Cloud gaming : GeForce Now a été meilleur que mon PC de jeu ce week-end

 
Quand l’excellence d’un service rencontre les bugs d’un PC de jeu, cela donne une raison de plus d’utiliser le cloud gaming.
Un PC de jeu // Source : Resul Kaya pour Unsplash

Pourquoi avoir recours au cloud gaming quand on est un joueur ? À écouter les marques qui proposent ce genre de service, ce serait pour jouer à nos jeux préférés sur smartphone. Moi je suis davantage convaincu par l’idée que l’on continuera de jouer sur PC ou sur un téléviseur. Ce week-end a été une nouvelle preuve pour moi que le cloud gaming est le futur du jeu vidéo.

Mon PC fait tourner Dying Light 2, mais plante

Vendredi avait lieu la sortie d’un jeu très attendu sur Dying Light 2. Le dernier titre du studio polonais Techland était particulièrement ambitieux et c’est pour le moment un joli carton dans les ventes. Le jeu occupe ainsi six places du Top 10 de Steam sur la dernière semaine et a dépassé les 274 000 joueurs simultanés rien que sur Steam, un énorme lancement pour un jeu payant.

Dying Light 2 // Source : Techland

J’étais de ceux-là, bien armé d’un PC de jeu correctement doté (AMD Ryzen 5800X, 32 Go de RAM, GeForce RTX 3080) et pourtant j’ai rapidement dû faire l’impasse sur mon propre PC. En effet, comme c’est souvent le cas avec ce genre de productions, le jeu est sorti très « chaud » avec son lot de bugs. Dans mon cas, impossible de rejoindre une partie en coop (un bug que l’éditeur a tenté de corriger en urgence ce week-end) et un plantage complet du PC au bout de quelques minutes de jeu.

Je me suis alors tourné vers une autre solution : le cloud gaming.

GeForce Now à la rescousse

Ayant déjà acheté le jeu sur Steam, je me suis tourné vers le service GeForce Now de Nvidia qui a ajouté Dying Light 2 à son service dès la sortie. Il faut se souvenir du fonctionnement particulier de GeForce Now. Il ne s’agit que d’un service technique de cloud gaming, sans accès particulier à un catalogue de jeux compris dans le prix comme peuvent le proposer Xbox Game Pass ou Stadia. GeForce Now permet d’accéder aux jeux déjà achetés sur Steam, ou chez Epic Games, GOG ou Ubisoft. En l’occurrence, une simple connexion avec mon compte Steam et j’ai pu retrouver mon Dying Light 2 prêt à être lancé sur les serveurs de Nvidia.

Je me suis abonné à l’offre GeForce RTX 3080 que nous avons testée récemment sur Frandroid.

Une expérience semblable à ce que devait offrir mon PC

J’aurais pu écrire que GeForce Now se confondait avec ce que proposait mon PC de jeu, mais c’était faux. L’offre de Nvidia était dans ce cas présent meilleur. En effet, adieu les plantages et les bugs de connexion, le jeu tournait parfaitement sur les serveurs du géant américain. Résultat, j’ai pu passer mon week-end sur le jeu sans me soucier davantage des bugs rencontrés sur mon PC.

Sur le plan technique, impossible de percevoir la moindre latence ou le moindre artefact de compression. Le jeu tournait parfaitement avec les options graphiques poussées au maximum, ray tracing compris, et sans recours au DLSS. Ma connexion fibre avec Bouygues Telecom a d’ailleurs plutôt bien tenu le choc d’un GeForce Now poussé à fond : 50 Mbit/s de débits et un flux en 2560 x 1440 pixels à 120 images par seconde.

Sur mon PC
Sur GeForce Now

Tout n’était évidemment pas parfait. Par exemple, j’ai dû taper mon mot de passe Steam (et le code Steam Guard) les quelques fois où j’ai lancé le jeu, comme le veut la tradition de GeForce Now. Impossible également de basculer le jeu en anglais pour profiter de la VO, puisque GeForce Now ne m’a pas laissé accéder aux paramètres Steam. Dernier détail fâcheux, j’ai dû configurer les paramètres graphiques du jeu à chaque lancement, avec redémarrage du jeu à la clé. L’installation du jeu semble se réinitialiser à chaque lancement par GeForce Now.

Mais véritablement, je ressors de ce week-end de jeu en étant une nouvelle fois bluffé par le service proposé par Nvidia. Bien sûr, il faut une excellente connexion à Internet, mais on peut désormais confondre un service de cloud gaming avec un jeu tournant localement sur un PC haut de gamme. Mieux, ce service permet d’éviter les inconvénients d’un lancement d’un jeu pas totalement carré du côté des bugs.

Dès lors, on peut commencer à se poser la question de l’intérêt du renouvellement d’un PC de jeu dans les années à venir. Pour le moment, ni Nvidia ni les autres services ne proposent l’intégralité du catalogue qui me ferait troquer ma machine contre un PC plus économe. Si un jeu n’est pas sur GeForce Now, je vais bien avoir besoin de mon PC de jeu.


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