Après un smartphone en forme de montre connectée, le Nubia Alpha, le constructeur chinois revient avec une montre tout aussi originale, reprenant le concept de l’Alpha : la Nubia Watch. Celle-ci est en effet dotée d’un écran souple qui vient entourer en partie le poignet. Un argument suffisant pour justifier son achat ? C’est ce qu’on va voir dans ce test complet.
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Fiche technique de la Nubia Watch
Modèle | Nubia Watch |
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Dimensions | 125 mm x 41,7 mm x 14,4 mm |
Dalle | AMOLED |
Mémoire interne | 8 Go |
Poids | 98 g |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Inconnu |
Indice de protection | IP54 |
Prix | 219 |
Fiche produit |
Cette montre nous a été fournie par Nubia.
Une jolie montre, mais désagréable à porter
En février 2019, Nubia présentait son Nubia Alpha, un smartphone pour le moins original adoptant un format de montre connectée avec un écran entourant en partie le poignet de l’utilisateur. Plus d’un an plus tard, c’est une véritable montre connectée qui a été lancée par la marque chinoise, issue de ZTE : la Nubia Watch.
Comme son nom l’indique, la Nubia Watch n’est pas un smartphone aux allures de montre connectée, comme l’était le Nubia Alpha, mais bel et bien une véritable smartwatch. Ici, pas de système Android ou de fonctionnalité à peine utilisable sur un écran si allongé. On a affaire à une simple montre dont l’écran vient néanmoins entourer le poignet. Et autant le dire de suite : c’est imposant.
Que ce soit en termes de format, de rigidité ou de poids, la Nubia Watch est une montre solide. Il faut dire que la bête pèse tout de même rien de moins que 98 grammes au poignet. Ça ne paraît pas énorme, mais comparé aux 43 à 53 grammes de la Samsung Galaxy Watch 3, par exemple, ça permet de donner une idée. À l’usage, on sent très rapidement la Nubia Watch alourdir le bras. Et c’est le cas aussi bien d’un point de vue de la fatigue que pour l’aspect esthétique.
La Nubia Watch est une montre massive, très massive. Si j’ai l’habitude de regretter que les constructeurs de montres connectées proposent souvent des formats imposants, aucun modèle n’a autant rempli mon poignet jusqu’à présent. On peut signaler une épaisseur de 14,4 mm qui pourra en gêner certains, mais c’est surtout en termes de confort que ça bloque le plus. En fait, même si l’écran allongé de la montre est plutôt souple, le bracelet reste en partie bloqué. De fait, il lui est impossible d’épouser parfaitement l’arrondi de votre poignet et on a souvent l’impression d’avoir un bloc qui vient l’encercler, plutôt qu’une montre accrochée à son sommet. Cela est gênant au début. Ça en devient vite douloureux après plusieurs heures d’utilisation.
Du côté des finitions aussi, Nubia a voulu jouer sur l’aspect brut de sa montre. Si le constructeur a intégré quelques éléments plutôt design, comme une règle graduée à droite et à gauche de la montre, sur des bordures entre le vert et le doré, de nombreux pas de vis sont également apparents, et ce sur tout le contour de la montre. De quoi donner l’impression d’un appareil à peine fini. Le bouton présent sur le côté droit fait quant à lui comme ajouté par-dessus, sans véritable cohérence avec le reste de la montre.
Concernant le bracelet, on l’a vu, il épouse en partie l’écran souple de la Nubia Watch. Néanmoins, il s’agit d’un simple bracelet en silicone. Il pourra cependant être remplacé par un autre bracelet de 22 mm de large, Nubia ayant choisi un format standard. Néanmoins, la courte taille de la partie amovible pourra rendre son remplacement assez compliqué.
Notons enfin que la Nubia Watch est étanche avec une certification IP54 et résistera donc aux éclaboussures ou à la transpiration, mais pas à une immersion complète dans l’eau.
Un écran de bonne facture… sans mode always on
C’est là sa principale particularité : l’écran de la Nubia Watch est n’est pas un écran carré, pas plus qu’un écran rond. Il s’agit en fait d’un écran rectangulaire, tout en longueur, qui vient faire le tour du poignet. En fait, l’affichage de la Nubia Watch ne fait pas tout à fait le tour complet du poignet, mais il recouvre bien 180 degrés de son tour, avec des courbures marquées à 90 degrés environ.
