons déjà rencontré sur le Redmi Note 14 Pro+ 5G de Xiaomi.

En termes de performances, il se situe dans la moyenne… des téléphones de l’an dernier. À travers sa communication, Nothing a promis que « par rapport au Phone (2a) Plus, il sera doté d’un processeur 25 % plus rapide et d’un MPU 72 % plus rapide ».

Moyenne normalisée des benchmarks AnTuTu, 3DMark et Geekbench 6 (du plus cher au moins cher)

En pratique, les résultats standardisés de nos benchmarks ne révèlent pas du tout un écart de 25 % avec le Dimensity 7350 Pro du Nothing Phone (2a). Ils sont plutôt au coude-à-coude. Le Phone (3a) Pro est 0,85% plus puissant que le Phone (2a) Plus.

La promesse ne nous semble pas respectée. Akis Evangelidis, co-fondateur de Nothing, a posté sur X « user experience > specs sheet ». On peut y lire que les performances ne sont pas le cheval de bataille de la marque, mais plutôt l’expérience utilisateur.

On ne va pas les blâmer pour ça puisque ça nous semble d’ailleurs une stratégie intelligente. Et force est de constater que l’optimisation de Nothing OS permet au Phone (3a) Pro de fonctionner à merveille. Pas de ralentissements dans l’interface. Toutes les applications se lancent sans heurt. Côté photo, la rafale n’est pas au programme, mais ce n’est pas perturbant sur le milieu de gamme. En jeu, on a aussi une bonne surprise avec un framerate assez haut : 40 fps en moyenne sur Genshin Impact avec toutes les options graphiques au maximum.

Mieux encore, le Snapdragon 7s Gen 3 travaille sans chauffer à l’excès. On ne relève d’ailleurs pas de point chaud sur la coque du téléphone, rien qui ne serait gênant. Et pour couronner le tout, le SoC de Qualcomm est suffisament bien intégré et bien refroidi pour ne perdre que peu de performances malgré une forte sollicitation.

Nothing Phone (3a) ProLogiciel

Nothing OS 3.1 est à la manoeuvre sur le Phone (3a) Pro. Le logiciel maison de Nothing vient s’accrocher sur Android 15. Particulièrement atypique, il offre un design singulier avec un jeu de trois tons : noir, blanc et rouge. il est possible de basculer toutes les icônes sur cette colorimétrie. C’est beau, mais ça peut être déroutant de prime abord.

Cette approche très épurée, on la retrouve également dans les paramètres. Même constat. En perdant la couleur comme indice visuel, il est moins aisé de s’y repérer. Pour le menu déroulant supérieur, il est d’un seul tenant, mais bien organisé. Les arrondis de tous les éléments apporte beaucoup au rendu global et l’on ressent ici l’héritage de OnePlus.

Le tiroir des applications a une fonction intelligente symathique qui réorganise automatiquement les apps dans des dossiers définis en fonction de leur catégorie. Une fonction appréciée sur iOS et ici aussi.

Nothing promet trois ans de mises à jour majeures et quatre ans de mises à jour de sécurité. C’est identique au Phone (2a), mais la concurrence bouge et propose plus désormais.

Essential Space

Et puis il y a l’intelligence artificielle avec Essential Space. Nothing ne rate pas le coche, mais s’approprie l’IA avec un concept plus différent de la concurrence.

Nulles fonctions de retouche dans la galerie photo ou de recherche, d’édition. Non, Nothing ne veut adresser qu’un sujet pour l’instant : nous redonner du temps en étant notre mémoire de la journée.

Aussi, Essential Space groupe toutes les notes vocales et captures que l’on peut prendre au quotidien. Une pression sur a touche Essential Key active la capture. Une pression longue, c’est un enregistrement audio. On peut aussi prendre une photo ou une capture avec une note vocale. En double cliquant, on accède à l’espace dédié.

Là, Nothing remache les notes et clichés pour en proposer des résumés ou pour accomplir une tâche. Par exemple, si l’on voit un livre qui nous plaît, on peut le prendre en photo et lui demander de nous rappeler de l’acheter.

Toutes ces informations glanées au fil de la journée sont organisées automatiquement.

Cet espace est en accès anticipé au lancement des Phone (3a). Il s’enrichira de nouvelles fonctionnalités dans les mois à venir. En l’état, il offre déjà un outil clairement pratique pour éviter d’éparpiller ses notes.

Nothing Phone (3a) ProPhoto

S’il est une partie sur laquelle Nothing a mis l’accent, c’est bien la photo. En musclant son jeu avec un modèle Pro, il propose un zoom périscopique.

Nothing Phone (3a) Pro // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid
  • grand-angle de 50 Mpx (f/1,88) avec stabilisation optique,
  • zoom périscopique x3 de 50 Mpx (f/2,55) avec stabilisation optique,
  • ultra grand-angle de 8 Mpx (f/2,2, 120°)
  • capteur selfie de 50 Mpx (f/2,2)

De cette configuration, seul l’ultra grand-angle est commun aux deux Phone (3a).

