Nvidia sera-t-il le nouveau Microsoft ? Alors que l’entreprise a récemment décroché le titre de première valorisation boursière au monde, ce succès stratosphérique vient mécaniquement avec quelques ennuis. Dans un article publié le 1er août par le site The Information, on apprend notamment que l’autorité de la concurrence étasunienne est en train de mettre sérieusement le nez dans les affaires de la marque.
Plus exactement, c’est le ministère de la Justice qui a lancé une enquête pour savoir si l’entreprise n’abusait pas de sa position dominante sur le marché de l’IA pour mettre la pression sur ses clients.
Une concurrence faussée ?
Les autorités soupçonnent la firme de vendre certains de ses produits à des prix prohibitifs si le client en question à l’outrecuidance d’aller voir ailleurs pour ses besoins en intelligence artificielle. Quant aux clients qui se fournissent bien chez Nvidia, il semblerait qu’ils soient tenus d’acheter du matériel supplémentaire via un deal ressemblant fortement à de la vente forcée.
Pour étayer son dossier, le ministère de la Justice est donc parti recueillir les témoignages de la concurrence, notamment AMD et Intel. Rappelons tout de même que la « concurrence » dans le secteur de l’IA est assez limitée puisque Nvidia et se puce H100 contrôle environ 80 % du marché.
Pour aller plus loin
Nvidia : « Nos GPU sont trop bons pour la concurrence »
En guise de défense préliminaire, l’entreprise a expliqué qu’elle « respecte toutes les lois en vigueur » et que son avance sur le marché « est due à des décennies d’investissements et d’innovations » et rien d’autre. C’est pour cette raison que les clients, qui sont bien évidemment libres de « choisir la solution qui leur convient le mieux », finissent majoritairement par acheter du matériel Nvidia.
La France montre la voie
Ce n’est pas la première fois que Nvidia se retrouve au milieu d’une affaire comme celle-là. En France, l’autorité de la concurrence a déjà épinglé les pratiques de l’entreprise, s’inquiétant de « la dépendance du secteur envers le logiciel de programmation de puces CUDA de Nvidia ». Cette tape sur les doigts faisait suite à une perquisition surprise dans les bureaux parisiens de la firme en septembre dernier.
Le cas français semble d’ailleurs inspirer d’autres pays puisque le Royaume-Uni s’intéresse aussi au manque de concurrence dans le milieu de l’IA. La Commission européenne, si elle n’a pas ouvert d’enquête formelle pour le moment, semble aussi suivre le dossier de près d’après Reuters.
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