Côté mensurations, l’écran de la Nubia Watch propose une diagonale de 4,01 pouces avec une définition de 192 x 960 pixels. Logiquement, il s’agit d’un écran Amoled, puisqu’il s’agit de l’une des rares technologies d’affichage à être souple. L’autre intérêt de l’Amoled, notamment dans le cadre d’une montre connectée, est son rétroéclairage… qui n’existe pas. La lumière émise est en fait celle des pixels allumés et les zones noires sur la Nubia Watch restent donc parfaitement noires.
Sur le papier, on pourrait se dire que l’écran de la Nubia Watch est une bonne idée pour profiter d’un large affichage à son poignet et pas uniquement d’un petit galet. Néanmoins, à l’usage, il s’avère assez inutile. On n’utilise de toute manière que la partie de l’écran au sommet du poignet et, éventuellement, la partie basse de l’affichage lorsqu’on ne fait pas pivoter l’écran vers son visage. En d’autres termes, vous n’utiliserez jamais l’intégralité de l’écran en même temps. L’impression de grandeur est cependant bel et bien là, notamment lorsque vous accédez à certains menus riches en entrées et que vous les faites défiler une par une à n’en plus finir d’un bout à l’autre de l’écran. C’est le cas par exemple pour modifier le cadran. Dans la majorité des cas cependant, les menus ne sont pas particulièrement longs et seule la partie principale de l’affichage sera mise à contribution.
Concernant la luminosité de l’écran, c’est là que le bât blesse. Il faut dire que la Nubia Watch n’est pas munie d’un capteur de luminosité. Il vous faudra donc jongler manuellement entre les cinq niveaux de luminosité proposés. Si le niveau maximal est suffisant pour consulter la montre en plein soleil, le niveau minimal aura cependant tendance à vous éblouir dans l’« obscurité complète. De nuit, on conseillera donc d’activer le mode “ne pas déranger” pour éviter que l’écran ne s’allume dès que vous bougez.
Parmi les autres problèmes liés à l’écran, notons l’absence de mode always on. C’est déjà dérangeant sur certaines montres au format plus discret. Ça l’est encore davantage sur la Nubia Watch. Lorsque l’écran est éteint, vous n’avez pas le choix que d’avoir une énorme bande noire à votre poignet qui rappellera davantage un bracelet de force de 1,5 cm d’épaisseur qu’une véritable montre horlogère. Un mode existe bel et bien, permettant de montrer l’heure dès que l’écran s’allume, mais il ne s’agit en aucun cas d’un affichage always on classique, mais plutôt de cadrans plus discrets.
Du côté des cadrans, signalons que trente sont disponibles directement sur la Nubia Watch. Par ailleurs, il est possible de configurer son propre cadran, baptisé “panoramic dial” depuis l’application Nubia Smart Wear en utilisant ses propres photos.
Des fonctions extrêmement limitées
Pour naviguer sur l’interface de la montre, pas de surprise, cela se fait essentiellement à l’aide de l’écran tactile. Plusieurs gestes sont ainsi proposés par la Nubia Watch. En glissant son doigt vers le haut, on ouvre la liste des notifications. En le glissant vers le bas, on accès à une liste de huit paramètres rapides pour mettre la montre en mode ne pas déranger, modifier la luminosité, passer en mode économie d’énergie ou activer la localisation.
Un glissement vers la gauche ou vers la droite de l’écran permettra quant à lui d’accéder à la liste des applications installées. Pour éteindre l’écran, c’est un pincement qui a été configuré par Nubia et, enfin, un appui long permettra de changer le cadran. Dans l’ensemble, à l’exception de l’extinction de l’écran — pour lequel la plupart des montres demandent de poser la paume sur l’affichage — la plupart de ces gestes sont plutôt intuitifs.
Du côté de la montre en elle-même, la Nubia Watch est dotée du système Alpha OS de Nubia. Elle est par ailleurs équipée de 1 Go de RAM et 8 Go de stockage, avec la puce Snapdragon Wear 2100. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce processeur est clairement dépassé. Il s’agit en effet d’un SoC lancé en 2016 par Qualcomm. Depuis, ce sont deux générations de puces qui ont été lancées par l’équipementier, avec à chaque fois non seulement un gain en puissance, mais surtout en performances énergétiques.