Grand-angle

Difficile de rater ses photos avec le capteur principal du Phone (3a) Pro. il est coloré et juste malgré une tendance à la saturation. Pas d’aberrations chromatiques ou de problème d’exposition. C’est bien géré. La limite, ce sera les détails lointains qui perdent en consistance et aussi un peu sur les bords, à cause de l’angle du capteur.

De nuit, tant que la lumière est suffisante, on a aussi de beaux clichés, sans excès de bruit numérique. La colorimétrie n’est pas corrigée sur un point blanc fictif et respecte la chaleur de la lumière environnante. Notons tout de même une certaine perte de détails et un rendu qui peut manquer un peu de contraste par moment.

Portrait

Le mode portrait offre de bons résultats, avec un effet de flou d’arrière-plan naturel et un détourage précis du sujet. Il ne se fait pas avoir en laissant des zones nettes par endroit. En revanche, il peut être un peu sous-exposé ou surexposé en fonction des prises de vue. Surtout — et c’est une considération régulière — le rendu direct et celui après traitement est radicalement différent. Personnellement, j’aurais une préférence pour le premier.

De nuit, il ne faut absolument pas bouger ou que le sujet ne bouge si l’on veut un résultat net. Le x1 est plus permissif, mais en zoom c’est plus compliqué.

Ultra grand-angle

Le capteur de 8 Mpx est bien court par rapport au grand-angle. S’il offre un large champ de vision, il ne parvient pas à rendre justice aux détails. Soit il en perd, soit ils paraissent flous. En revanche, on observe une régularité colorimétrique entre les deux focales. Le grand-angle est juste plus riche et plus contrasté.

De nuit, attention à la différence colorimétrique. Si l’on perd beaucoup de détails, on a aussi une teinte bien plus chaude que la source lumineuse.

Ultra grand-angle
Grand-angle

Zoom

Le Phone (3a) est capable d’un zoom de x2 à x60. En x2, on est sur le capteur principal. On bascule sur le grossissement natif du téléobjectif avec le x3. Arrivent ensuite l’hybride, puis le numérique.

La montée fait comme souvent perdre en informations réelles remplacées par de l’interprétation par IA.

Jusqu’en x6, on a droit à un très bon résultat. Nothing a bien adapté ce grossissement hybride en ne perdant pas de détail au passage. Au-delà de x10, on commence à sentir les limites de l’exercice.

Néanmoins, le x3 est un bonheur à utiliser. Équivalent à un 70 mm, il est parfait pour les portraits et offre une distance raisonnable pour prendre des photos sur le vif.

Dans sa globalité, ce capteur est satisfaisant, mais on note tout de même une perte de saturation par rapport au capteur principal. C’est plus réaliste, mais moins facilement instagrammable directement.

De nuit, c’est un léger bruit numérique qui s’invite et surtout un manque de clarté qui illuminerait mieux certaines scènes comme ce boudin un peu trop sombre.

Macro

Le capteur macro est souvent le parent pauvre de la photo sur smartphone. C’est l’objectif que l’on ajoute bêtement pour ne pas laisser un grand-angle tout seul, par exemple. Nothing ne le prends pas comme ça et ne le met même pas sur son ultra grand-angle, mais sur son téléobjectif. Du coup, on se retrouve à pouvoir prendre des photos macro en 50 Mpx. Il faut avouer que ça donne une toute autre tête aux clichés.

On peut capturer en x3 et x6, donc soit en zoom natif soit en sans perte. Le résultat est très satisfaisant.

Selfie

Le capteur de 50 mégapixels qui équipe l’avant du (3a) Pro a une bonne colorimétrie. Il gère bien la lumière avec une exposition juste. On pourrait vouloir un peu plus de tonalité sur certaines zones, mais ce serait moins réaliste. Les détails sont assez bien rendus, mais on perd clairement de la finesse par rapport aux objectifs arrière.

Capteur selfie
Capteur arrière (télé x3)

Vidéo

Le Phone (3a) Pro filme en 1080p à 30 ou 60 ips et uniquement à 30 ips en 4K. On profite de la double stabilisation électronique et optique du grand-angle et du téléobjectif. Jusqu’en x3 c’est correct, mais si on va au maximum (x8), l’image est très bruitée.

Nothing Phone (3a) ProAudio 

Compatible Bluetooth 5.4, le téléphone de Nothing ne possède pas de sortie minijack. USB-C ou sans fil sont les solutions pour des écouteurs/casques.

Il embarque des haut-parleurs stéréo. La balance est assez équilibrée entre les deux. Le son

Nothing Phone (3a) Pro // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Nothing Phone (3a) ProRéseau et communication

Le Phone (3a) Pro dispose d’un tiroir double SIM et est compatible eSIM, une nouveauté se sa génération.

On a aussi du NFC, du Wi-Fi 6 et du Bluetooth 5.4.

Aucun souci pour capter la 5G Orange en Île-de-France. La communication est claire et sans trop de compression.

Nothing Phone (3a) ProAutonomie

Le Phone (3a) Pro est équipé d’une batterie de 5000 mAh. Celle-ci lui permet de traverser une journée sans souci.