À l’usage, la Nubia Watch reste cependant fluide. Il faut dire que les interactions possibles sont assez limitées. Elle se contente en effet du minimum. Un bouton est bien présent sur le côté de la montre, mais il va simplement servir à revenir en arrière — comme le glissement vers la gauche — ou à éteindre la montre en cas d’appui prolongé. On ne retrouve ainsi pas de raccourcis vers les différents écrans d’application comme c’est le cas sur Wear OS ou Tizen par exemple, et pour retrouver ses données de santé, il faudra nécessairement aller dans chaque application.
Du côté des applications, notons que la Nubia Watch ne permet pas d’en installer davantage que celles déjà configurées sur la montre. Outre les applications liées à la santé ou au sport — sur lesquelles on reviendra plus tard — la montre permet également de consulter ses notifications, mais pas d’y répondre, de consulter des éléments à son planning, d’écouter de la musique, de lancer un compte à rebours ou un chronomètre ou d’utiliser une fonction nommée barrage qui va lancer des animations à l’écran, sans queue ni tête. Il semble qu’il s’agisse avant tout d’une fonction de démonstration, ou d’une manière de vider rapidement la batterie de la montre.
La Nubia Watch peut également être utilisée pour passer des appels et là, autant le dire de suite, c’est une catastrophe. La montre intègre un haut-parleur de très faible volume, tant et si bien que vous n’entendrez rien de ce que peut dire votre correspondant. Au bout du fil, votre interlocuteur pourra être gêné par certains échos, mais c’est véritablement de votre côté que l’expérience sera la plus gênante. Même sans aucun bruit environnant, impossible de distinguer ce qu’on peut vous raconter à moins de coller la montre à votre oreille, et encore. C’est d’autant plus gênant que la Nubia Watch se configure automatiquement comme appareil Bluetooth pour les appels. On conseillera donc de désactiver cette option au plus vite dans les paramètres Bluetooth de votre smartphone.
Notons enfin que, pour synchroniser les données de la Nubia Watch à votre smartphone, il vous faudra passer par l’application Nubia Wear sur Android ou iOS. Celle-ci va vous permettre de retrouver certaines données de santé, mais également de gérer les applications pouvant envoyer des notifications à la montre, de synchroniser vos contacts ou votre agenda ou d’envoyer de la musique vers la montre. Dans l’ensemble, si l’application est indispensable pour récupérer ses différentes données sportives, elle ne donne pas envie de s’y attarder trop longtemps tant elle est bourrée d’erreurs de traduction comme “Gestion d’dispositifs”, “Personal information”, “Concernant” ou “Poussée de notification.”. Pourtant, on ne peut pas dire que le nombre de paramètres ou de menus soit particulièrement nombreux, et c’est d’autant plus dommage.
Un suivi sportif sans plus
Concernant le suivi sportif, de santé ou d’activité, la Nubia Watch est dotée, comme toutes les montres ou bracelets du marché, d’un accéléromètre et d’un gyroscope qui vont permettre de mesurer le nombre de pas dans la journée.
La montre embarque également un capteur de rythme cardiaque, accessible depuis l’application “Heart Rate”… et puis c’est tout. Il n’est pas question ici de mesure de la SpO2, du VO2max, et encore moins d’un électrocardiogramme. En fait, en guise de mesures, la nubia Watch se limite au strict minimum actuel sur le marché et propose donc les mêmes mesures qu’un bracelet connecté lancé à moins de 50 euros.
On va tout de même pouvoir lancer des sessions d’entraînement sur la Nubia Watch, grâce à l’application “Sport”. Celle-ci intègre cependant seulement quatre activités : free workout (entraînement libre), outdoor walking (marche extérieure), indoor running (course en intérieur) et outdoor running (course en extérieur). Pour les adeptes de vélo par exemple, il vous faudra donc nécessairement lancer le mode par défaut, free workout, même si vos mains resteront fixes, en particulier pour le vélo d’intérieur. La montre a cependant le mérite d’intégrer un GPS, bien pratique pour retrouver la longueur précise de son entraînement de marche ou de course en extérieur. Néanmoins, pour en profiter, il vous faudra nécessairement activer la géolocalisation dans les paramètres rapides de la Nubia Watch. Néanmoins, le GPS peut être bien long à fixer la géolocalisation, et il faudra attendre plus d’une minute. Par ailleurs, le tracé sur une carte n’est pas indiqué dans l’application et impossible donc de vérifier la précision du GPS.