On n’est pas au niveau des bons smartphones haut de gamme, mais pour le prix, cela se tient. Par exemple, un film de 2h30 lu en streaming consomme 13% d’autonomie. C’est assez proche de la concurrence.

Nothing Phone (3a) Pro // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

En jeu, une heure sur Genshin Impact et c’est 20% d’autonomie qui s’envolent. Oui, c’est plus énergivore. En revanche, Nothing a amélioré la consommation en veille qui n’est plus aussi excessive qu’auparavant.

Et si la batterie fond trop vite, on peut compter sur une charge filaire à 50 Watts. Elle permet de récupérer 100% d’autonomie en une heure. 19+ 48-100

En revanche, le bloc secteur n’est pas fourni dans la boîte, réglementation européenne oblige.

Nothing Phone (3a) ProPrix et disponibilité

Le Nothing Phone (3a) Pro est lancé dans une seule version avec 12 Go de RAM et 256 Go de stockage (non extensible). Son prix : 479 euros.

C’est 30 euros de plus que le Phone (2a) Plus. Ce Pro devient donc le smartphone milieu de gamme le plus cher de Nothing. Néanmoins, par rapport au reste du marché, il est extrêmement bien armé.

Samsung sera vraisemblablement au même prix sur son Galaxy A56 et il devrait offrir un équipement moindre. Reste à voir s’il aura droit à des fonctions Galaxy AI, ce qui ferait sa différence sur le segment 300-600 euros.

Notre avis sur Le Nothing Phone (3a) Pro

Design
8
On retrouve la patte de Nothing avec ce dos transparent, mais on gagne une surface en verre résistant ! Le module photo est imposant, mais nécessaire. L'ensemble est bien agencé et confortable en main. Nothing ne se trompe pas.
Écran / affichage
9
Voici ce qu'on appelle un écran bien calibré. Un modèle du genre à acheter les yeux fermé si c'est un critère principal pour vous. Seule la luminosité ne respecte pas les promesses de 3000 nits de Nothing, mais les 1360 nits déjà servis sont très corrects pour le prix.
Performances
7
Nothing promettait un boost de puissance entre ses Phone de l'an dernier et les Phone (3a). Que néni. Nos résultats montrent un gain de 0,85%. Du coup, promesse non tenue. Néanmoins, le téléphone est fluide, accepte du multitâche lourd et ne rechigne pas à lancer les jeux gourmands. C'est juste qu'il risque de se faire dépasser en puissance brute par la concurrence
Logiciel
8
Nothing OS est toujours aussi atypique et beau par son dénument. Les fonctions essentielles, plus quelques modifications maison comme le tiroir d'apps intelligent ou cet espace d'IA, l'Essential Space, qui nous sert de seconde mémoire. Une manière modeste de se lancer dans l'IA sans chercher à tout faire au risque de ne rien faire bien. Dommage que la politique de mise à jour ne soit pas meilleure.
Photo
8
La configuration photo que l'on a ici n'est pas digne d'un smartphone milieu de gamme. Elle est bien supérieure ! Lorsque l'on a un capteur macro sur le Galaxy A55, Nothing pose un zoom périscopique sur la table. Et il se débrouille plutôt bien, tout comme le capteur principal. L'ultra grand-angle est un peu en retrait, mais ce sera la photo de nuit qui posera des complications avec souvent du bruit et de la perte de détails si la luminosité est trop faible.
Autonomie
7
Pas mieux, pas pire qu'un autre, le Phone (3a) Pro ne va pas se différencier sur l'autonomie. Elle est bonne pour sa catégorie. On dépasse la journée en usage courant. Bonne surprise, il consomme moins en veille que la génération précédente.
Note finale du test
Coup de coeur
8 /10
Utiliser un smartphone à moins de 500 euros en ayant l'impression d'avoir un modèle haut de gamme entre les mains, c'est la sensation procurée par le Phone (3a) Pro. Nothing a amélioré sa recette par petites touches et propose un appareil bien ficelé qui ne rechigne à aucune tâche et dispense un volet photo très qualitatif pour son segment.

Le Phone (3a) a de sérieux arguments à faire valoir face aux futurs Google Pixel 9a et Samsung Galaxy A56. Il est équilibré en tout point. Seul regret, Nothing a communiqué sur des performances que l'on ne retrouve pas, mais qui ne manquent pas pour autant. La politique de mise à jour est aussi en retrait, mais pour le reste, difficile de trouver un défaut rédhibitoire à ce smartphone.

Points positifs du Nothing Phone (3a) Pro

  • Design toujours aussi efficace

  • Du verre au lieu du plastique

  • Une configuration équilibré et optimisée avec NothingOS

  • Un zoom périscopique à ce prix ! Et en plus il est très bon ! Et le mode macro aussi !

  • Un écran très bien calibré

  • Essential Space qui donne envie d'en voir plus

Points négatifs du Nothing Phone (3a) Pro

  • Module photo imposant

  • Les promesses non tenues (performances, luminosité)

  • Politique de mise à jour un peu courte désormais