Une fois l’entraînement effectué, les différentes données peuvent être retrouvées au sein de l’application Nubia Wear. C’est là qu’on va retrouver le nombre de pas parcourus dans la journée, l’évolution du rythme cardiaque — avec une mesure toutes les cinq minutes — ou le temps de sommeil avec les phases légères et profondes. Dans l’ensemble, là aussi la Nubia Watch manque clairement de précision, assurant que je me suis endormi à 3h51, quand je dormais déjà de pied ferme à 2h30.
Une autonomie d’un peu plus d’une journée
Concernant l’autonomie, la Nubia Watch est dotée d’une batterie de 425 mAh. De quoi lui permettre, selon le constructeur, de fonctionner pendant 36 heures en mode d’utilisation classique et jusqu’à sept jours en mode économie d’énergie.
De mon côté, c’est encore moins longtemps qu’aura duré l’autonomie de la montre. Pourtant, sur les 25 premières heures, la Nubia Watch a su conserver 50 % de sa batterie. Il faut dire qu’en restant en intérieur, j’avais conservé l’écran avec une luminosité assez faible. Dès que je suis sorti pour aller faire quelques courses en revanche, j’ai dû monter la luminosité de l’écran au maximum afin de pouvoir le consulter. Or, en l’absence de luminosité automatique, je n’ai pas pensé à réduire à nouveau la luminosité de l’écran. Résultat, en cinq heures, la montre est passée de 50 à 0 % de batterie, soit une autonomie totale de 30 heures.
Pour la recharge, Nubia fournit un câble USB vers micro-USB — on aurait préféré de l’USB-C — ainsi qu’un socle de recharge magnétique sur lequel brancher la prise micro-USB. Le constructeur chinois ne fournit cependant pas de chargeur secteur.
Si la marque communique sur une charge complète en 85 minutes, elle aura cependant été bien plus longue de mon côté. La montre est en effet passée de 0 à 74 % de batterie en 43 minutes, puis à 90 % en 85 minutes et il aura fallu patienter 2h30, soit 150 minutes avant une recharge complète.
Réseau et communication de la Nubia Watch
La Nubia Watch est compatible avec le Bluetooth 4.1 pour la connexion avec le smartphone. Dommage, on aurait préféré que la montre embarque la version 5.0 du Bluetooth, pour une connexion plus stable, y compris à distance du smartphone. Comme on l’a vu, le Bluetooth sert à la fois à la connexion avec le smartphone, mais également pour y connecter un casque ou des écouteurs ainsi que pour passer des appels vocaux.
Pour compenser, la Nubia Watch profite cependant d’une connexion Wi-Fi, permettant ainsi de ne pas toujours avoir son smartphone à proximité… à condition d’être proche d’un réseau Wi-Fi.
La montre est enfin compatible avec la localisation par satellite GPS, Glonass ou Beidou. Elle n’embarque cependant pas de puce NFC pour le paiement sans contact.
Prix et disponibilité de la Nubia Watch
La Nubia Watch est disponible sur le site Web de Nubia. Elle y est proposée en trois coloris : noir, rouge ou vert, le modèle qu’on a pu tester. La montre est disponible au prix de 219 euros.
[…] de manière circulaire pour venir s’enrouler autour du poignet. Un concept qui rappelle la Nubia Watch. À ceci près qu’ici on a affaire à un smartphone classique qui peut devenir un bracelet […]
[…] all’indietro in maniera circolare per avvolgersi al polso. Un concetto che richiama la Nubia Orologio. Solo che qui si tratta di un classico smartphone che può diventare un braccialetto […]
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L'absence de la mesure SpO2... C'est un point négatif ? Parce que tu saurais l'interpréter, nan parce que pour suivre Frandroid depuis sa création, c'est clairement pas sur le niveau médicale ou scientifique que vous êtes recrutés ...
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